Cavendish, si facile

Le vrai Mark Cavendish est bien de retour. Le Britannique a signé sa deuxième victoire en deux jours en s'imposant haut la main à Gueugnon vendredi, lors de la 6e étape du Tour 2010. Le sprinter de HTC Columbia a devancé Farrar, Petacchi et McEwen. Fabian Cancellara (Saxo Bank) reste en jaune.

2010 Tour de France Mark Cavendish Stage 6

Crédit: AFP

Le sprint, ce n'est pas que de la vitesse. C'est aussi un combat, dans lequel la part psychologique tient une place prépondérante. Mark Cavendish en est l'illustration parfaite. A côté de ses pédales en début de Tour, sèchement battu il y a 48 heures à peine, il a retrouvé la main. Il s'est retrouvé. Sa victoire à Montargis, jeudi, a eu une vertu libératrice. Il n'aura pas eu à attendre bien longtemps pour récidiver. A Gueugnon, c'était à nouveau le vrai Cavendish, le Cavendish irrésistible. Celui, qui, quand il est parfaitement lancé, est injouable. Tyler Farrar, Alessandro Petacchi et Robbie McEwen, arrivés dans, cet ordre derrière la flèche de l'ile de Man, peuvent en témoigner.
Cavendish est très fort, mais il faut dire qu'il est vraiment magnifiquement entouré. Mark Renshaw a encore récité son texte à la perfection, en mettant sur orbite son leader. L'équipe Garmin avauit pourtant bien tenté de prendre le contrôle de la situation dans les deux derniers kilomètres pour placer Farrar dans les meilleures conditions, mais il a manqué 200 mètres à l'équipe américaine. Du coup, Renshaw a fini le boulot, comme il sait si bien le faire. Avec cette deuxième victoire consécutive, Cavendish étoffe encore son palmarès sur la Grande Boucle. En deux Tours un tiers, il totalise désormais 12 succès d'étape. C'est énorme. Cela le place déjà à hauteur d'un McEwen ou d'Erik Zabel, son mentor, dans les bras duquel il est tombé sitôt la ligne franchie.
Echappée trop légère
C'est donc parce ce troisième sprint consécutif que le premier acte de ce Tour 2010 s'est achevé. Avec la moyenne montagne samedi, puis les Alpes, dimanche, la course va changer de dimension. Cavendish, Petacchi et Hushovd, vainqueurs de 5 étapes à eux trois, ont quoi qu'il arrive déjà sauvé leur Tour. Les baroudeurs, eux, ont peut-être laissé passer une occasion vendredi. Le matin, au départ de Montargis, ils étaient portant nombreux à penser qu'une échappée irait au bout. Le terrain, un peu plus escarpé que les jours précédents, s'y prêtait. Mais il aurait fallu pour cela qu'un groupe suffisamment dense se forme. Or le bon coup est parti dès le premier kilomètre et il n'était composé que de trois hommes, Mathieu Perget (Caisse d'Epargne), Ruben Pérez (Euskaltel) et Sebastian Lang (Omega). Pour espérer quelque chose, ce n'était pas assez.
Résultat, cette 6e étape a été la copie conforme de la précédente, dans son déroulement comme dans son dénouement. L'écart a culminé à 8 minutes (Km 60) avant que le peloton, mené le plus souvent par les équipiers de Cavendish, se rapproche dans le final et réalise la jonction après le passage sous la banderole des dix derniers kilomètres. Le soutien de Dimitri Champion (AG2R) et Anthony Charteau (Bbox Bouygues Telecom), revenus sur le trio de tête à un peu plus de 20 kilomètres de l'arrivée, n'a pas suffi. Tant mieux pour Cavendish, qui n'attendait que ça pour se régaler.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité