Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour de France 2013 - La descente du col de Sarenne inquiète

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/07/2013 à 09:59 GMT+2

Jeudi, les coureurs vont devoir monter deux fois l'Alpe d'Huez. Paradoxalement, c'est presque la descente du col de Sarenne, placée entre ces deux ascensions, qui inquiète le plus.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Ce doit être le clou du spectacle de ce Tour de France numéro 100. En octobre dernier, lors de la présentation du parcours au Palais des Congrès de Paris, un murmure avait parcouru la salle lorsque le tracé de cette 18e étape avait été révélée: non pas une mais deux ascensions de l'Alpe d'Huez. 42 virages au lieu de 21. Une journée dantesque, destinée à créer l'évènement, 100e édition oblige. La double ascension de l'Alpe a de la gueule sur le papier. Mais elle implique d'emprunter la descente du col de Sarenne entre les deux ascensions, afin de ramener les coureurs au Bourg d'Oisans, au pied de l'Alpe. Et c'est là que la situation se corse. A mesure que l'échéance approche, le cas Sarenne fait beaucoup jaser.
Longue de 26 kilomètres, elle est à classer parmi les descentes potentiellement dangereuses. Lors du passage du peloton à l'occasion du Dauphiné, au mois de juin, tout s'est bien passé, il n'y a pas eu de casse, mais beaucoup de coureurs ont été assez effrayés de ce que, pour beaucoup, ils ont découvert. "Je dois dire que j'ai été assez désagréablement surpris, a ainsi expliqué Tony Martin sur son site officiel après le Dauphiné. La route est mauvaise, il n'y a pas de rail de sécurité. Une faute, et vous vous retrouvez 30 mètres plus bas." Mardi, le champion du monde du contre-la-montre, touché dans sa chair sur ce Tour, n'avait pas changé d'avis. "C'est toujours la même descente. Nous avons fait beaucoup de commentaires dans les médias à ce propos et j'espère que les organisateurs l'auront entendu", a-t-il déclaré à nos confrères de Velonews.
EELV dénonce "le choix irresponsable" des organisateurs
Un élément est venu renforcer ces craintes: la météo. Les prévisions ne sont pas bonnes pour jeudi. On annonce des orages et si les conditions sont mauvaises, la descente, qui n'est déjà pas une partie de plaisir sur le sec, pourrait franchement virer au cauchemar. Christopher Froome a également abordé la question du col de Sarenne mardi soir lors de sa traditionnelle conférence de presse d'après-étape. "Elle est vraiment très dangereuse, juge le Britannique, échaudé déjà par l'incident de la descente du col de Manse mardi. Ce qui fait vraiment peur, c’est l'absence de barrières. Si vous ratez un virage, vous pouvez tomber très bas. J'espère que les coureurs sont bien conscients de ça et qu'ils ne prendront pas de risques jeudi". Un message pour Alberto Contador, auquel il a reproché d'avoir pris trop de risques mardi dans le final vers Gap?
Mercredi, Europe Écologie les Verts a donné une autre dimension au débat, plus politique, en dénonçant le "choix irresponsable" des organisateurs du Tour de France d'emprunter le col de Sarenne, estimant que cela allait "à l'encontre de la sécurité des coureurs" et "de la protection d'un espace sauvage préservé". "Les accidents existent chaque année et sont parfois mortels" sur cette route, souligne EELV qui regrette les "impacts directs" pour l'environnement "liés au passage de centaines de véhicules publicitaires, techniques ainsi que des coureurs". EELV estime que ce parcours, qui emprunte une descente vertigineuse dans ses premiers virages, revient à "faire d'une route pastorale une autoroute à cyclistes professionnels. Nous appelons les organisateurs du Tour de France à abandonner le passage par le col de Sarenne."
En milieu de journée, une rumeur venue d'Italie a d'ailleurs laissé entendre que les organisateurs envisageraient de supprimer la descente de Sarenne et, par la même occasion, la double montée de l'Alpe d'Huez. Hypothèse démentie un peu plus tard par ASO, par l'intermédiaire de Jean-François Pescheux. Tant pis pour certains et tant mieux pour d'autres, comme Pierre Rolland, qui estime que la course n'aurait "aucun intérêt" si une telle décision était prise. La descente vertigineuse (surtout dans ses premiers virages) aura donc bien lieu, sauf retournement de situation de dernière minute désormais improbable. Le public qui a déjà commencé à se masser dans l'ascension de l'Alpe d'Huez aura donc bien droit à une historique double ration. Entre 700 000 et un million de personnes devraient assister à la 18e étape du Tour jeudi. En espérant que tout se passe bien.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité