Etape 14 : Déclarations

Alberto Contador (ESP/Discovery Channel) : "Gagner une étape du Tour, un dimanche, devant tant de monde au bord de la route, un final comme ce plateau de Beille, c'est un rêve pour n'importe qui. J'ai pensé à mon frère bien sûr, atteint de paralysie cérébrale, et à toute ma famille, à tous ceux qui me soutiennent et m'encouragent. Avec Rasmussen, on a collaboré dans la montée pour prendre du champ par rapport aux autres, mais à un kilomètre il a démarré, j'ai pris sa roue et on a disputé le sprint".

Michael Rasmussen (DAN/Rabobank) : "On a essayé de distancer les concurrents lorsqu'on a vu que Sastre et Evans avaient des problèmes, c'était un intérêt commun pour nous deux. (A propos du sprint à l'arrivée) C'est le Tour de France, on ne fait pas de cadeau ici, il faut lutter pour arriver jusqu'à la ligne, ce n'était pas un cadeau, la victoire de Contador est méritée. Je suis content qu'aujourd'hui se soit bien passé, mais il reste des kilomètres jusqu'à Paris".

John Gadret (FRA/AG2R) : "C'est vrai que je suis satisfait de cette place. J'étais un peu déçu dans les Alpes, je voulais montrer que je suis un grimpeur. Pour moi aujourd'hui, c'était une bataille et je suis content d'être vingtième. Ça montait sur un rythme infernal au début, j'ai préféré monter à mon rythme et j'ai rattrapé plein de coureurs. Rasmussen et Contador sont les deux prétendants à la victoire finale".

Marc Sergeant (directeur sportif de Predictor) : "Perdu ? Ce n'est jamais perdu. Mais on a vu que Rasmussen et Contador sont les deux meilleurs grimpeurs. Et il reste deux étapes de montagne..."

Iban Mayo (ESP/Saunier Duval) : "Je suis déçu évidemment, surtout pour l'équipe qui a tout donné pour me faire gagner aujourd'hui. J'aurais tellement voulu leur offrir une victoire, mais mes jambes n'ont pas suivi et la fatigue se faisait sentir à la suite du contre-la-montre."

Christophe Moreau (FRA/AG2R) : "J'ai souffert le martyr. Je me sens cassé, les adducteurs, les côtes. Cela fait bien longtemps, néo-pro sans doute, que je n'ai pas fait un 'gruppetto'. C'était une décision difficile à prendre, je n'en étais pas très fier. Mais c'était la meilleure chose à faire. J'avais promis à ma femme que je n'abandonnerais pas. Je n'en suis pas là. Je reste optimiste. C'est difficile, laborieux, mais les gens m'encouragent de façon fantastique."

Patrice Halgand (FRA/Crédit Agricole): "Cela s'est bien passé alors que dans le contre-la-montre, je n'étais pas au mieux. C'est monté très vite dans Pailhères dès qu'Alexandre (Vinokourov) a été en difficulté. J'ai fait une belle montée de Beille. Rasmussen nous a tous impressionnés dans le contre-la-montre. C'est un très sérieux candidat."

Stéphane Goubert (FRA/AG2R) : "Je ressens la fatigue des efforts faits sur le plat. Dès le col de Pailhères, je n'ai pas été bien. J'ai sauté après 'Vino'. J'ai monté Beille à ma main."

Andreas Klöden (ALL/Astana) : "Ce fut une journée très difficile pour moi. Ma blessure au genou droit contractée hier lors de ma chute dans le contre-la-montre m'a beaucoup gêné et fait souffrir. Bon, il reste encore deux étapes très difficiles. Je vais les aborder au jour le jour."

Antonio Colom (ESP/Astana) : "Comme je ne joue pas une place au classement général, j'ai attendu Klöden et Kashechkin lorsque je me suis fait dépasser par Contador et Rasmussen. C'est mon rôle de travailler pour l'équipe, pour qu'on soit sur le podium à l'arrivée. Aujourd'hui, je suis content de ma performance, mais je suis aussi un peu triste pour l'équipe. Après l'étape d'hier, je pensais qu'on pouvait encore bien faire aujourd'hui. Mais c'est la vie"