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6e étape : Pour son premier test, Dumoulin a été solide

Julien Chesnais

Mis à jour 12/05/2016 à 18:34 GMT+2

TOUR D'ITALIE - Le Belge Tim Wellens (Lotto-Soudal) a remporté en solitaire la 6e étape du Giro, à Roccaraso, lors de la première arrivée au sommet. 4e de l'étape, Tom Dumoulin (Giant - Alpecin) n'a pas pris de bonifications, mais le Néerlandais, très à l'aise, conserve néanmoins le maillot rose.

Tom Dumoulin en rose sur le Giro

Crédit: AFP

Face à la longue apathie des leaders, la première étape de montagne du Giro devait sourire à un audacieux. Tim Wellens (Lotto-Soudal) l'a parfaitement compris et en a tiré profit. A Roccaraso, théâtre de la première arrivée au sommet du Giro, le Belge a remporté la plus belle victoire de sa carrière, ce jeudi lors de la 6e étape. Parti à 70 kilomètres de l’arrivée, il a su conserver 1’19’’ d’avance sur Jakob Fuglsang (Astana) et Ilnur Zakarin (Katusha). Quatrième de l’étape, Tom Dumoulin (Giant-Alpecin) a fait mieux que conserver son maillot rose. Il l’a même conforté de quelques précieuses secondes.

La meilleure défense pour Dumoulin, c’est l’attaque

Leader depuis le début du Tour d’Italie, hormis l’éphémère intermède de Marcel Kittel, le Néerlandais n’a cessé de répéter qu’il ne briguait pas le général. Nous ne sommes plus obligés de le croire. Dans la longue et irrégulière ascension finale de 17 kilomètres, il a placé un contre foudroyant après que Vincenzo Nibali (Astana) s'est dévoilé, le premier, à 2,6 kilomètres de la ligne. Rejoint par Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale) et Ilnur Zakarin (Katusha), il est ensuite revenu sur Fuglsang et Kanstantsin Siutsou (Dimension Date), qui étaient partis au pied du col. Les autres ne l’ont plus revu.
A l’arrivée, il a respectivement gratté 11’’ sur Rafal Majka (Tinkoff), 14’’ sur Alejandro Valverde (Movistar), 21’’ sur Nibali et Mikel Landa (Sky). "Je me suis surpris moi-même, a réagi Dumoulin. J'étais plus fort que ce que j'attendais". Il peut ainsi raviver, auprès de ses rivaux, le souvenir de sa surprenante dernière Vuelta, où il n’avait cédé son maillot rouge de leader qu’à la veille de l’arrivée (6e). Il est encore un peu tôt pour dire s’il sera aussi coriace qu'en Espagne. "Ce n'était pas de la haute montagne, mais juste une ascension sèche aujourd'hui" abonde-t-il. Mais la menace prend de l’épaisseur.

Première victoire en Grand Tour pour Wellens

Devant, Wellens avait fait la différence bien avant pour s’assurer la victoire. Le Wallon, qui a fêté ses 25 ans mardi, a eu le nez creux. Relégué à un quart d’heure au général, il est sorti du peloton quand celui-ci n’avait plus de raison de rouler, à 70 kilomètres de l’arrivée après une longue descente tourmentée par la pluie. En compagnie d’un équipier Pim Ligthart (Lotto-Soudal), mais aussi de Laurent Didier (Trek), il a rejoint deux échappés matinaux Alessandro Bisolti (Nippo-Vini Fantini) et Eugert Zhupa (Wieler Triestina - Southeast).
Il les a tous lâchés au pied de l’ascension finale, où ses qualités de grimpeur lui ont permis de garder une seule de six minutes d’avance sur le peloton. Le double vainqueur de l’Eneco Tour, mais aussi de l’ultime étape de Paris-Nice cette année, décroche ainsi sa première victoire sur un Grand Tour. Une juste récompense pour Wellens, dont l'audace a trop souvent été muselé par ce cyclisme de plus en plus attentiste.
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