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Liquigas, l'heure du choix

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ParEurosport

Publié 22/05/2009 à 11:15 GMT+2

Après le contre-la-montre de jeudi, Franco Pellizotti, qui a dominé son coéquipier Ivan Basso, semble être le nouveau leader désigné de la formation Liquigas. L'Italien, 4e du dernier Tour d'Italie, promet désormais de tout faire pour contester la domination de Denis Menchov.

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Crédit: Eurosport

"Ce sont des garçons intelligents qui savent combien le Giro est important pour notre formation. Nous verrons après le contre-la-montre de Sestri Levante quel est celui des deux qui a le plus de chances". Le 27 avril dernier, Roberto Amadio avait prévenu. En annonçant la composition de son équipe pour le 92e Tour d'Italie, le manager de la Liquigas n'avait pas voulu nommer de leader. Histoire de ne pas froisser certains egos ? Le rendez-vous était donc pris au soir de cette 12e étape pour savoir qui de Franco Pellizotti ou d'Ivan Basso était le plus susceptible de porter le costume de chef de file de la formation italienne. Le chrono accidenté de jeudi a rendu un premier verdict. Et il n'est pas en faveur de Basso.
Cinquième du contre-la-montre, à 1'27" de Denis Menchov, Pellizotti pointe désormais à deux minutes (4e) du Russe, nouveau maillot rose. En concédant 2'17" au coureur de la Rabobank, Basso fait lui partie des grands perdants, au même titre qu'un Carlos Sastre (Cervelo) ou d'un Michael Rogers (Columbia), expulsés du top 10 du classement général. Plus performant que son coéquipier ce jeudi, Franco Pellizotti a tenu à régler quelques comptes : "Dans l'équipe, il n'y a pas de hiérarchie entre Basso et moi. Ce sont les journalistes qui ont décrété Basso leader."
Basso : "Un autre Giro commence"
Le coureur du Frioul a peut-être conscience d'avoir désormais acquis une certaine légitimité. Devant les caméras, il s'en défend pourtant : "Ivan et moi, nous sommes partis à égalité pour essayer de remporter le Giro, on s'entraide et il n'y a aucune pression de l'équipe. La stratégie reste la même." Bien évidemment... Du côté de Basso, la résignation n'est pas à l'ordre du jour, même si une première bataille semble avoir été perdue : "C'était un chrono très dur et le résultat n'est pas exceptionnel. Mais le classement est encore ouvert. J'avais dit que si je perdais deux minutes sur Menchov et Leipheimer, j'aurais été content. C'est un autre Giro qui commence, dès Bologne (14e étape), j'essaierai de gagner du terrain, je connais très bien cette arrivée ". Pas certain que cela suffise au vu d'une fin de Giro dont les étapes difficiles ne sont pas légion...
Loin d'être les meilleurs amis du monde, les deux coureurs de la Liquigas n'ont désormais plus le choix. Le trio de tête - Menchov-Di Luca-Leipheimer - a fait une première différence. L'heure est à la réaction, à l'attaque. Si Basso et Pellizotti veulent bouleverser la hiérarchie actuelle, il leur faudra allier leur force. En sont-ils capables ? Au vu de ce début de Giro, ce n'est pas gagné. L'entente entre les deux hommes n'a rien de cordiale. Dans les Dolomites, ils ont chacun joué leur carte personnelle et n'ont jamais réellement collaboré. Lors de la montée vers l'Alpe di Siusi (5e étape), Basso a mis son équipe à contribution. Au moment où son dernier équipier, Sylvester Szmyd, s'est relevé, le Varésan, qui n'a pas disputé le moindre grand tour depuis 2006, a assumé ses ambitions.
Pellizotti, allié de Di Luca ?
Décroché à 4km de l'arrivée par le coup de force de son compatriote, Pellizotti a rendu 47 secondes à l'arrivée au vainqueur du jour, Denis Menchov. C'est, à ce jour, son seul moment de faiblesse. Trois jours plus tard, c'est le coureur du Frioul qui a tenté de faire la différence au pied du col del Gallo (8e étape), en compagnie notamment de Cunego, Garzelli, Leipheimer et Rogers. A l'arrivée, l'offensive n'a pas payé. Au cours de l'échappée, Pellizotti s'est subitement arrêté de rouler lorsqu'il était devant. Une consigne dans l'oreillette ? Peut-être, mais cela n'a pas calmé les ardeurs de l'Italien.
Lors de la 10e étape, entre Cuneo et Pinerolo, le 4e du dernier Giro a de nouveau virevolté dans la dernière difficulté du jour. Comme pour montrer à Basso qu'il ne se mettrait jamais à sa disposition. L'attaque de Pellizotti a fait le jeu de Danilo Di Luca qui n'en demandait pas tant. A l'avenir, le scénario pourrait se reproduire. "Il va falloir attaquer. Ce ne sera pas facile de récupérer deux ou trois minutes. Pour ma part, je suis en grande forme. Il y a de belles journées à venir, a expliqué le coureur de Latisana. Menchov ? Il n'a pas une très grande équipe, il faudra savoir l'attaquer." Ne désirant pas perdre la face, Basso a acquiescé : "Il faudra attaquer. La fatigue va se faire sentir." Depuis le début du Giro, le Lombard n'a jamais paru au-dessus du lot. Son manque d'explosivité chronique ne devrait pas lui permettre de remonter de façon significative au classement. Habitué à jouer les premiers rôles sur le Tour d'Italie depuis 2002 (*), Franco Pellizotti semble l'avoir compris...
(*) Franco Pellizotti a participé à sept reprises au Tour d'Italie. Hormis 2002 (16e) et 2004 (11e), l'Italien a chaque fois terminé dans le top 10 : 9e en 2003 et 2007 (avec une victoire lors du contre-la-montre par équipes), 8e en 2006 (avec une victoire d'étape), 4e en 2008 (avec une victoire d'étape - porteur du maillot rose pendant 4 jours).
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