Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Un Roy sans couronne

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/07/2011 à 19:30 GMT+2

Pour la deuxième journée consécutive, Jérémy Roy (FDJ) a réalisé un superbe numéro dans les Pyrénées, grâce à une abnégation de tous les instants. Le Français privé de la victoire par Thor Hushovd à trois kilomètres de la ligne, était inconsolable à l'arrivée, malgré le gain du maillot à pois.

Tour de France Roy

Crédit: AFP

Deux cols mythiques et quelques centaines de kilomètres en tête. Voilà ce qui a permis à Jérémy Roy (FDJ) de sortir de l'anonymat du peloton en deux jours. Jeudi, le coureur de 28 ans a franchi le Tourmalet en tête avant que les favoris ne le reprennent à six kilomètres de l'arrivée, après 199 km d'échappée. Vendredi, il a encore fait mieux avec un numéro sur le col d'Aubisque, qu'il a dompté le premier, et un combat contre le retour de Thor Hushovd. Un combat qu'il a perdu après 48 km d'effort solitaire face au vent, à quelques encablures de Lourdes. Une fin pleine de suspense aussi belle que cruelle pour lui.
Dans la zone d'arrivée, Jérémy Roy se moquait d'ailleurs bien du panache qu'il avait démontré. "Etre repris à deux kilomètres du but, c'est terrible. Je passe à deux doigts de la victoire d'étape. Je la voulais tellement. Qu'il manque peu ou beaucoup, c'est la gagne qui compte." Le Français se sentait pourtant dans un bon jour mais la fatigue de la veille l'a rattrapé. "J'avais de bonnes jambes, j'ai bien géré ma montée de l'Aubisque. Je pensais que Moncoutié reviendrait sur moi avant le sommet mais finalement je suis resté seul. Et dans la vallée, avec le vent de face, c'était trop pour moi. J'ai buté dans les 10 derniers kilomètres. J'étais à bout de forces.  J'ai aussi payé mon rallye d'hier."
picture

Tour de France Etape 13 Roy

Crédit: AFP

Pas de polémique avec Moncoutié
Sur le podium où il recevait les pois de meilleur grimpeur, Roy n'est pas parvenu à contenir ses larmes. "La déception est trop grande, je vais avoir du mal à digérer", dit-il. Une tristesse partagée par son directeur sportif Marc Mardiot et que le maillot distinctif n'efface pas. "C'est anecdotique. Ce qui compte, c'est la gagne. Le reste, à Paris, personne ne s'en souvient. Je suis frustré parce qu'il méritait vraiment d'aller la chercher. On est proche de la victoire mais elle n'est pas là, c'est bien le problème. A deux contre un, avec le vent de face, c'était très difficile. Il a manqué un petit coup de pouce du destin."
Pour certains, ce coup de pouce aurait pu venir de David Moncoutié, critiqué pour avoir relayé Thor Hushovd dans la vallée. Un début de polémique balayé illico par le patron de la FDJ. "Chacun fait sa course, lance Madiot. Moncoutié a le droit de rouler aussi. Ce qui est certain, c'est qu'en courant comme ça, il ne pouvait pas gagner. Mais chacun fait ce qu'il veut.""Je pense que pour gagner une étape il faut déjà aller chercher le coureur qui est devant, explique de son coté Alain Doleuil, directeur sportif Cofidis. Que David ait collaboré, ça ne me chagrine pas. Quel que soit le coureur et sa nationalité, il faut aller le chercher."
Des considérations qui n'ont pas dû effleurer Jérémy Roy sans doute déjà occupé à cocher une prochaine étape. "Mon credo, c'est d'aller de l'avant, d'attaquer, explique-t-il. Je ne suis pas un champion, j'essaye de déjouer le peloton." "C’est un gars qui attaque beaucoup, et pas que sur le Tour, confirme le maillot jaune Thomas Voeckler qui a eu un petit mot pour le courageux du jour à l'arrivée. "J'ai dit à Jérémy que sa femme pouvait préparer l'appareil photo pour le podium sur les Champs-Elysées, parce qu'il va être désigné super combatif du Tour." Une distinction qui ne le consolera pas. A moins que d'ici là, il ne parvienne à lever les bras.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité