Gilbert et Contador, les deux vainqueurs du jour

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Alberto Contador peut sourire. Le maillot rose de ce Giro a grappillé du temps (14 secondes), ce jeudi, à Vicenza, sur un Fabio Aru en panne de jambes dans l'ascension du Monte Berico, juge de paix de la 12e étape de ce Tour d'Italie. L'Espagnol a donc fait la bonne affaire du jour au classement général en repoussant son adversaire principal à 17 secondes, à deux jours du contre-la-montre individuel. Philippe Gilbert, retrouvé, s'est imposé en seigneur à Vicenza.

Le grand battu du jour se nomme donc Astana. Pourtant présente en force dans le final escarpé, aux airs de classique, de cette douzième levée, la puissante formation kazakhe a perdu du temps au général, et loupé la victoire d'étape de peu. Très peu. Tanel Kangert, coéquipier modèle peu habitué aux honneurs, avait pourtant fait le plus dur à l'approche du Monte Berico en sortant du peloton pour rejoindre Franco Pellizotti, parti à 15 kilomètres du terme, en tête de course. Malgré ses très bonnes jambes, l'Estonien s'est écrasé aux 300 mètres et n'a rien pu faire face au retour du peloton, où Gilbert a fait régner l'ordre comme à ses plus belles heures sur les Ardennaises.

Le passage au Nord de La Botte n'est pas spécialement l'ami du peloton. Une nouvelle fois, la pluie s'est invitée et a persisté sur le parcours de la 12e étape entre Imola et Vicenza (190 kilomètres). Une étape cadenassée, ponctuée de deux difficultés dans le final, par la formation Orica, puis par les coéquipiers de Fabio Aru. Sur ces routes pluvieuses, où la prudence l'a finalement emporté, aucun favori n'a été piégé par les chutes. Ce qui n'a pas été le cas des potentiels vainqueurs d'étape qu'étaient Carlos Betancur et Simon Gerrans, partis au sol. Plus que jamais, il va falloir redouble de vigilance.