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Giro 2013: Une étape sous le signe de l'économie

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/05/2013 à 18:22 GMT+2

Etape lente, sans véritable attaque, la 15e journée du Giro a fait transparaitre toute la fatigue du peloton. Au grand dam de Thomas Damuseau. Mais au grand bonheur de Giovanni Visconti et Vincenzo Nibali.

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Crédit: Eurosport

Beaucoup se sont plaints du manque de dynamisme de la 15e étape du Giro. Seuls les dix derniers kilomètres ont été porteurs d'attaques, sans pour autant être décisifs. A l'image de l'ascension du Col du Mont Cenis, la course a été contrôlée par les cadors. Fatigués par une météo glaciale depuis le début de l'épreuve et par un peu plus de quinze jours de courses, les coureurs ont tout simplement joué la carte de l'économie ce dimanche.
Travailler le jour du Seigneur, cela ne se fait pas. Mis à part dans la maison Movistar de Giovanni Visconti. Mais pour le reste du peloton, c'est péché. Fatigué à cause du froid, les coureurs ont l'excuse de la météo. Il faut le reconnaître, le peloton n'a pas la vie facile sur ce Giro. Usés donc physiquement, mais aussi mentalement par l'étape qui les attendait, les coureurs ont tout simplement décidé de ne pas rouler dans la première partie de course, lors de l'ascension du Mont Cenis (col de 1ere catégorie). "On ne peut pas dire qu'on a neutralisé la première partie de course, c'est juste qu'on est monté tranquillement, a expliqué Jérôme Pineau. Il y a beaucoup de fatigue générale dans le peloton. Depuis le début, on a des étapes vraiment pas faciles. Mais bon c'est le jeu, c'est comme ça. Donc il faut savoir récupérer".
Quand on veut, on peut
Mais tout le monde n'est pas du même avis dans le peloton. Thomas Damuseau (Argos-Shimano) nous fait part  à l'arrivée de la mainmise des équipes de leaders sur cette étape. "Les grosses équipes ont décidé de ne pas rouler, nous a confié le coureur. Je m'étais mis en première ligne pour sortir mais c'était impossible. Dès qu'on tentait quelque chose, des coureurs faisaient des signes et criaient dans le peloton. Un mec est sorti à un moment mais il s'est fait insulter, donc il est rentré. Si on fait ça à chaque fois, il n'y aura plus d'étapes. C'est vraiment dommage car c'était une super belle étape et finalement ça s'est transformé en une étape inintéressante".
Sa plainte a immédiatement déclenché des réactions notamment celle de Christophe Le Mével, invité sur le plateau de Bein Sport. "Cela m'est déjà arrivé d'être dans une situation semblable et ça ne m'empêchait pas de sortir du peloton, a commenté le coureur de Cofidis. Si tu as vraiment envie d'attaquer, tu trouveras toujours des coureurs dans la même situation que toi qui seront prêts à sortir".
Au ralenti en première partie, la course n'a pas pour autant été dynamitée par la suite. Transis par le froid, la plupart des coureurs qui n'avaient rien à prouver au général ont préféré rester au chaud. Mais des coureurs comme Cadel Evans, Mauro Santambrogio ou Michele Scarponi n'ont pas osé attaquer non plus l'homme fort de ce Giro, Vincenzo Nibali. Conscients que c'était se tirer une balle dans le pied que de défier le requin de Messine, les outsiders ont préféré se plier à la loi du coureur Italien. Le défier chacun à leur tour dans un climat qui lui avait valu un abandon sur Milan-Sanremo aurait pu être judicieux. La troisième semaine sera sans doute plus propice aux éventuelles attaques. La météo ne reste jamais aussi médiocre sur trois semaines. C'est bien connu, la roue tourne. Mais vu les températures polaires des derniers jours, le maillot rose semble désormais gelé sur les épaule de Nibali et totalement hors de portée. 
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