Tour d'Espagne - Les 5 déceptions de la première semaine
Mis à jour 28/08/2017 à 21:16 GMT+2
TOUR D'ESPAGNE - Une semaine de course, neuf étapes de disputées, trois leaders et neuf vainqueurs différents : cette Vuelta 2017 est bien entamée et la course au maillot rouge à Madrid bat déjà son plein. L'occasion d'établir un premier bilan avec les 5 déceptions de cette première semaine.
Les (rares) sprinteurs
Ils n'étaient pas nombreux à prendre le départ de cette Vuelta en raison du parcours ultra montagneux proposé. Mais, au départ de Nîmes, il y avait tout de même du John Degenkolb (Trek-Segafredo), du Sacha Modolo (UAE Abu Dhabi) voire du Juan José Lobato (Lotto NL-Jumbo). Mais l'Allemand est vite tombé malade avant d'abandonner et ni l'Italien, ni l'Espagnol n'avaient une équipe susceptible de mener la chasse derrière les échappés.
Du coup, malgré quatre étapes qui leur étaient favorables, seul Matteo Trentin (Quick Step Floors) est parvenu à lever les bras, à Tarragone. Pour le reste, les sprinteurs ont été piégés à Gruissan par Yves Lampaert (Quick Step Floors), sorti sous la flamme rouge, et à Sagunt et Cuenca par l'échappée matinale. Vu les rares (sprint en côte à Tomares et Madrid) opportunités restantes, bon nombre de sprinteurs risquent de regretter leur manque d'effort dans cette première semaine.
Romain Bardet et AG2R La Mondiale
On le sait : Romain Bardet ne venait pas sur ce Tour d'Espagne pour jouer le classement général. Qu'importe qu'il tienne le tempo des meilleurs lors de l'étape d'Andorre. Il avait raison et la suite de sa semaine l'a bien prouvé. Pour autant, on ne peut qu'être déçu de la performance du Français, récent 3e du Tour de France, et de l'équipe de Vincent Lavenu.
D'autant que si AG2R La Mondiale avait un autre leader en la personne de Domenico Pozzovivo, l'Italien a perdu du temps dès Andorre avant d'attendre les deux jours suivants le Français, censé ne pas jouer le général. Difficile à comprendre. Rajouter à cela que si Bardet a tenté sa chance ce dimanche et que l'on a souvent vu des "Terre et Ciel" prendre les échappés, ils n'ont jamais tapé dans le mille. A corriger pour ne pas passer complètement à côté de cette Vuelta.
José Joaquin Rojas
L'Espagnol n'est plus le pur sprinteur qu'il pouvait être en 2011, lorsqu'il aurait dû finir maillot vert du Tour. Mais, à 32 ans, le double champion d'Espagne (en 2011 et 2016) garde une bonne pointe de vitesse et des qualités de puncheur intéressantes (5e de l'Amstel Gold Race). En bref, Rojas a le profil idéal pour s'imposer dans de petits groupes.
En l'absence de leader pour le général, la Movistar visait les victoires d'étapes et a cru y parvenir, avec Marc Soler (3e à Alcossebre) mais surtout José Joaquin Rojas. Deux fois dans le bon coup, l'Espagnol a réussi à perdre à Sagunt où trois hommes sortent du groupe maillot rouge dans le final. Le lendemain, le sprinteur de la Movistar fait peur à l'échappée et se fait piéger par Mohoric dans la descente finale pour finalement prendre la 3e place. Et baisser encore un peu plus son ratio victoire/top 10..
La tactique Orica-Scott
Avec trois hommes dans le top 6 d'un Grand Tour sur l'année écoulée, Orica-Scott apparaissait clairement sur le papier comme l'une des équipes à suivre sur cette Vuelta. Malheureusement, qui dit multiplication des leaders dit chacun pour soi en première semaine. Esteban Chaves, Simon et Adam Yates ont chacun joué leur propre carte, avec plus ou moins de réussite.
Mais, en courrant ainsi, l'équipe australienne a du coup laissé passer l'occasion d'enflammer la course. D'ailleurs, aucun des trois hommes n'attaqué une seule fois, même si le Colombien a montré qu'il avait les jambes pour suivre Chris Froome ou Alberto Contador. Attentisme ou consignes ? Quoi qu'il en soit, on aurait préféré voir des Orica-Scott offensifs. D'autant qu'à l'arrivée, Simon Yates a fini par exploser (29e à 13'21'' au général).
Rafal Majka
Blessé et oblige d'abandonner en juillet, le Polonais avait reporté toutes ses ambitions d'un bon classement général sur la Vuelta. Mais, comme son ancien coéquipier Alberto Contador, Rafal Majka a perdu beaucoup dès l'étape d'Andorre. Sauf que, contrairement à l'Espagnol, le 3e de la Vuelta 2015 ne s'est repris dans les étapes suivantes. Loin de là.
Désormais plus du tout dangereux au général (+ 22'29''), le Polonais a pu s'échapper pour aller décrocher un succès d'étape, comme il l'a si souvent fait sur les routes du Tour. Sauf que cela ne lui a jamais réussi. Majka était bien dans le bon coup vers Xorret del Cati mais il est tombé sur un Alaphilippe injouable et a dû se contenter au sprint de la 3e place. On attendait mieux du Polonais mais, après tout, il lui reste deux semaines pour se refaire. A lui comme aux autres.
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