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Le Tour en questions

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/07/2010 à 12:46 GMT+2

Un Tour de France, c'est beaucoup de mystères et autant d'interrogations. Avant que la route ne délivre sa vérité, voici, à deux jours du grand départ à Rotterdam, les quatre questions clés de la 97e Grande Boucle.

CYCLING Lance Armstrong in action on stage two of the Tour of Luxembourg

Crédit: AFP

Faut-il s'attendre à un Tour agité?
Après trois éditions martyrisées par les scandales de dopage (Landis en 2006, Vinokourov ou Rasmussen en 2007, Ricco, Kohl en 2008), le Tour de France a été épargné l'année dernière. Peut-être faut-il y voir les effets du retour de Lance Armstrong, qui sait? Cela ne veut pas dire que tout est redevenu rose dans le cyclisme, loin de là. D'ailleurs, la question du dopage a été omniprésente au printemps, entre les aveux de Landis, spectaculaires mais trop tardifs pour être pris pour argent content, la suspension d'une star comme Alejandro Valverde. Avec l'introduction du passeport biologique, l'UCI a coincé en un an huit coureurs sur la seule base des irrégularités de leur profil sanguin et une quinzaine d'autres, ciblés par des contrôles inopinés. Parmi eux, Danilo Di Luca et Franco Pellizotti. La dernière Grande Boucle n'avait donc, elle, été salie par aucun contrôle positif. Ni pendant la course ni après. Mais Christian Prudhomme le sait, il n'est pas à l'abri d'un nouveau scandale…
Qui sont les grands absents ?
Alejandro Valverde est le grand absent de cette édition 2010. L'Espagnol est suspendu jusqu'au 1er janvier 2012 pour son implication dans l'affaire Puerto. Déjà absent du Giro, pour des paramètres sanguins irréguliers, Franco Pellizotti, qui aurait tout de même pu participer, ne sera pas là non plus. La Liquigas n'a pas jugé bon de sélectionner le tenant du maillot à pois. L'équipe italienne sera également privée de Vincenzo Nibali, excellent 3e du Giro mais qui a préféré prendre deux semaines de repos avant de participer au Tour de Pologne puis, en septembre, à la Vuelta. Autre Transalpin qui manque à l'appel : Riccardo Ricco. Sa formation, Ceramica Flaminia, n'a pas été retenue par les organisateurs. Les absents sur blessures se nomment Tom Boonen, Heinrich Haussler, Haimar Zubeldia ou encore Jean-Christophe Péraud. Victime d'un malaise cardiaque le 18 juin, Kim Kirchen va mieux. Mais pas assez bien pour participer à la Grande Boucle. Auteur d'un début de saison en fanfare, Peter Sagan ne disputera pas son premier Tour de France. Tout comme Romain Sicard, qui n'a pas été retenu par Euskaltel, malgré un excellent Critérium du Dauphiné. Préférant Mark Cavendish, Columbia-HTC a prié André Greipel de rester à la maison. Astana, avec l'ancien vainqueur de l'épreuve, Oscar Pereiro Sio en a fait autant. Enfin, il y a ceux qui ne souhaitaient pas prendre part à la Grande Boucle : David Moncoutié, qui mettra fin à sa carrière en fin de saison, et Philippe Gilbert font partie de ceux-là. A l'instar d'un Filippo Pozzato, le Belge vise les Mondiaux et le Tour d'Espagne. Le Tour n'était pas à son programme.
Quelle est la meilleure équipe sur le papier ?
Sans aucun doute la Saxo-Bank. La formation de Bjarne Riis semble être la mieux armée pour emballer la course quand il le faudra. C'est en tout cas la plus complète. L'équipe danoise pourrait être aux avant-postes dès le prologue, avec un Fabian Cancellara, grand favori pour le premier maillot jaune du Tour 2010. Sur les pavés, le Suisse et Matti Breschel devraient faire souffrir la concurrence. Lors des premières étapes, on pourrait assister à des coups de bordure. La Saxo-Bank est une spécialiste du genre, avec des rouleurs comme Jens Voigt ou Nicki Sörensen. Quand la route s'élèvera, les frères Schleck seront à leur avantage. Andy et Frank pourront également compter sur le travail de Jakob Fuglsang et de Chris Anker Sörensen. Sur le plateau, Saxo-Bank n'a pas d'égal. L'équipe était quasiment identique lors de l'édition 2009. Elle a un certain vécu, et des automatismes certains. Les coureurs se connaissent. C'est une force indéniable. Que beaucoup d'autres formations n'ont pas...
Que penser du parcours?
Les organisateurs proposent, les coureurs disposent. La formule est bien connue. Elle reflète bien la réalité. Il n'empêche. Certains tracés, sur le papier au moins, sont plus séduisants que d'autres. L'an dernier, nous n'étions pas emballés par le parcours, qui nous paraissait assez mal fagoté, notamment les Pyrénées. Il avait effectivement fallu attendre deux semaines pour voir la course se décanter. Le parcours 2010 apparait plus équilibré. Il est surtout très favorable aux grimpeurs, avec seulement 60 kilomètres de contre-la-montre: un prologue pour débuter et un chrono dans les vignobles du Médoc la veille de l'arrivée, alors que tout sera peut-être joué. Ce Tour se gagnera donc plus que jamais en montagne. Mais il peut se perdre ailleurs. On peut aborder ce Tour 2010 comme une pièce en trois actes: une première semaine piégeuse (du vent, des vallons, des pavés, des étapes longues), une deuxième consistante et une troisième monstrueuse, avec les Pyrénées en plat de résistance. Pour fêter dignement le centenaire du massif, Christian Prudhomme et son équipe ont souhaité proposer des Pyrénées dantesques. Le Tourmalet sera escaladé à deux reprises, dont une arrivée au sommet. A priori, ce parcours nous plait. Maintenant, c'est aux coureurs d'en disposer.
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