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Contador, mention bien
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Publié 07/07/2010 à 00:20 GMT+2
Même s'il se retrouve derrière Cadel Evans et Andy Schleck au général, Alberto contador n'est pas mécontent de sa journée sur les pavés. Le tenant du titre a assuré l'essentiel en ne compromettant pas ses chances pour la suite du Tour. Il a fait preuve de sang froid, malgré un vélo endommagé…
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Alberto Contador ne demandait qu'une seule chose mardi: ne pas perdre le Tour. L'essentiel, pour lui, était de ne pas payer pour tout le monde le passage sur les pavés. Frank Schleck a tenu ce mauvais rôle. Le reste, pour Contador, n'avait pas d'importance. Gagner 30 secondes sur certains, en concéder 60 sur d'autres, tout cela était secondaire. Depuis des mois, il savait qu'il était possible de perdre le Tour lors de cette troisième étape. Il ne l'a pas perdu. Loin, très loin de là. Il apparait même comme un des moins mal loti désormais puisque seuls Cadel Evans et Andy Schleck le devancent au général à l'issue de cette bataille.
C'est donc un tenant du titre soulagé que l'on a découvert mardi soir. "Je suis plutôt content de la façon dont la journée s'est déroulée. Globalement, les circonstances et le résultat ne nous sont pas défavorables", avoue le Madrilène. Il avoue avoir connu du stress, mais aucune peur. "Cette étape ne me faisait pas peur, assure-t-il. Aucune étape ne me fait peur. Mais il y avait beaucoup de tension, c'est normal. Je ne me sentais pas super au départ, mais au fil de la journée, je me suis senti de mieux en mieux. J'ai essayé d'aborder chaque secteur en étant le mieux placé possible. J'ai eu de bonnes sensations sur les pavés." Des propos qui prouvent que Peter Van Petegem, avec lequel Contador a effectué la reconnaissance fin avril, n'exagérait pas quand il affirmait que l'Espagnol lui donnait l'impression d'avoir une aisance naturelle sur ce terrain. De là à dire qu'il a adoré et qu'on le verra sur Paris-Roubaix chaque printemps, il y a une marge. Mais au moins ne part-il pas fâché.
"Je ne pouvais pas faire plus"
Son seul regret, finalement, c'est d'avoir le sentiment de ne pas avoir obtenu le meilleur résultat possible. Car Contador a dû effectuer les 30 derniers kilomètres avec une roue arrière abîmée. "Ça empirait au fil des kilomètres mais j'ai préféré continuer plutôt que de changer de roue, raconte le leader d'Astana. Si je m'étais arrêté, j'aurais perdu encore plus de temps et je risquais de me retrouver isolé. Après, pour rentrer, c'est compliqué. Avec la casse, je ne pouvais prendre aucun relais, je ne pouvais pas appuyer vraiment sur les pédales et je savais que je dépassais plus d'énergie qu'en temps normal. Je ne pouvais pas faire plus." Il a fini par perdre le contact avec son groupe dans le dernier kilomètre, lâchant au passage 20 secondes supplémentaires.
Son bilan est plus qu'honorable. 13e de l'étape, il a laissé davantage d'adversaires derrière lui que devant. Il compte certes une minute de retard sur Cadel Evans et 30 secondes sur Andy Schleck. Mais il a aussi pris quasiment une minute à Lance Armstrong, et un peu plus à Basso et quelques autres. L'un dans l'autre… "Bon, cette roue cassée dans le final lui fait perdre un peu de temps, c'est toujours rageant. Quand on regarde le bilan, on a tout lieu d'être satisfait", juge Yvon Sanquer, le manager de la formation kazakhe. Pour Alexandre Vinokourov, qui a bossé comme un dingue pour son leader, le verre est rempli au-delà de la ligne médiane: "Cadel et Andy sont passés devant au classement général mais, à mon avis, le principal était de prendre du temps sur Armstrong." L'avenir dira si le clan Astana a raison mais l'optimisme est de mise chez les ciel et jaune.
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