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Giro 2014 : Rigoberto Uran et Cadel Evans secoués par Quintana et Pozzovivo

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 24/05/2014 à 20:32 GMT+2

Attaqués dans l'ascension finale de la 14e étape remportée par Enrico Battaglin, Rigoberto Uran et Cadel Evans ont cédé un peu de temps à Quintana, Pozzovivo, Majka et Kelderman. Pierre Rolland intègre le Top 10 du général.

Rigoberto Uran

Crédit: AFP

Cette fois-ci, la bataille entre les favoris a eu lieu. Pas pour la victoire, mais bien pour le classement général. Car cette 14e étape est revenue à l’échappée. D’abord lâché dans l’ascension, Enrico Battaglin est revenu dans le dernier kilomètre pour offrir, au sprint, sa deuxième victoire de suite à la Bardiana-CSF.
Nairo Quintana (Movistar) et Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale) ont eux profité des difficultés de Rigoberto Uran (Omega Pharma-Quick Step) pour attaquer et reprendre du temps au leader du classement général. Le maillot rose a néanmoins limité la casse, ne concédant que 25 secondes à Quintana et 20 à Pozzovivo, Aru, Majka et Keldermann. Le Colombien conserve bien entendu la tête du classement général mais a montré quelques limites ce samedi. Une nouvelle fois offensif, Pierre Rolland (Europcar) a récupéré du temps et remonte à la neuvième place du classement général.

Battaglin, une deuxième sur le Giro

Cette quatorzième étape semblait propice aux baroudeurs, elle a bien souri à une échappée. Plus précisément, à vingt-et-un hommes partis dès les premiers kilomètres. Parmi eux, on trouvait notamment Battaglin (Bardiani-CSF), Cataldo (Sky), Polanc (Lampre-Merida), Pantano (Colombia), Roche (Saxo-Tinkoff) et Timmer (Giant-Shimano), qui seraient un peu plus tard les derniers rescapés à se jouer la gagne. Car l'échappée a compté jusqu’à 8’40’’ d’avance au début de la première grande ascension du jour, l’Alpe Noveis (9 km d’ascension à 7,9% de moyenne, dont une grosse moitié à plus de 11% et une pointe à 16%), largement suffisant pour éviter un retour des gros bras.
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Italian cyclist Enrico Battaglin celebrates his victory as he crosses the finish line of the 14th stage (AFP)

Crédit: AFP

On d’abord cru à Albert Timmer, parti en solitaire dès le pied, mais le Hollandais a craqué à trois kilomètres du sommet. Le duo Cataldo-Pantano, sans doute les meilleurs grimpeurs, est alors revenu mais, alors que la victoire semblait ne plus pouvoir leur échapper, Jan Polanc, Albert Timmer et Enrico Battaglin ont recollés sous la flamme rouge. Auteur d’une montée parfaitement gérée, l’Italien - déjà troisième à Savone il y a trois jours - a profité du final en pavés et de sa pointe de vitesse pour s’offrir un deuxième succès sur le Tour d’Italie, après celui acquis au sommet de la Serra San Bruno l’an passé. Devancé au sprint par Battaglin, Cataldo a pris la deuxième place, juste devant Pantano, Polanc et Roche.

La montée Pantani a donné des ailes aux grimpeurs

Derrière, il a fallu attendre la dernière montée pour voir les favoris bouger. Même si Pierre Rolland (Europcar) et Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) ont bougé dans Belmonte. Car Rigoberto Uran a semblé être vraiment fort sur les routes du sanctuaire d’Oropa. Longtemps, il a tourné les jambes dans les premières positions. Longtemps, son équipe a paru sereine. Mais ce n’était pas du tout le cas. Peut-être consciente des difficultés de son leader, l’équipe belge a imposé dans les premières ascensions, une sorte de faux train dont se satisfaisait a priori le peloton. C’était pour mieux attaquer vers Oropa.
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Finish des favoris sur la 14e étape du Giro, à Oropa

Crédit: AFP

Courte mais avec une pente irrégulière (6,7 km à 8% de moyenne tout de même), l’ascension finale a vu plus d’attaques de favoris à elle seule que depuis le départ. Encore une fois, c’est l’équipe AG2R La Mondiale, impeccable tactiquement, qui a mis le feu au foudre en mettant son leader sur orbite. Et, encore une fois, Domenico Pozzovivo a placé un démarrage, à cinq kilomètres du sommet. La surprise, si c’en est une, c’est que Nairo Quintana l’a suivi dans son entreprise. La sensation, c’est que le maillot rose n’a pu réagir. Visiblement dans le dur, comme Cadel Evans, Uran a eu l’intelligence d’attendre son équipier Wouter Poels qui l’a emmené au train jusqu’à l’arrivée. S’il perd du temps sur tous ses adversaires, le Colombien a évité une réelle hémorragie chronométrique.
Mais la performance d’Uran a de quoi inquiéter. Car, comparé à la troisième semaine, l’ascension Oropa n’était guère plus qu’un faux-plat assez prononcé. Elle aura au moins permis de déterminer ses vrais adversaires. Quintana et Pozzovivo, évidemment mais aussi Majka, revenu à 1’35" au général. Et si le Polonais était la bonne surprise de ce Giro ?
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