Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nibali (Astana), la patience du prédateur

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/05/2013 à 13:55 GMT+2

Réputé pour son tempérament offensif, Vincenzo Nibali n'a pas eu besoin de porter une véritable attaque lors de la 10e étape pour conserver, voire augmenter, son avance au classement général sur ses principaux concurrents. Seul Cadel Evans a été en mesure de s'accrocher alors que Gesink et surtout Wiggins ont flanché dans l'ascension finale.

nibali astana 2013

Crédit: AFP

Le Requin attend son heure. Pour le moment, il se contente d'épuiser ses proies sans porter l'estocade fatale. A un moment, dans la montée de l'Altopiano del Montasio, le chasseur s'est bien dressé sur ses pédales, visiblement attiré par l'odeur du sang, mais il s'est aussitôt rassis. Sagement. Car le leader du Giro n'a pas besoin de "surpédaler" depuis le départ, il lui suffit de rester aux avant-postes et d'attendre que ses rivaux craquent un à un. A l'image du soleil faisant enfin son apparition lors de cette 10e étape au travers les Dolomites, on y voit un peu plus clair sur les forces en présence de ce Giro.
Hormis deux sauts de chaîne qui ont finalement relevé de l'anecdote, Vincenzo Nibali a prouvé qu'il dominait le peloton aussi bien que les hauts pourcentages. Même isolé dans la montée finale, le leader d'Astana n'a jamais paniqué quand les Sky de Wiggins ont tenté de durcir la course. Ni lorsqu'ils envoyaient Rigoberto Uran en éclaireur. Un coup d’esbroufe qui n'aura fonctionné qu'à moitié puisque si le Colombien s'est adjugé l'étape, Bradley Wiggins, lui, a explosé. L’Anglais, peu enclin aux brusques changements de rythme, a flanché. Pas dans les grandes largeurs mais suffisamment pour concéder 37 secondes à son rival italien sur la ligne.
Uran, le plan B des Sky ?
Le vainqueur du dernier Tour de France est désormais relégué à 2'08 au général. S'il ne faut pas définitivement faire une croix sur "Wiggo", il semble peu probable qu'il puisse remonter son retard sur le Sicilien. Et la question est maintenant de savoir si Wiggins est toujours le leader de la Sky. Car Rigoberto Uran a peut-être pris le pouvoir au sein de la formation britannique. Le Colombien, impressionnant en montagne, possède actuellement le pouvoir d'accélération qui fait défaut à son coéquipier et surtout il lui est même passé au classement (3e à 2'04). Comme un clin d’œil, Christopher Froome, l'autre tête d'affiche de Sky, félicitait le Colombien sur Twitter juste après sa belle victoire. Le signe de la destitution de "Sir" Wiggins ?
Le seul à rester dans la même minute que Nibali après dix étapes s'appelle donc Cadel Evans. Habitué à ne pas faire de bruit, l'Australien est-il le grain de sable qui fera dérailler la machine Astana ? A 41 secondes seulement du maillot rose, Evans a sévèrement pioché dans les derniers kilomètres du jour, faisant l'élastique, mais il n'a pas lâché un mètre sur la ligne. Moins fort que Nibali en haute montagne sur le papier, le leader de la BMC est, en théorie également, meilleur rouleur. Mais il viendra certainement un jour où lui aussi devra se découvrir. A moins que Nibali ne retrouve sa nature d'attaquant avant. Chassez le naturel...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité