Miguel Angel Lopez remporte la 11e étape, Chris Froome creuse encore les écarts

A Miguel Angel Lopez l'étape, à Chris Froome la superbe opération. Oui? le jeune (23 ans) coureur d'Astana, vainqueur du Tour de l'Avenir en 2014, a remporté la plus belle victoire de sa carrière mais l'homme du jour est bel et bien le maillot rouge. Alors qu'il avait encore Chaves et Roche aux basques (36 secondes) au général mercredi matin, le Britannique possède désormais un confortable matelas de 1'19'' d'avance sur son plus proche poursuivant, l'un des grands acteurs de cette 11e étape, Vincenzo Nibali. Esteban Chaves conserve sa place sur le podium mais à distance respectable (2'33''). Derrière lui, De la Cruz, Keldermann et Zakarin sont en cinq secondes (2'38'' pour le Russe).

Après dix jours de course, la Vuelta retrouvait la haute montage ce mercredi entre Lorca et l'Observatoire astronomique de Calar Alto. L'occasion pour les adversaires de Froome de l'attaquer. Les Orica-Scott de Chaves ont accepté le challenge et accéléré avant l'Alto de Velifeque... pour le résultat que l'on connaît. Vincenzo Nibali aussi a fait rouler son équipe avant d'attaquer en compagnie d'Alberto Contador dans la montée finale. Sans succès, Moscon et Nieve étaient trop forts pour la Sky.

En revanche, l'accélération conjointe du Squale et du Pistolero a fait des victimes, et non des moindres : le 2e du général Esteban Chaves, le 3e Nicolas Roche, le 5e Tejay Van Garderen ou encore le 7e Fabio Aru, tous lâchés. Les autres victimes se nommaient Bardet et Atapuma, derniers coureurs partis de loin à espérer la victoire du jour. Chris Froome a donc repris du temps à ses adversaires les plus proches sans porter la moindre attaque.

Miguel Angel Lopez (Astana) n'a lui accéléré qu'une seule fois mais ce fut la bonne. Dans la partie difficile du final, à moins de deux bornes de l'arrivée, le Colombien a profité d'un moment de tergiversation pour se détacher. Puissant, il a résisté au retour de Froome et Nibali pour d'adjuger la plus belle victoire de sa jeune carrière, déjà marquée par un Tour de Suisse en 2016 et une promesse au Tour de l'Avenir 2014.

Pour recevoir la bénédiction des Sky, Romain Bardet avait encore reculé au général mardi soir. Le leader d'AG2R-La Mondiale, qui a perdu Pozzovivo aujourd'hui, s'est glissé dans l'échappée du jour où il semblait le plus fort. Ni Yates revenu de l'arrière tout comme Atapuma ne semblaient en mesure de lui jouer la gagne. Las, l'action des Orica-Scott quand l'écart dépassait les quatre minutes à cinquante kilomètres de l'arrivée, puis celle de Bahrain-Merida ont annihilé toutes ses chances de victoire. Il a bien essayé de récupérer dans la roue des leaders mais les ultimes pentes étaient trop dures pour lui même s'il a été chercher une très belle cinquième place de l'étape. Pas victorieux, Bardet s'est au moins rassuré. Oui, il sera capable d'aller chercher une étape sur cette Vuelta pour peu que les circonstances lui soient favorables.