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"Un grand soulagement"

Eurosport
ParEurosport

Publié 25/07/2008 à 18:00 GMT+2

Souvent placé mais jamais vainqueur, Sylvain Chavanel s'est offert vendredi à Montluçon la première victoire de sa carrière sur le Tour de France. Celui qui courra l'an prochain chez Quick Step a promis qu'on le verrait de nouveau à l'attaque sur les Cham

SYLVAIN CHAVANEL, qu'est-ce qui a provoqué vos larmes après l'arrivée ?
Sylvain CHAVANEL : J'ai pensé à mon meilleur copain qui s'est pendu au départ de la Vuelta l'année dernière. J'ai beaucoup pensé à lui. S'il était encore de ce monde, il aurait été parmi nous aujourd'hui, c'est sûr. Je suis certain qu'il aurait été fou de joie. J'ai pensé aussi à ma femme et mes deux enfants qui supportent mes nombreuses absences toute l'année. Le cyclisme est un métier difficile avec beaucoup de sacrifices.
Cette victoire à Montluçon est-elle une consécration ?
S.C. : C'est peut-être une consécration. J'attaque souvent. Aujourd'hui, je suis récompensé. Sur le Tour, je suis passé trois fois tout près sans jamais pouvoir accrocher la victoire. C'était très frustrant. Ce vendredi, j'ai prouvé qu'en attaquant, on est forcément récompensé à un moment donné. C'est un soulagement.
Votre directeur sportif Francis Van Londersele vous a-t-il demandé d'attaquer en fin d'étape ?
S.C. : Oui, mais je ne l'ai pas fait. J'ai tout misé sur le sprint. J'ai senti que j'avais des forces. J'ai testé mon compagnon d'échappée dans les faux plats, je voyais qu'il avait plus de mal que moi, que j'étais plus fort. Cela m'a rassuré. Et puis, je ne suis pas mauvais dans les arrivées en petit groupe. Pour les arrivées massives, je laisse ça à Sébastien (Française des Jeux), mon frère.
Est-ce une revanche personnelle ?
S.C. : Non, je cours pour moi, pour mon plaisir personnel. Je cours aussi pour les gens. Je pense que beaucoup de spectateurs ou de téléspectateurs ont du être contents. Je dégage de l'émotion. Le public aime le panache que je dégage. C'est réellement un grand soulagement.
Y'a-t-il eu un déclic en début de saison ?
S.C. : On me pose souvent cette question mais je ne suis pas d'accord avec cela. J'ai gagné sept fois cette année. Je ne pense pas qu'il y ait eu un déclic. Je cours tout le temps de la même façon. De tout façon, je ne me fais pas d'illusions : si je n'avais pas gagné d'étape cette année sur le Tour, on m'aurait critiqué, c'est sûr. Maintenant, je suis grand. Je fais abstraction de ce que j'entends à droite à gauche. C'est mieux…
Vous serez chez QuickStep la saison prochaine. Ce succès est-il un avant-goût de ce que risque de vous demander votre futur manager général l'an prochain ?
S.C. : Je ne sais pas. Il faut demander ça au futur chef. Je vis de belles choses chez Cofidis. J'en profite jusqu'au bout. Je suis encore en contrat jusqu'à la fin de la saison. Je ne pense pas à la saison prochaine.
Le Tour est-il fini pour l'équipe Cofidis ?
S.C. : Absolument pas. Tout du moins me concernant. Je veux faire le spectacle dimanche sur les Champs-Elysées. Cofidis a fait un superbe Tour de France. On a gagné deux étapes (Samuel Dumoulin et lui donc). Tous les jours, on était à l'avant. On a montré qu'on était une équipe soudée. Pour Cofidis, le Tour a été exceptionnel. Et puis, il ne faut pas oublier qu'Amaël (Moinard, 17e) est pour l'instant deuxième Français au général.
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