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A.Schleck: Je m'en fous"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/02/2012 à 20:55 GMT+1

Pas assez travailleur, Andy Schleck? Le Luxembourgeois, qui débute sa saison ce week-end, ne veut pas s'occuper de ceux qui le critiquent. Il sait ce qu'il vaut et ce qu'il a à faire pour gagner le Tour de France. Trois fois deuxième ces trois dernières années, il croit plus que jamais en lui.

2012 RadioShack Nissan Trek Andy Schleck

Crédit: AFP

On dit beaucoup de choses d'Andy Schleck. Entre vérités et idées reçues, le Luxembourgeois passe pour un garçon hyperdoué mais pas assez travailleur. Capable de se mettre minable en course, mais pas assez à l'entrainement. Susceptible de grandes envolées, comme au Galibier l'an passé, mais dépourvu du sens tactique nécessaire aux grands champions. Andy sait tout cela. Il entend, à défaut d'écouter. Il sait aussi que tant qu'il n'aura pas gagné le Tour de France, il n'en aura pas fini avec ce type de jugements. Il fait avec mais, à vrai dire, ça ne lui torture pas l'esprit.
Andy Schleck, que nous avons rencontré avant le coup d'envoi de sa saison, ce week-end, au Challenge de Majorque, est égal à lui-même: confiance en lui, indifférence aux on-dit. "Je n'ai pas toujours eu de bonnes critiques de la part du milieu mais je m'en moque, lance le triple maillot blanc du Tour.Il y a beaucoup de jalousie dans le peloton. Si les gens veulent toujours trouver quelque chose à redire, ils peuvent. On dit que je ne suis pas un champion, que je n'ai pas assez faim, que je ne suis pas assez sérieux, je m'en fous. Je sais ce que je sais. Je ne suis pas devenu trois fois deuxième du Tour de France en rêvassant. Je m'entraine dur, je pousse mon corps à la limite et ce sera encore le cas cette année."
"Johan est quelqu’un de très ouvert"
Jusqu'ici, tout son talent et tout son travail ne lui ont pas permis d'atteindre l'objectif suprême de sa carrière, qui sera encore le fil rouge de sa saison 2012: être en jaune à Paris. Que lui manque-t-il pour gravir la dernière marche? Pas grand chose. "Je suis un des meilleurs coureurs du monde, dit-il. Alors devenir encore meilleur, c'est difficile. Mais il faut trouver le moyen." La marge de progression la plus évidente se situe dans l'exercice du contre-la-montre. Mais le leader de RadioSchack-Nissan-Trek, jamais à court d'un contre-pied, ne voit pas les choses ainsi. Il concède une lacune, mais il refuse d'en faire son principal axe de travail. "Concernant les chronos, explique Andy, je ne pense pas être si mauvais mais je dois faire mieux. Je travaille beaucoup pour y parvenir. Mais je dois aussi m'améliorer en montagne. Parce que si je dois gagner le Tour, c'est en montagne que je vais le faire. Je peux perdre le Tour dans les chronos, mais je le gagnerai en montagne. C'est pour ça que 60% restent axés sur le travail en montagne, et 40% seulement sur les chronos."
A priori, le tracé du Tour 2012, avec sa centaine de kilomètres de chronos, lui est beaucoup moins favorable que le précédent. Mais là encore, Schleck a l'art de surprendre. "La première réaction, à chaud, ça a été de me dire 'merde, il y a beaucoup de chronos'", avoue-t-il. Mais à y regarder de plus près... "Il faut se méfier, poursuit-il. L'année dernière, il n'y avait qu'un chrono, mais j'ai perdu le Tour pour 1'30". L'année d'avant, il y en avait plus, et je l'ai perdu pour 30 secondes, alors..." Selon lui, le programme de l'édition 2012 est suffisamment corsé en montagne pour lui permettre de faire la différence sur son terrain. "En 2011, rappelle-t-il, il y avait beaucoup d'arrivées sympas en altitude. Mais quand il y en a beaucoup, que se passe-t-il? Tout le monde attend tout le monde se regarde. Cette année, il y a 25 montées au GPM. Il y en avait 23 en 2011. Alors je ne suis pas inquiet et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que ce Tour 2012, n'est pas assez dur pour me permettre de gagner. Je crois qu'il va être très dur."
Le petit plus qui lui a toujours fait défaut pour l'instant, Andy Schleck espère aussi le trouver auprès de Johan Bruyneel, l'homme aux neuf victoires sur le Tour. Un manager pour lequel le Luxembourgeois dit avoir "un énorme respect". Le courant passe bien entre les deux hommes. Bruyneel mise beaucoup sur Andy, et inversement. "C'est un grand manager et il a une grande connaissance et une grande expérience du cyclisme, juge Schleck. Et c'est quelqu'un de très ouvert, qui sait écouter. Et je suis comme ça aussi. Je pense qu'on va faire du bon boulot." La réussite de ce tandem sera jugé sur un seul critère, à la fin du mois du juillet. Ils le savent l'un et l'autre.
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