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Forza Fédrigo !

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/07/2009 à 18:00 GMT+2

Décidément, Pierrick Fédrigo aime les Italiens. Lors du Tour 2006, à Gap, le puncheur de Bouygues avait réglé Commesso. L'an dernier, il avait battu Ballan pour s'offrir le GP de Plouay. Dimanche, le Marmandais a enlevé la 9e étape du Tour en domptant Franco Pellizotti. Nocentini reste en jaune.

Pierrick Fédrigo a réussi là où Sandy Casar avait échoué. Samedi, à Saint-Girons, le coureur de la Français des Jeux avait eu le tort de lancer son sprint de trop loin face à Luis Leon Sanchez. Fédrigo n'a pas commis cette erreur. Il a su conserver son sang froid dans son mano a mano avec Franco Pellizotti, obligeant l'Italien a lancé le sprint aux 300 mètres pour mieux le sauter avant la ligne. Une gestion parfaite qui permet au natif de Marmande d'offrir à l'équipe Bbox Bouygues Telecom sa deuxième victoire sur ce Tour de France 2009 après celle de Thomas Voeckler à Perpignan mercredi. Un bilan tout simplement fantastique pour la troupe de Jean-René Bernaudeau, en quête d'un nouveau sponsor pour poursuivre l'aventure. Il serait dommage qu'elle ne le trouve pas.
C'est également le deuxième succès personnel de Pierrick Fédrigo sur les routes du Tour de France. C'est lui, déjà, qui avait dépucelé l'équipe vendéenne sur la Grande Boucle en s'imposant à Gap en 2006. Ce jour-là, Pierrick avait cloué le vétéran italien Salvatore Commesso. Deux années plus tard, en août 2008, au Grand Prix de Plouay, le Français s'était retrouvé face à Alessandro Ballan, qui allait devenir quelques jours plus tard champion du monde, excusez du peu. Fédrigo l'avait maitrisé. "Il a été trop fort pour moi", avait confié en guise d'hommage le coureur Lampre. Dimanche, à Tarbes, c'est donc Franco Pellizotti qui a baissé pavillon devant celui qui s'impose comme le bourreau des Italiens.
Nocentini jamais inquiété
Ces deux-là, en tout cas, méritaient amplement de se disputer la victoire. Tous deux auraient d'ailleurs mérité de l'emporter. Partis avant même le col d'Aspin en compagnie du Colombien de l'équipe Cofidis, Leonardo Duque, et de l'Allemand de Saxo Bank, Jens Voigt, le duo franco-transalpin a fait le vide autour de lui. Duque a lâché prise dès les premières rampes d'Aspin. Puis, dans le Tourmalet, gros morceau de cette 9e étape, c'est Voigt qui n'a pu suivre le tempo sur une accélération de l'Italien à 10 kilomètres du sommet. Fédrigo et Pellizotti se sont donc retrouvés en tête à tête avec 80 kilomètres à couvrir. Leur entente s'est avérée parfaite et personne n'a pu les revoir. Ni le groupe des poursuivants, mené notamment par David Moncoutié, Jurgen Van den Broeck et les Euskaltel Amets Txurruka et Egoi Martinez. Ce dernier n'a pas tout perdu puisqu'il a engrangé suffisamment de points pour récupérer le maillot à pois du meilleur grimpeur. Mais pour l'étape, Fédrigo et Pellizotti marchaient trop fort.
Les deux compères ont même su résister dans la partie finale de l'étape au retour d'un peloton anormalement compact en bas de la descente du Tourmalet. Pas moins de 75 coureurs composaient alors le gros de la troupe. Parmi eux, quelques sprinters, comme Oscar Freire et Jose Joqauin Rojas. Du coup, les équipes Rabobank et Caisse d'Epargne ont embrayé pour tenter de revenir sur les deux hommes de têtes. Le coup n'allait pas passé loin. De 5 minutes à 50 kilomètres de l'arrivée, le retarde du peloton a chuté à 2'30" à 30 kilomètres de Tarbes. L'affaire se compliquait pour Fédrigo et Pellizotti. Il leur restait encore 1'10" sous la banderole des 10 derniers kilomètres, puis 45 secondes aux 6 kilomètres. Mais le peloton n'en pouvait plus. Il aurait fallu une équipe de plus pour relayer les Rabobank et les Caisse d'Epargne. Tant mieux pour Fédrigo, et même pour Pellizotti, qui ne méritaient pas ça.
Si le final dans les rues de Tarbes s'est avéré haletant, il ne doit pas faire oublier à quel point cette journée restera comme une des plus ternes de l'histoire des Pyrénées. Parmi les favoris, personne n'a bougé une oreille, ne jugeant pas opportun de lancer une hypothétique bagarre dans le Tourmalet, dont le sommet était situé trop loin de l'arrivée pour aiguiser les appétits. Ces trois journées dans le massif historique du Tour de France laissent un goût amer. Tant pis pour le spectacle. Tant mieux pour Rinaldo Nocentini. En jaune depuis Arcalis, l'Italien de chez AG2R n'a pas eu à s'employer outre mesure pour se maintenir en haut de la hiérarchie ces deux derniers jours. Les Français ne se plaindront pas non plus. Trop juste pour jouer d'égal à égal au général, ils ont su se montrer opportunistes. Les Tricolores totalisent déjà trois succès sur ce Tour 2009. Un volontarisme qui tranche avec l'apathie de certains.
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