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Contador met la pression

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/07/2010 à 18:15 GMT+2

Magnifique final vendredi à Mende. Battu au sprint par Joaquim Rodriguez, qui s'offre la victoire d'étape, Alberto Contador a repris 10 secondes à Andy Schleck. Le Luxembourgeois n'a pu suivre son grand rival dans la montée Laurent Jalabert, mais il garde le maillot jaune pour 31 secondes.

2010 Tour de France Alberto Contador Mende

Crédit: AFP

C'est presque rien. 10 secondes. Elles ne changent pas fondamentalement la donne ni le rapport de force entre Andy Schleck et Alberto Contador. Mais au-delà du gain comptable, qui lui permet de réduire de 25% son handicap sur le maillot jaune luxembourgeois, l'Espagnol a tenu à affirmer vendredi à Mende qui était le patron. Qui était l'homme à battre. Schleck a le pouvoir, mais Contador a la main, surtout avec cet ultime chrono, la veille de l'arrivée. Même s'il a été battu au sprint par Joaquim Rodriguez (Katusha), lui aussi très à l'aise sur les forts pourcentages de la montée Laurent Jalabert, le tenant du titre peut se montrer satisfait.
Il y a deux jours, quand il avait endossé sa belle tunique dorée à Saint-Jean-de-Maurienne, Andy Schleck avait noté avec justesse que, la différence avec 2009, c'est que Contador n'arrivait pas à le lâcher. Ce n'est plus vrai désormais. Finalement, le leader d'Astana a répondu, à cinq jours d'intervalle, à son principal adversaire. A Morzine-Avoriaz, Schleck avait pris 10 secondes à Contador. On lui avait reproché son offensive tardive. On pourrait en dire autant à propos de Contador vendredi. Le Castillan a peut-être eu le tort d'attendre l'attaque de Joaquim Rodriguez, alors que deux des trois kilomètres de la brève mais terrible ascension avaient déjà été avalés. S'il avait démarré plus tôt, sans doute aurait-il repris le maillot jaune en Lozère. Mais était-ce vraiment l'intention de Contador? C'est peu probable...
Vino était si près
S'il a attendu, c'est peut-être, aussi, parce que Alexandre Vinokourov se trouvait alors seul en tête de la course. Le vétéran kazakh était le dernier rescapé d'une échappée de 18 coureurs qui avait fini par se former après une heure et demie de course incroyablement rapide et nerveuse. Un groupe de tête plutôt classieux, avec un coureur potentiellement menaçant au général (Ryder Hesjedal, 12e du classement au départ), Andreas Kloeden, Thor Hushovd (qui en a profité pour reprendre le maillot vert), Anthony Charteau (même topo mais pour les pois) ou encore Sandy Casar, vainqueur de l'étape de la Madeleine. Mais le peloton, en ne laissant jamais plus de quatre minutes de marge à ces hommes, a toujours manifesté à la fois sa vigilance et son intérêt pour le gain de l'étape.
Résultat, au pied de l'ultime montée, Vinokourov, Kloeden, Kiryienka et Hesjedal comptaient à peine 45 secondes de marge. Trop peu pour y croire, si la bagarre se déclenchait. Et elle s'est déclenchée, même tardivement. Dommage pour Vino, qui a vu fondre sur lui son leader, flanqué de Rodriguez, les deux hommes forts du jour. A 31 ans, Rodriguez fait un drôle de débutant sur le Tour. Mais on le savait menaçant sur ce type de final. L'Espagnol de la Katusha voulait une étape, il l'a. Et comme il pointe à la huitième place du général, il faudra garder un œil sur lui dans les Pyrénées.
Les Pyrénées, justement, parlons-en. Elles seront dès dimanche le théâtre idéal pour décider du sort de ce Tour de France. Le duel entre Andy Schleck et Alberto Contador devrait y trouver un terrain à sa juste mesure. Un affrontement digne d'un championnat du monde des poids lourds, dans lequel le challenger, Schleck, mène légèrement aux points. Mais il vient de perdre un round en milieu de combat. Ce n'est jamais très bon pour le moral.
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