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Alavoine, Anquetil, Hinault, Fignon, Jalabert : les cinq champions français du Giro

ParAFP

Mis à jour 03/05/2017 à 17:28 GMT+2

TOUR D'ITALIE 2017 - Les coureurs français, à travers les générations, ont durablement marqué le Giro, dont la 100e édition partira vendredi d'Alghero. Entre autres, cinq têtes d'affiche : Jean Alavoine, Jacques Anquetil, Bernard Hinault, Laurent Fignon et Laurent Jalabert.

Le sacre de Laurent Fignon sur le Tour d'Italie 1989.

Crédit: Panoramic

Jean Alavoine : Le précurseur

  • 3e en 1920
Au palmarès des vainqueurs d'étape français, "Gars Jean", le surnom de ce titi parisien né à Roubaix, est précédé par Jean-Baptiste Dortignac (1910), alias la "Gazelle", et Lucien Petit-Breton (1911), le champion de l'époque des pionniers.
Mais Alavoine, deuxième du Tour de France 1919, est le premier à figurer sur le podium du Giro, alors long de huit étapes, et à gagner plusieurs reprises.
A Chieti, il devance de plus d'une demi-heure le futur lauréat (Gaetano Belloni). A Macerata, il est déclassé pour sprint irrégulier. A Bologne, il prend sa revanche, toujours au sprint. Le dernier jour, à Milan, il fait partie du groupe de neuf coureurs qui se voient attribuer la victoire à la conclusion des... 421 kilomètres, une distance hors normes selon nos codes actuels. Le public, chaud, très chaud, avait envahi la zone d'arrivée !

Jacques Anquetil : Premier vainqueur français et anobli par la Botte

  • Six participations
  • Vainqueur en 1960 et 1964
L'affection, le respect, l'admiration à l'égard de "Maître Jacques", affleurent encore dans les propos des champions italiens qui l'ont côtoyé (Baldini, Adorni, Zilioli, Motta, etc). Le Normand, le premier Français à réussir le doublé Giro-Tour en 1964, aimait le Giro, quand bien même il dut composer avec des arrangements qui le pénalisèrent sportivement.
Deux fois deuxième et deux fois troisième, le quintuple vainqueur du Tour de France termina toujours sur le podium final du Giro dont il enleva, en rouleur d'exception, six étapes contre-la-montre. Pour les Italiens, Anquetil symbolisait la grande classe.

Bernard Hinault : Le "Blaireau" a aussi dompté le Giro

  • Trois participations
  • Vainqueur en 1980, 1982 et 1985
"Quand tu es l'étranger, tu as toute l'Italie contre toi. C'est tout à fait logique, ça fait partie de la course", estime le champion breton quand on l'interroge aujourd'hui sur ses trois Tours d'Italie. Mais, à chaque fois, le "Blaireau" a trouvé la solution. Supérieur dans les contre-la-montre, il a rivalisé, voire mieux, dans les grands cols italiens pour imposer sa loi.
"Aucun n'a été facile. Mais l'avantage dans un grand tour, c'est qu'on a 21 jours pour gagner", s'amuse le jeune retraité (62 ans), qui a gagné six étapes et porté le maillot rose pendant 31 jours.

Laurent Fignon : Celui qui aimait l'Italie

  • Six participations
  • Vainqueur en 1989
Maillot rose durant une journée dès ses débuts en 1982, en tant que coéquipier insouciant de Bernard Hinault, le Parisien échoua deux ans plus tard pour la victoire. Tout à la fois victime d'une faiblesse momentanée (au Blockhaus, où le Giro 2017 fera étape le 14 mai, d'un handicap de matériel dans les contre-la-montre, de la coalition des intérêts en faveur de son rival italien Francesco Moser.
Mais Fignon aimait l'Italie, où il a terminé sa carrière. Il avait raflé à deux reprises la "classicissima" Milan-Sanremo. Et surtout le Giro 1989, quelques semaines avant de rater une troisième victoire dans le Tour de France, pour seulement 8 secondes.

Laurent Jalabert : L'homme qui avait fait peur à Pantani

  • Deux participations
  • 4e en 1999
"Cette année-là (1999), j'avais décidé de faire Giro et Vuelta et j'avais envie de bien faire", raconte le Mazamétain. "J'ai réussi même si j'ai eu la "malchance" de tomber sur une édition où Pantani était très fort. Marco semblait faire une fixation sur moi, il me craignait, c'est ce que me disait Brignoli, l'un de ses coéquipiers. Ils ont souvent essayé de m'éliminer, les Italiens sont forts pour faire cause commune.
Puis, un jour, j'ai eu une faiblesse et je me suis retrouvé à peu près seul. A l'arrivée, quatrième. Je marchais fort, j'ai gagné le chrono et deux étapes, j'ai porté le maillot rose pendant huit jours. J'étais vraiment dans le jeu. Au départ des étapes ou dans les cols, j'entendais "grande Jalabert". J'étais en concurrence avec les Italiens mais je n'ai jamais eu à souffrir de mauvais gestes. C'est un public passionné et connaisseur."
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Laurent Jalabert en rose lors du Giro 1999.

Crédit: AFP

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