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La fête continue !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/07/2010 à 19:26 GMT+2

Les Français continuent de se régaler dans les Pyrénées. L'équipe Bbox Bouygues Télécom aussi. Au lendemain de la victoire de Thomas Voeckler, Pierrick Fédrigo a remporté la 16e étape mardi à Pau en règlant au sprint une échappée où se trouvait aussi Lance Armstrong. Aucun changement au général.

Fédrigo Tour de France Stage 16

Crédit: AFP

Les Français ont l'art du paradoxe. Inexistants dans la course au maillot jaune, au podium et même au Top 10, ils n'en finissent pourtant plus d'enchaîner les victoires. Et pas dans des petites étapes. Avant les Pyrénées, la besace bleue était déjà décemment remplie avec les deux succès de Sylvain Chavanel (Spa et les Rousses) et celui de Casar à Saint-Jean-de-Maurienne. Mais depuis l'entrée dans le massif du Sud-Ouest, c'est un vrai feu d'artifice. Mardi, Pierrick Fédrigo a imité Christophe Riblon et son coéquipier Thomas Voeckler, respectivement vainqueurs à Ax 3 Domaines et Bagnères-de-Luchon, pour signer la 6e victoire tricolore en 17 jours de course. Au moins les Français, conscients de leurs limites, savent-ils jouer sur leurs points forts. Et ça paie.
Ça paie aussi, il faut bien l'admettre, parce que ces Pyrénées s'avèrent relativement décevantes. Les ténors du classement général ont décidé de s'expliquer a minima, en choisissant scrupuleusement l'endroit, et le moment, où ils souhaitent déclencher la grande bagarre. Sur les cinq premières étapes de haute Montagne, une seule est revenue à un favori (Andy Schleck à Avoriaz). Les quatre autres ont été enlevées par des baroudeurs.... français. Peut-être faut-il voir là une conséquence de la suppression des bonifications. Le gain de l'étape a moins d'intérêt désormais. Mardi, ce fut encore le cas. Malgré un quatuor mythique, de Peyresourde à l'Aubisque en passant par Aspin et le Tourmalet, le sommet du dernier col était trop loin de l'arrivée à Pau (60 km) pour aiguiser les appétits. Statu quo donc dans la course au maillot jaune. Alberto Contador et Andy Schleck sont toujours séparés par huit petites secondes. Après la journée de repos, ces deux-là s'expliqueront au sommet du Tourmalet. Cette fois, il faudra bien qu'ils règlent leurs comptes.
Alerte pour S.Sanchez
En attendant, ils sont restés calmes, mardi. Et pourtant, quel début d'étape! Dans Peyresourde et Aspin, ça a vissé sévère, notamment parce qu'une échappée royale a failli sortir, avec Roman Kreuziger, Alexandre Vinokourov ou encore Ryder Hesjedal. Trop dangereux pour trop de monde... Il a fallu attendre les premières rampes du Tourmalet pour que la course se calme enfin. Pour certains, c'était trop tard, à l'image d'un Ivan Basso à la dérive. D'autres, en revanche, ont pu souffler. On pense à Samuel Sanchez, en difficulté dans le col d'Aspin. Heureusement pour le Basque, le tempo s'est ralenti, sans quoi il ne figurerait plus sur le podium. Mais une fois que la bonne échappée a pris corps, tout est rentré dans l'ordre. Dès lors, il devenait clair que plus rien ne se passerait entre les gros bras. Le gain de l'étape restait l'enjeu majeur du jour. Il allait concerner neuf coureurs.
Parmi eux, Damiano Cunego, Ruben Plaza (qui a opéré un joli rapproché au général puisqu'il grimpe de la 20e à la 12e place), Sandy Casar, Christophe Moreau (pour les pois) ou encore un certain Lance Armstrong. A l'attaque dès le début de la journée, le septuple vainqueur du Tour avait visiblement décidé de tout miser sur cette étape pour sauver son Tour. Il a beaucoup donné, mais il lui a manqué un petit quelque chose pour aller au bout de son idée. Tout ce petit monde est resté uni jusqu'en bas de la descente de l'Aubisque. Là, Carlos Barredo a décidé de la jouer en solo. L'Espagnol de la Quick Step, surtout en vue sur ce Tour pour sa baston à Gueugnon avec Rui Costa, a lutté seul devant jusqu'au bout. Héros malheureux du jour, il a été repris par ses camarades juste avant la flamme rouge. Le mini-sprint massif, derrière, ne pouvait échapper à Pierrick Fédrigo, de loin le plus véloce dans ce contexte. Même Sandy Casar, revenu de loin, n'a pu le coiffer.
Mine de rien, c'est un sacré palmarès que se taille Fédrigo. Le Marmandais, déjà lauréat d'une étape en 2006 à Gap et en 2009 à Tarbes (Aspin et le Tourmalet, déjà...), compte à présent trois victoires à son actif sur le Tour. Et que dire de l'équipe Bbox Bouygues Télécom. Deux victoires en deux jours, le champagne coule à flots chez les Vendéens. Voeckler et Fédrigo ne seront jamais sur le podium du Tour, mais ce sont quand même deux sacrés coureurs. Et comme le maillot à pois trône toujours sur les épaules d'Anthony Charteau, Jean-René Bernaudeau peut se frotter les mains. Lui qui a besoin d'un repreneur pour poursuivre l'aventure peut se réjouir: ses hommes forts font ce qu'il faut pour l'aider...
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