Kroon a attendu son heure

Karsten Kroon a remporté la plus belle victoire de sa carrière, dimanche, à Plouay. Cinq ans après son entrée dans le monde professionnel, le Néerlandais a attendu de participer à la Grande Boucle pour être enfin couronné. Une récompense pour un coureur qui n'a pas toujours connu la même réussite.

Les déclarations de la 8e étape

Ses larmes sur le podium trahissent la signification que revêt cette victoire pour le jeune coureur. Avant le Tour, Karsten Kroon s'était peu illustré et traînait même une image de looser dont il est difficile à se défaire. Depuis ses débuts à la Rabobank en 1999, ses seuls faits d'armes se résumaient à une victoire dans le Grand Prix du Canton d'Argovie à Gippingen en 2001 et une 9e place dans le Veenendaal-Veenendaal cette saison.

Aux Pays-Bas, les médias ne l'ont pas épargné. Outre son manque de résultats, Kroon s'attire les foudres de ses ainés lors du dernier Milan-San Remo. "Maintenant, mon tour est arrivée", avait-il lancé pour commenter la grave chute de son coéquipier Erik Dekker. Cet inconnu de 26 ans apparaît alors comme un jeune prétentieux aux yeux de tous. Pourtant, Théo De Rooy lui renouvelle sa confiance. Il faut dire que Kroon ne manque pas d'ambition et n'a jamais baissé les brtas depuis ses années juniors et amateurs où il a collectionné les victoires.

Il affiche en effet une confiance inébranlable. "Il y a des jours où tout réussi: c'était le bon", a-t-il ainsi commenté à l'arrivée à Plouay. Preuve que Dekker ne lui tient pas rigueur de l'épisode du Milan-San Remo, c'est lui qui a emmené le Néerlandais à la victoire. Le sérieux du garçon, qui poursuit des études de sciences techniques, a enfin payé. Kroon est sans doute parvenu à gagner l'estime de ses compatriotes.