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Il devra hausser le ton

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/07/2010 à 10:07 GMT+2

Moins tranchant qu'il ne l'espérait et éprouvant des difficultés pour respirer, Alberto Contador a dû se résigner à laisser partir Andy Schleck dans le final de la 8e étape, à Morzine-Avoriaz. La perte de temps est minime (10 secondes) pour l'Espagnol. Mais elle suffit à soulever quelques questions.

2010 Tour de France Alberto Contador

Crédit: AFP

D'Alberto Contador, on a longtemps dit que son point faible résidait dans son équipe. La première étape de montagne, dimanche, a plutôt infirmé cette idée reçue. Pas un leader n'était mieux entouré que le Madrilène dans la montée finale vers Morzine-Avoriaz. Paradoxalement, ses équipiers ont provoqué beaucoup plus de dégâts que lui. Astana a donc du répondant, pas de souci à ce niveau. Non, si interrogation il y a, elle porte plutôt sur Contador lui-même. Sa position au classement est loin d'être mauvaise, mais il a laissé une impression très mitigée dimanche.
L'image qui marque, celle qui distille le doute, c'est bien évidemment celle du dernier kilomètre, quand il n'a pas été capable de répondre à l'attaque, tardive mais sèche, d'Andy Schleck. Bien plus que les 10 secondes perdues à l'arrivée, c'est cette absence de réplique qui a marqué les esprits. L'an dernier, jamais le cadet des Schleck n'avait réussi à prendre l'ascendant. Cette fois, il aura suffi d'une seule accélération. "Lors des attaques dans le dernier col, je n'ai pas pu bien répondre, puis Schleck a attaqué. J'ai tenté d'y aller mais quand j'ai vu qu'ils prenaient quelques mètres, j'ai préféré rester assis et attendre les gens de l'arrière", raconte le tenant du titre, plus contrarié que franchement inquiet.
Vino: " Franchement, je ne m'en fais pas pour Alberto"
Au terme de cette première explication alpestre, Contador pointe à la troisième place du général. Il est toujours à 1'01" de Cadel Evans, nouveau maillot jaune, mais il pointe désormais à 41 secondes de Schleck. Ce n'est pas énorme, mais ce n'est pas non plus négligeable. L'Espagnol sait d'où vient le danger. "L'année dernière, Andy m'avait posé des problèmes et cette année ce sera mon rival le plus dangereux dans la montagne", admet-il. Mais il estime néanmoins que cette journée reste positive pour lui. "Finalement, on a perdu quelques secondes mais le résultat est bon. L'équipe est bien et mes sensations sont bonnes, même si j'ai eu l'impression d'avoir un peu de mal à respirer avec la chaleur".
Il n'empêche que tant qu'il n'aura pas lancé sa véritable première offensive, on ne saura pas si Contador est aussi fringant que l'an passé. Il est difficile de savoir s'il n'a pas attaqué parce qu'il ne pouvait pas le faire dimanche, ou s'il s'est contenté de profiter du travail de sape de ses équipiers, notamment du magistral Daniel Navarro. "Il a été incroyable", juge d'ailleurs Alexandre Vinokourov. Le Kazakh, qui a souffert dans la dernière ascension (il a fini à 2'23"), n'est pour sa part pas du tout inquiet pour la suite. "Franchement, je ne m'en fais pas pour Alberto. Il n'a pas perdu beaucoup de temps sur Schleck. C'est un détail", estime-il.
Mais on ne nous enlèvera pas de la tête que, dans la dernière montée, Alberto Contador avait le gain de l'étape dans un coin de la tête. Quand on soumet l'idée à Yvon Sanquer, le manager d'Astana acquiesce. "Il est sans doute un peu déçu de ne pas avoir gagné, oui". Mais c'est aussitôt pour retenir l'aspect positif de la situation. "Certains adversaires ont perdu du temps et Alberto est en très bonne condition. Je crois qu'il y a tout lieu d'être satisfait de cette journée en ce qui nous concerne. D'autant que cette ascension n'était pas idéale pour Alberto. Il aura des terrains plus favorables." En attendant ce jour, le temps de l'inquiétude n'est pas encore venu. Celui des questions, oui.
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