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Sastre : "Je vis un rêve"

Eurosport
ParEurosport

Publié 27/07/2008 à 07:00 GMT+2

Carlos Sastre (CSC), qui sera sacré sur les champs-Elysées, revient sur son Tour. L'Espagnol n'oublie pas de remercier ses coéquipiers et rend un hommage appuyé à un ancien coéquipier de la Once, un certain Laurent Jalabert.

CARLOS SASTRE, vous avez sauvé votre première place au général à l'issue du contre-la-montre. Cela doit être un bonheur immense, n'est-ce pas ?
C.S. : En effet, je suis parvenu à garder mon maillot jaune. C'était mon rêve depuis toujours, depuis mes débuts dans le vélo. C'est difficile pour moi de décrire toutes les sensations que j'ai. Dans le futur, je vais continuer à faire ce que j'aime faire, le vélo. Je peux passer des moments difficiles mais je m'accrocherai, comme depuis le début de ma carrière. Maintenant, je veux profiter de ce maillot jaune. Je suis fier de pouvoir le porter.
Durant ce Tour, sur quoi avez-vous construit votre victoire ?
C.S. : C'est avant tout grâce à la confiance de Bjarne Riis et de tout l'encadrement de l'équipe. Ils m'ont toujours accordé leur confiance. Quand on devait prendre des décisions, on en discutait tous ensemble à chaque fois. Mes coéquipiers se sont donnés à 1000% pour moi. Fabian, Jens et Kurt mais également Frank et Andy se sont sacrifiés pour moi. Ils m'ont beaucoup aidé. Ils se sont donnés à fond lors des trois semaines de course. Ils ont toujours eu confiance en moi. Généralement, j'aime beaucoup parler avec mes coéquipiers mais j'apprécie aussi de les écouter. C'est ce qui fait ma force.
Imaginiez-vous, au départ du Tour en Bretagne, finir en jaune à Paris ?
C.S. : Cette année, je suis arrivé sur le Tour avec une motivation que je n'avais jamais eue auparavant. Mes entraînements se sont vraiment bien déroulés avant le mois de juillet. Mon rêve a toujours été de remporter le Tour de France. Durant trois semaines, j'ai réussi à gérer toutes les situations différentes de course. Je suis parvenu à faire ça sans commettre de fautes. Mais, le Tour n'est pas encore gagné. Je ne veux pas encore penser à la victoire. J'y penserai uniquement quand j'aurais franchi la ligne d'arrivée dimanche.
Le Tour a été marqué par trois scandales de dopage. Qu'est-ce qui peut nous certifier que vous êtes un coureur propre ?
C.S. : Je suis sûr qu'on aura bientôt un cyclisme propre. Je suis propre. Je connais tous les sacrifices qu'il faut faire pour arriver à ce niveau. Dans le sport en général, il y a des tricheurs. Mais ceux qui font ces sacrifices savent ce qu'est réellement le sport. Dans le futur, on attrapera encore des tricheurs, c'est certain, mais je pense qu'ils seront de moins en moins nombreux.
Quel leader, qui a couru avec vous, vous a le plus inspiré ?
C.S. : Celui qui m'a le plus marqué est sans nul doute Laurent Jalabert. J'ai connu Laurent à la Once. On a fait trois années ensemble. Laurent m'impressionnait physiquement et humainement. Après, on a couru ensemble à la CSC. Durant cette période, j'ai appris à être plus calme, à faire du vélo aussi pour m'amuser. J'ai appris le métier, comme à la Once, mais j'ai surtout appris à aimer mon sport. Et ça, c'est Laurent qui me l'a inculqué.
Vous n'êtes pas connu pour être très expressif. Ce samedi, vous vous êtes signé sur la ligne. Vers qui ce geste était dirigé ?
C.S. : Je suis un garçon qui ne montre pas souvent ces sentiments, c'est vrai. Mais je crois toujours en quelque chose. Ce geste est une dédicace pour une personne qui n'est plus là et qui compte beaucoup pour moi : El Chava (José Maria) Jimenez, mon beau frère, qui est décédé il y a quelques années (le 6 décembre 2003 d'une crise cardiaque). On a partagé beaucoup de choses quand on était ensemble. J'aurais aimé qu'il soit avec moi sur la route. J'ai gagné pour lui. Il avait le même rêve que moi. Ce moment sur la ligne, je l'ai partagé avec lui.
Avez-vous gardé des contacts avec votre ancien directeur sportif Manolo Saiz ?
C.S. : Depuis que j'ai quitté la Once, je n'ai plus beaucoup parlé avec lui. Il n'y a pas de raison spéciale à cela. On est sur deux routes différentes maintenant, c'est tout. On a des points de vue différents. Manolo restera le premier qui m'a appris la souffrance, à être professionnel sur le vélo. J'étais jeune quand j'étais à la Once. Je n'avais pas d'opportunités de jouer ma carte personnelle. Je devais travailler pour les autres. Au Tour de Burgos, il m'a enfin donné le costume de leader et j'ai gagné. Cela m'a permis de voir que j'étais capable de m'imposer quand j'avais une équipe autour de moi. Je veux préciser que Manolo a toujours été en avance sur les autres. Chez Once, on avait des vélos, des méthodes d'entraînements que certaines équipes n'ont pas encore aujourd'hui. Les choses que j'ai apprises en contre-la-montre, c'est Manolo qui me les a inculquées.
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