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Hesjedal dans l'histoire

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/05/2012 à 20:17 GMT+2

Un Canadien qui marque l'histoire de l'épreuve, des Italiens trop tendres au général, un Espagnol abandonné par son équipe et des Français incapables d'emballer la course, voilà ce qu'il faut notamment retenir de ce Giro 2012.

2012 Giro d'Italia Rodriguez Hesjedal De Gendt

Crédit: Eurosport

HESJEDAL DANS L'HISTOIRE
Qui l'avait inséré dans les favoris de l'épreuve il y a trois semaines ? Personne. Hormis peut-être lui. Maillot rose au soir de la 7e étape, à Rocca di Cambio, Ryder Hesjedal s'est montré le plus régulier pour arriver à ses fins à Milan. La perte du leadership au général, au profit de Joaquim Rodriguez, n'a rien changé à ses plans. Au contraire, cela lui a permis de ne pas avoir à faire rouler une équipe Garmin limité en montagne. Incroyablement solide dès que le Giro a pris de la hauteur, le Canadien a fait céder la concurrence en grimpant, en facteur, à Cervinia notamment. A trois jours de l'arrivée, beaucoup le voyaient craquer, soit dans l'Alpe di Pampeago, soit dans le terrible Mortirolo ou enfin dans l'ascension enneigée et interminable du Stelvio. Il n'en a rien été. Avec l'aide précieuse de ses équipiers Vande Velde et Stetina, c'est lui qui a réagi à la fin du show De Gendt samedi. C'est à ce moment-là que l'ancien vététiste a scellé sa victoire finale. Sixième du chrono milanais, Hesjedal avait quasiment course gagnée dès le premier intermédiaire. A l'arrivée, il a devancé "Purito" de 16 secondes pour devenir le premier Canadien vainqueur d'un grand Tour. A tout jamais.
PURITO, DU ROUGE A DEFAUT DE ROSE
Quatrième en 2011, Joaquim Rodriguez était venu sur ce Giro 2012 pour faire mieux. Maillot rose pendant dix jours, vainqueur de deux étapes (à Assise et Cortina d'Ampezzo), le leader de Katusha a cédé sa précieuse tunique au pire des moments. Le dernier jour, lors du chrono lombard. Il ne lui a manqué qu'une poignée de secondes pour conserver sa première place au général. Un temps précieux qu'il n'a pas pu aller chercher dans la montagne. Sa passivité en a énervé plus d'un. A l'image de tous les autres favoris, son attentisme l'a condamné. La faiblesse de sa formation également. Esseulé en montagne, l'Espagnol a souvent dû se débrouiller tout seul. Inutile de dire que son maillot rouge (classement par points), glané pour un point, n'a pas effacé son immense déception à Milan.
L'ITALIE MI-FIGUE, MI-RAISIN :
Une première depuis 1995. Il faut remonter à cette lointaine époque pour trouver trace d'un podium du Giro sans le moindre Italien. Année où Tony Rominger avait devancé le Russe Evgueni Berzin et le Letton Piotr Ugrumov, et l'italien Claudio Chiappucci, quatrième. Tenant du titre (sur tapis vert, après le déclassement d'Alberto Contador), Michele Scarponi a cédé sa place sur la "boîte" à l'issue du chrono final. Incapable de résister au retour du Belge Thomas de Gendt, bien meilleur rouleur que lui, le leader de la Lampre a terminé quatrième, juste devant ses compatriotes Ivan Basso, passé complètement à côté dans sa quête de triplé, et Damiano Cunego. Si le général n'a pas répondu aux attentes des coureurs locaux, qui ont brillé par leur manque de velléités offensives, il faut néanmoins souligner le maillot rose d'Adriano Malori, au soir de la 6e étape, et les six victoires d'étapes de Paolo Tiralongo (7e), Domenico Pozzovivo (8e), Roberto Ferrari (11e), Matteo Rabottini (15e), qui a également terminé meilleur "grimpeur", Andrea Guardini (18e) et Marco Pinotti (21e).
DES BLEUS BIEN PALES
Aucune victoire d'étape. Aucun coureur dans le top 10 au général. Les Bleus n'ont pas tutoyé les sommets pendant trois semaines. Inscrit avec l'objectif de faire aussi bien qu'en 2011 (3e), John Gadret a dû se contenter de la 11e place finale, 9'12" du vainqueur. Idéalement placé avant d'aborder la haute montagne, le grimpeur champenois de 33 ans a attendu l'ultime ascension de la dernière étape en altitude pour produire une offensive. Une tentative bien trop tardive pour espérer quelque chose. Son équipier chez AG2R-La Mondiale, Hubert Dupont (20e en 2010, 12e en 2011), a soldé son Giro à la 16e place. Au niveau des résultats d'étapes, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Deuxième à Sestri Levante, Sandy Casar, 25e du général, est passé tout près de quelque chose de grand. Virtuellement maillot rose, le Français a tout perdu quand Lars Bak a piégé l'ensemble de l'échappée. A noter également les accessits de Geoffrey Soupe (3e à Herning) et Arnaud Démare (4e à Horsens). Un bilan bien maigre.
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