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Tour de France 2015 : Chris Froome n'est pas le seul à avoir fait un sans-faute

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/07/2015 à 10:49 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2015 – Tejay Van Garderen, Nairo Quintana et Alberto Contador pensent être sur la bonne voie pour aller bousculer Chris Froome. Pour Vincenzo Nibali ce sera plus compliqué… Alejandro Valverde rôde toujours.

Chris Froome et Tejay van Garderen les yeux dans les yeux sur le Tour de France 2015

Crédit: AFP

Par Jean-Baptiste DULUC et Benoît VITTEK
On fera le bilan au premier jour de repos. Tous les coureurs et directeurs sportifs nous le répétaient avant ce Tour et on pouvait difficilement leur donner tort. Ça y est, les nombreux pièges de la première semaine de course sont passés. Il est l'heure de faire le point sur la situation des différents coureurs capables de lutter pour la victoire. Dans le classement pré-montagne, nous avons considéré les coureurs encore à distance raisonnable, jusqu'à Nibali (13e à 2'22), et ayant déjà su s'illustrer très haut sur un grand tour.

Chris Froome (Sky)

  • Leader du général
Sa première semaine : Parfaite. Et encore, peut-être faudrait-il trouver un superlatif encore plus fort. Le Britannique était promis à l'enfer, il s'est déjà installé dans son paradis jaune. Ni les bordures ni les pavés ne l'ont stoppé. À la moindre occasion, il a montré qu'il avait d'excellentes jambes.
Ce qu'il en pense :
La première séquence du Tour s'est passée bien mieux que ce que chacun de nous aurait pu imaginer. Maintenant, c'est à mes rivaux de jouer, et je peux appliquer une tactique plus défensive que ce que j'avais prévu.
La stat : 16. Cette année, Chris Froome a déjà ajouté 2 maillots jaunes aux 14 compilés en 2013. Parmi ses rivaux, seul Nibali (19) fait mieux.
Une bonne raison d'y croire : Il a l'air d'avoir retrouvé toutes ses sensations de 2013, celles qui en faisaient un coureur inatteignable pour la concurrence.
Une bonne raison de douter : Alberto Contador, Vincenzo Nibali et Nairo Quintana sont les coureurs les mieux à même de bousculer Froome et de le sortir de schémas tactiques dans lesquels il est presque imbattable.
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Chris Froome (Sky) au sein du peloton lors de la 4e étape

Crédit: AFP

Tejay van Garderen (BMC)

  • 2e à 12"
Sa première semaine : Un sans-faute. Il n’a perdu du temps qu’au Mur de Huy, peu adapté à ses qualités. Une légère chute dans le final de l'étape du Havre ne les a pas stoppés, ni lui ni le collectif BMC, vainqueur à Plumelec.
Ce qu'il en pense :
Les Pyrénées seront le test pour voir qui peut prétendre gagner le Tour et les Alpes dévoileront l’homme qui a la ressource pour l’emporter.
La stat : 5. Comme son meilleur classement sur un grand tour, atteint à deux reprises sur le Tour, en 2012 et 2014. Les deux fois, il a fini à plus de 11 minutes…
Une bonne raison d'y croire : Son Dauphiné. En juin, l’Américain a terminé deuxième à seulement 10" de Chris Froome. Devancé par le Britannique lors des deux dernières étapes, il l’avait toutefois battu à la pédale lors de la montée de Pra-Loup.
Une bonne raison de douter : Il n'a jamais été en position de remporter un grand tour et le reconnaît lui-même. Les rivaux de l’Américain savent gérer cette pression. Un avantage précieux vu le profil de la dernière semaine de la Grande Boucle.
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Tejay van Garderen et les BMC, vainqueurs de la 9e étape du Tour de France 2015

Crédit: AFP

Alberto Contador (Tinkoff - Saxo)

  • 5e à 1'03
Sa première semaine : Toute en discrétion. Ça ne ressemble pas à l'Espagnol mais les circonstances l'y appelaient. Vigilant sur les pavés et en Zélande, il a décroché de la roue de Froome dans la très particulière ascension du Mur de Huy et pris un petit éclat dans le chrono par équipes.
Ce qu'il en pense :
Tout peut encore arriver. Il y a beaucoup d’étapes en altitude et c’est un Tour où la régularité va compter. Cela peut me favoriser.
La stat : 7. Ou 9, selon lui. Dans tous les cas, Contador est celui qui a remporté le plus de grands tours parmi les coureurs encore en activité.
Une bonne raison d'y croire : Grimpeur d'exception, Alberto Contador arrive sur son terrain. Il n'est qu'à une minute. Une misère au regard de ce qu'il est capable de faire dès qu'on lui offre un terrain à sa convenance.
Une bonne raison de douter : Le Giro qu'il se traîne dans les pattes, encore et toujours. Va-t-il monter en puissance ou accuser le coup en fin de Tour ? Et puis, que vaut-il face au Froome de 2015 ?
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Alberto Contador sur le Tour de France 2015

Crédit: Panoramic

Alejandro Valverde (Movistar)

  • 7e à 1'50
Sa première semaine : Elle est loin de ce qu’on pouvait imaginer pour lui (victoire d’étape, maillot jaune) mais elle confirme qu’il est dévoué à Nairo Quintana. Ou en tout cas qu’il n’ira pas contre les intérêts de celui-ci. Sa montée en puissance est sensible et témoigne d’une préparation axée sur la troisième semaine.
Ce qu'il en pense :
La première partie du Tour a été très bonne et nous arrivons en pleine forme pour la montagne. C’est dommage que nous ayons perdu du temps lors de la 2e étape mais nous avons des raisons d’être confiants.
La stat : 9. Comme le nombre de secondes d’avance que le Murcien possède sur son coéquipier Nairo Quintana. Si l’Espagnol est avant tout au service du Colombien, un putsch est toujours possible.
Une bonne raison d'y croire : Les Alpes en fin de Tour. Le massif alpin a toujours été celui qui réussit le mieux à Valverde sur le Tour. En 2007 et 2014, il y brille avant de craquer en troisième semaine. En 2008 et 2013, distancé au général, il y multiplie les bonnes prestations.
Une bonne raison de douter : Équipier de Nairo Quintana, Valverde aura du mal à jouer sa carte. Mais même sans le Colombien, difficile de faire du Murcien un vainqueur en puissance du Tour. Il n'a jamais été en mesure de lutter pour la victoire finale et on le voit mal y parvenir à 35 ans, avec ce plateau.
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Alejandro Valverde et Nairo Quintana, un duo de choc pour emmener la Movistar sur le Tour de France 2015

Crédit: Panoramic

Nairo Quintana (Movistar)

  • 9e à 1'59
Sa première semaine : Tranquillement gérée. Le Colombien a globalement évité les pièges qui se jetaient sous ses roues, notamment lors de l'étape des pavés. Il a tout de même été pris dans une bordure en Zélande, avec Nibali, et est allé à terre, a priori sans gravité.
Ce qu'il en pense :
Je savais que Froome serait très fort et il l'a montré. J'espère pouvoir récupérer petit à petit le temps perdu. On en a repris un peu sur le contre-la-montre, j'espère en gagner plus dans la montagne.
La stat : 1'06. Le temps que Nairo Quintana avait pris à Froome dans l'Alpe d'Huez en 2013. Les deux coureurs pourraient y disputer une "finale" à la veille de l'arrivée sur les Champs.
Une bonne raison d'y croire : Il n'a pas encore été véritablement testé sur ce Tour. Quand ce sera le cas, il pourrait bien se révéler être le meilleur grimpeur du plateau. En l'espace de quelques kilomètres d'ascension, il est capable de créer des écarts énormes.
Une bonne raison de douter : Chris Froome semble si fort… Plus d'un an après son dernier grand tour terminé, Quintana aura-t-il la caisse pour contrer le Britannique sur les dix jours qui viennent ?
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Nairo Quintana

Crédit: AFP

Vincenzo Nibali (Astana)

  • 13e à 2'22"
Sa première semaine : Il y avait tout pour le voir briller et prendre les devants. Mais l’Italien a été pris dans les bordures et n’a lâché personne sur les pavés. Le voilà devancé par tous ses rivaux, sa couronne est en (très) grand danger.
Ce qu'il en pense :
Cette année, ça va moins bien. Pourquoi? Je n’en sais rien... Mais pour les grimpeurs, le Tour commence maintenant. Je suis confiant.
La stat : 36. Comme le nombre de coureurs qui accompagnaient encore Vincenzo Nibali à la sortie du dernier secteur pavé de la 4e étape. Loin, bien loin de l’écrémage provoqué l’an dernier.
Une bonne raison d'y croire : Le tempérament du Sicilien. Nibali est un attaquant et un descendeur fantastique. Et les longs raids ne l’effrayent pas. Tant mieux, les étapes tracées dans les massifs pyrénéens et alpins offrent à l’Italien de nombreuses options tactiques.
Une bonne raison de douter : Lors de ses succès sur les Grands Tours, jamais l’Italien n’avait abordé la première journée de repos avec autant de retard sur ses rivaux. Sur le Giro 2013 et le Tour de France 2014, il portait déjà le maillot de leader. Sur la Vuelta 2010, seuls Anton et Rodriguez étaient devant lui (pour 2").
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Vincenzo Nibali (Astana) lors de la 3e étape du Tour de France 2015

Crédit: AFP

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