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Contador:"C'est important"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/07/2010 à 21:07 GMT+2

Pour la première fois depuis le départ de Rotterdam, Alberto Contador a pris l'initiative vendredi, à Mende. Dans la montée Laurent Jalabert, le Madrilène a décramponné Andy Schleck. Et si le gain peut paraître dérisoire (10 secondes), Contador estime que, mentalement, il a son importance.

2010 Tour de France Alberto Contador Mende

Crédit: AFP

Alberto Contador attendait sans doute ce moment depuis le départ de Rotterdam. Le moment où, enfin, il pourrait sortir Andy Schleck de sa roue. En même temps, il n'avait encore jamais essayé de le distancer. Dans la Madeleine, mardi, il s'était contenté de suivre le Luxembourgeois. La première tentative aura donc été la bonne. Sur un terrain qu'il affectionne (une montée sèche avec de très forts pourcentages), il n'a pas laissé passer l'occasion de reprendre l'initiative, à défaut de reprendre le pouvoir. Et s'il est toujours derrière pour 31 secondes, les 10 secondes récupérées à Mende lui font un bien fou au moral.
C'est d'ailleurs sur ce plan psychologique que Contador a insisté quand il a été invité à commenter la passer d'armes lozérienne. "Psychologiquement, c'est un coup important, plaide le double vainqueur du Tour. C'est bon de voir son corps répondre comme ça après 210 kilomètres de course." Difficile de savoir s'il a retrouvé toute sa grinta de juillet 2009 car, cette fois encore, il n'a pu partir en solitaire, Joaquin Rodriguez restant scotché dans sa roue. Le Contador de l'an dernier aurait-il gagné en solitaire sur l'aérodrome de Mende? Peut-être. Il n'en reste pas moins que ce Contador-là est très, très près de son meilleur niveau. Il est en tout cas suffisamment fort pour rêver à une troisième victoire dans neuf jours à Paris.
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contador

Crédit: Eurosport

Rodriguez vote Contador
Cette offensive, la première en ce qui le concerne dans ce Tour, il ne l'avait pas totalement préméditée. C'est en observant de près Andy Schleck à ses côtés qu'il a décidé de bouger. "Je ne savais pas si je devais y aller ou pas, reprend le Madrilène. J'étais dans la roue d'Andy, je l'ai vu un peu faible et j'y suis allé. Je savais qu'il était très ambitieux, mais il ne bougeait pas. Alors j'y suis allé." Mais le sommet était trop proche pour qu'il puisse réellement profiter de son accélération. Pourquoi ne pas avoir attaqué plus tôt? Parce que Vinokourov était seul en tête de la course une trentaine de secondes devant. "Il a attendu que la course se durcisse vraiment pour passer à l'action, explique Yvon Sanquer, le débonnaire manager français d'Astana. Il a démarré seulement quand Rodriguez a bougé, parce qu'il a vite compris que Vino aurait sans doute du mal à rester devant. A partir de là, il n'y avait pas de raison de ne pas bouger."
Il n'y aura donc pas de polémique chez Astana. Le mouvement de Contador n'a pas condamné Vinokourov, car Rodriguez serait probablement revenu sur le Kazakh. "D'ailleurs, reprend Sanquer, Vino n'a aucune aigreur. La preuve, c'est que quand il a été repris, il a essayé de donner les trois gouttes d'énergie qui lui restaient pour aider Alberto. Mais il était cuit". Vinokourov n'a de toute façon pas attaqué pour rien. Sa présence à l'avant a permis aux Astana de passer une journée beaucoup plus tranquille que celle des Saxo Bank. "Vino a fait un grand travail dans l'échappée, souligne Contador. C'était très important de l'avoir devant, on n'a pas eu à travailler par cette journée très chaude et compliquée." Leur seul regret commun, c'est d'avoir laissé filer le gain de l'étape. Ils font deux et trois, derrière Joaquin Rodriguez. "C'est dommage, admet le leader d'Astana, mais ça reste quand même une bonne opération pour nous, même si je pensais prendre un peu plus que 10 secondes." "L'étape nous échappe, mais Alberto reprend un peu de temps à Andy, c'est bien", confirme Vinokourov.
L'essentiel pour Alberto Contador, c'est toutefois cette impression que, jour après jour, sa condition s'améliore. Un peu juste à Morzine-Avoriaz, déjà beaucoup plus facile dans la madeleine, il est encore monté d'un cran vendredi. Il sait aussi que sa position est confortable. Même devancé par Andy Schlekc, il peut tabler sur le dernier chrono pour combler son handicap. D'une certaine manière, il peut gérer. Mais ce n'est pas dans sa nature. Si une ouverture se présente, il la saisit, comme à Mende. Il y a fort à parier qu'il en ira de même dans les Pyrénées. D'ailleurs, c'est aussi l'opinion du vainqueur du jour, Joaquin Rodriguez. Invité à donne son avis sur l'issue de ce Tour, l'Espagnol désigne son compatriote: "j’ai l’impression que les étapes qui arrivent constituent la partie la plus favorable à Alberto. Je crois aussi qu’Andy Schleck a déjà dépensé beaucoup d’énergie dans la première partie du Tour. A mon avis, il est favori pour la victoire finale." Ce n'est pas le dernier épisode de ce feuilleton estival qui contredira cette opinion.
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2010 Tour de France Alberto Contador Mende

Crédit: AFP

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