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Cavendish est unique

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/07/2009 à 18:00 GMT+2

A la surprise générale, la 19e étape du Tour de France s'est achevée par un sprint massif à Aubenas. Mark Cavendish, qui a passé sans encombre le col de deuxième catégorie situé à 15km de l'arrivée, en a donc profité pour signer sa 5e victoire sur cette édition 2009. Il a devancé Thor Hushovd.

Il y a, parfois, des étapes promises aux sprinters qui finissent par sourire aux baroudeurs. L'inverse est beaucoup plus rare. Vendredi, tout indiquait qu'une échappée se présenterait à Aubenas pour se disputer la victoire. Le profil, d'abord, avec ce col de deuxième catégorie, l'Escrinet, dont le sommet n'était situé qu'à une quinzaine de kilomètres de la ligne d'arrivée. Par ailleurs, l'usure de presque trois semaines de course rend difficile pour le peloton le contrôle de la course. Pourtant, au final, les meilleurs sprinters de ce Tour 2009 ont été au rendez-vous pour la gagne. A ce jeu-là, le meilleur des meilleurs ne pouvait que l'emporter. Mark Cavendish, une fois de plus, a fait parler sa pointe de vitesse pour s'imposer devant Thor Hushovd, Gerald Ciolek, Oscar Freire
L'homme de l'Ile de Man reste donc invaincu à la régulière sur cette 96e édition. Cavendish a remporté tous les sprints ayant eu pour enjeu la victoire d'étape. Seule exception, l'étape de Barcelone, lors de la première semaine. Mais le final en haut de la colline de Montjuic était particulier avec sa bosse terminale et la bombe de l'équipe Columbia n'avait pas pris part à ce sprint, dominé par Thor Hushovd. Cinq victoires en une édition, c'est une performance exceptionnelle pour un sprinter. Personne n'avait fait mieux depuis les huit succès de Freddy Maertens en 1976. Mais le Belge avait signé trois de ses huit succès dans des épreuves chronométrées. On peut donc considérer que Cavendish l'a égalé vendredi et qu'il pourrait le dépasser dimanche sur les Champs-Elysées. Il devance d'autre part d'une unité Jean-Paul Van Poppel (1988), Mario Cipollini (1999) ou Alessandro Petacchi (21003), lauréat de quatre étapes au sprint une même année. Preuve que Cavendish appartient bien à une espèce très rare, d'autant, rappelons-le, qu'il n'a que 24 ans.
Cassures à gogo
Il fallait en tout cas être fin pronostiqueur pour miser sur Mark Cavendish. Après un début d'étape nerveux, une échappée de 19 coureurs s'est formée après seulement 15 kilomètres, avec notamment Sylvain Chavanel et Cadel Evans. Le vainqueur du jour semblait alors devoir se trouver parmi eux. Mais jamais le peloton ne s'est résigné. L'équipe Bbox Bouygues Telecom, non représentée à l'avant, a d'abord roulé avant d'être relayée par l'équipe Rabobank, elle aussi désireuse de revenir sur l'échappée. Du coup, les hommes de tête n'ont jamais compté plus de 2'50" de marge. Les cinq derniers rescapés (Duque, Arrieta, Millar, Popovych et Gutierrez) ont été repris au pied du petit col de l'Escrinet, malgré l'insistance du Colombien Leonardo Duque, rejoint à 31 kilomètres de l'arrivée.
C'était une première surprise. Mais une autre se profilait dans l'ascension, puisque quasiment tous les sprinters, bien placés à l'avant du peloton, allaient tenir le coup jusqu'au sommet. A commencer par Mark Cavendish, bien calé dans la roue de trois équipiers, mais aussi Thor Hushovd, Oscar Freire ou Gerald Ciolek. Il est vrai que la pente n'était pas effrayante, mais tout de même. Deux hommes ont tout de même tentés de sortir: le Français Laurent Lefèvre (Bouygues) et le champion du monde italien Alessandro Ballan (Lampre). Mais avec seulement 12 secondes d'avance au sommet, le duo n'avait guère de chances d'aller au bout. Il a été repris peu avant la flamme rouge, Ballan résistant un peu plus longtemps que son compète d'infortune. En pure perte cependant. L'heure de Cavendish était dès lors (re)venue.
Paradoxalement, si les sprinters ont franchi le col sans encombre, plusieurs coureurs situés dans les 25 premiers du classement général y ont laissé des plumes. C'est le cas de Carlos Sastre, décidément à la peine cette année, mais aussi de Brice Feillu. Le vainqueur d'Arcalis, épuisé, a lâché prise dès le pied de l'Escrinet pour finir à plus de six minutes à Aubenas. Il glisse du 19e au 25e rang dans la hiérarchie. Dommage. A l'inverse, Christophe Le Mével passe de la 10e à la 9e place, pour une petite seconde, devant Mikel Astarloza. Vigilant dans le final, le Breton a échappé à une des multiples cassures survenues dans les derniers kilomètres. Il figure parmi les 12 coureurs du premier peloton, tout comme Lance Armstrong, qui reprend quatre petites secondes aux autres ténors et tout particulièrement à ses rivaux pour le podium, les frères Schleck, Wiggins et Kloeden.
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