Giro, 11e étape : Ramunas Navardauskas console la Garmin

Ramunas Navardauska a probablement sauvé le Tour d’Italie de la formation Garmin en venant s’imposer en solitaire dans la tristement célèbre cité de Erto e Casso, ce mercredi, lors de la 11e étape du Giro. Le coureur lituanien, excellent rouleur, a fait parler sa science de la course et surtout sa fraîcheur, à 5 kilomètres du terme, pour se débarrasser à la pédale de Daniel Oss (BMC), le dernier de ses 20 compagnons d’échappés. Le coéquipier de Ryder Hesjedal, encore lâché et qui a terminé l’étape avec le Grupetto, décroche son deuxième succès en 2013. C’est le premier succès d’étape pour l’équipe américaine sur ce Giro auquel elle a définitivement renoncé après l’énorme défaillance de son leader canadien, mardi, sur les pentes de l’Altopiano del Montasio (où le vainqueur sortant a perdu 21 minutes).

Il ne s’est rien passé de grandiose sur les routes du Giro ce mercredi. Le mauvais temps, encore au rendez-vous en début d’étape, et les jambes lourdes ont rendu impossible toute offensive au sein du peloton avant le 60e kilomètre où un groupe de 20 s’est définitivement détaché aux avant-postes. Au jeu du plus fort, c’est certainement le meilleur rouleur de ce groupe de téméraires qui l’a emporté sur cette étape de moyenne montagne. Le final de cette 11e manche, une montée très roulante vers Erto e Casso à 4% de moyenne, convenait parfaitement à ses qualités de grand rouleur. Avant son attaque finale, en compagnie de Daniel Oss (à 17 kilomètres du terme), c’est Patrick Gretsch (Argos-Shimano) qui avait tenté sa chance en solitaire dans la descente du Passo Cason di Lanza.

Vincenzo Nibali (Astana) conserve pour sa part son maillot rose de leader du classement général après une étape somme toute tranquille du côté des leaders (le groupe maillot rose a franchi la ligne avec 5'41" de retard sur Navardauskas). Bien protégé par son équipe Astana, qui a imprimé le tempo lors deux difficultés de la journée, le Sicilien n’a eu aucun problème dans ce qui restera comme une simple étape de transition pour lui. Du côté de Cadel Evans (BMC), de Bradley Wiggins (Sky) et des autres leaders, rien n’est à signaler non plus. En fin d’étape, seul Beñat Intxausti (Movistar), 11e du général à 4’23 de NIbali, est allé grappiller dix-huit secondes sur le leader de la formation Astana.