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"J'en avais besoin"

Eurosport
ParEurosport

Publié 20/07/2009 à 08:00 GMT+2

Alberto Contador a frappé un très grand coup dimanche. Vainqueur à Verbier, l'Espagnol a pris le pouvoir sur ce Tour de France, creusant des écarts déjà conséquents. Il clarifie également la situation au sein de l'équipe Astana. Sous pression depuis le départ, le Madrilène s'avoue libéré.

Avez-vous imposé aujourd'hui la loi du plus fort?
Alberto CONTADOR: C'est aux journalistes de rédiger les titres. Moi, aujourd'hui, j'ai fait ce que je devais faire. Je suis content d'avoir gagné ce maillot jaune en course, contrairement à 2007 où je l'avais pris à la suite du départ de Rasmussen (NDLR:soupçonné de dopage et exclu par sa propre équipe).
Comment avez-vous pris la décision d'attaquer, à plus de cinq kilomètres du sommet?
A.C. : Initialement, je pensais attaquer à trois ou quatre kilomètres de l'arrivée, mais les Saxo Bank ont fait un gros travail dès le pied de l'ascension. Quand j'ai regardé le groupe, j'ai vu qu'il ne restait plus que quatre ou cinq coureurs. Alors j'ai décidé d'attaquer plus tôt que ce que j'avais prévu.
Vous avez semblé très facile dans cette ascension finale...
A.C. : C'était un col pas très long, mais on l'a attaqué très rapidement, j'ai pu faire ce que je voulais pour faire la différence. S'il fallait creuser l'écart, il fallait le faire comme ça, je suis heureux. Mais je n'ai pas un moteur, j'ai eu mal aux jambes, très mal. Ca m'a fait mal à moi, et à tous les autres coureurs. Evidemment, j'ai donné le maximum dans cette montée.
Est-ce que le Tour est d'ores et déjà joué?
A.C. : Non, bien sûr que non. On a évidement fait un très grand pas en avant, mais le plus dur, ce sera la dernière semaine. Je m'attends à des attaques des coureurs qui ont été très forts aujourd'hui.
Qu'avez-vous ressenti au moment où vous avez lâché Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France?
A.C. : J'ai grandi en regardant Armstrong gagner. Il a été mon idole, mais aujourd'hui, l'avoir lâché n'est pas le plus important pour moi. Il est un rival comme les autres. J'avais pensé faire ça, je l'ai fait. C'est tout. Mais c'est un grand honneur de l'entendre dire qu'il va travailler pour moi maintenant. Lance est un grand professionnel. Maintenant, tout le monde dans l'équipe doit travailler pour défendre ma position.
Est-ce que cette victoire et ce maillot jaune sont une libération pour vous?
A.C. : Oui. J'avais besoin que cette étape arrive, parce que j'ai passé des journées pas faciles, et j'avais vraiment besoin d'une étape comme celle-là.
Est-ce que ce jour a été le plus beau de votre vie?
A.C. : Non. Le jour le plus heureux de ma vie, c'est un jour de 2005, quand j'ai repris la compétition après mon opération de 2004 (d'un oedème cérébral), où j'ai failli perdre la vie.
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