Tour de France: Le Top 10 des Champs-Elysées

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La plus célèbre arrivée sur les Champs-Elysées. La plus poignante, la plus belle et la plus cruelle. La seule dans le cadre d'un contre-la-montre. La seule fois, surtout, que les Champs-Elysées ont eu un impact décisif sur l'issue du Tour de France. Un héros, Greg LeMond, et un héros malheureux, maudit, injustement maudit, Laurent Fignon. Nanti d'un avantage de 50 secondes au départ de ce court chrono entre Versailles et Paris, Fignon perd le Tour pour huit secondes. Une page de légende du Tour et un dénouement absolument invraisemblable et inoubliable.

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Imaginez une seconde: Chris Froome et Nairo Quintana sortent du peloton, dimanche soir, sur les Champs. Ils laissent tout le monde derrière eux et se disputent le gain de l'étape au pied de l'Arc de Triomphe. Impossible? Sûrement. Pourtant, c'est exactement le scenario de l'arrivée du Tour 1979. Joop Zoetemelk, dauphin du maillot jaune Bernard Hinault, tente une dernière escarmouche. Les deux hommes filent, et vont terminer avec une quinzaine de secondes d'avance sur le peloton, Hinault réglant son adversaire en tête à tête. Grandiose.

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2009, 2010, 2011 et 2012. En six tentatives, Mark Cavendish compte quatre Tours de France achevés. Pour autant de victoires d’étapes sur les Champs-Elysées. Invaincu sur les pavés parisiens, la fusée de l’Ile de Man part à la conquête d’un cinquième bouquet consécutif dimanche. Sans ça, il possède évidemment d'ores et déjà le record succès sur la célèbre avenue reliant l'Arc de Triomphe à la Concorde.

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Dans les mémoires collectives, avant d’avancer ses trois maillots verts et ses neuf succès d’étapes sur le Tour, Djamolidine Abdoujaparov, c’est surtout un crash monumental en 1991 sur les Champs. Lancé à 70 km/h, le sprinter soviétique se glisse à l’extrême droite de l’avenue. Il mène l’emballage final. La tête dans le guidon, les yeux fixés sur ses cales. Comme souvent, il doit se débrouiller seul. Comme souvent, il se déporte. Le choc est terrible. Abdoujaparov percute le pied d’une balustrade et s’envole. Il se relève et franchit la ligne accoudé à son vélo. Mythique.

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Un seul coureur a gagné sur les Champs-Elysées avec le maillot jaune sur le dos. Et il ne l'a pas fait une fois, mais deux. Une fois en tête à tête (voir plus haut), une fois… au sprint. Bernard Hinault, puisqu'il s'agit de lui, était unique. Il savait tout faire et la victoire finale ne lui suffisait pas. S'il pouvait ajouter une page de gloire supplémentaire sur les Champs, pourquoi s'en priver? En 1982, il règle ainsi le peloton en s'imposant devant van der Poel, Bertin et Pevenage. Sacré Blaireau !

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Cette année-là, en 2005, la pluie est de sortie. ASO décide alors de définir les temps finaux à l’entrée sur les Champs et non sur la ligne d’arrivée. Sous la flamme rouge, Bradley McGee tente de partir seul. A la pédale. Vinokourov prend sa roue. Derrière le duo, Fabian Cancellara. Le peloton revient fort. Le coureur de T-Mobile, qui finit cinquième du général, devance McGee au sprint. A ce jour, c’est le dernier échappé à avoir triomphé. Le quatrième, seulement, au total.

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Pas à proprement parler un grand moment de cyclisme. Mais ce fut un moment marquant, parce qu'il s'agissait des derniers mots du septennat de Lance Armstrong. Rétrospectivement, avec la chute de l'Américain, son dépouillement et ses aveux, ce discours prend un sens plus symbolique encore. A l'époque, Armstrong, que rien n'obligeait à livrer ce discours grandiloquent et terriblement provocateur, avait parlé des "cyniques" qui ne croient pas aux "miracles". En fait de cynique, L.A. était le maître absolu en la matière. Pour mémoire, voici sa phrase, prononcée sur le podium du Tour 2005: "Je voudrais dire aux cyniques et aux sceptiques que je suis désolé pour eux. Je suis désolé que vous ne croyiez pas aux miracles, je suis désolé que vous ne croyiez pas au cyclisme."

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C'est sur une idée… d'Yves Mourousi, l'ancien pape du JT de 13 heures, que l'arrivée sur les Champs-Elysées a pris forme. C'est en 1975 qu'elle se matérialise. Pour la première fois, la "Plus belle avenue du monde" devient le théâtre de la fin du Tour de France. Walter Godefroot est le premier à s'y imposer, et Bernard Thévenet le tout premier à savourer un triomphe en jaune sur les Champs, devant son illustre dauphin, Eddy Merckx. Depuis, le Tour et les Champs ne se quittent plus. Arriver autre part semble même impensable.

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Dans sa carrière, Eddy Seigneur n’a pas levé les bras si souvent que ça. Pourtant en 1994, il va signer une victoire historique sur les Champs Elysées. Echappé en compagnie de Frankie Andreu, le Français a quitté le peloton un peu avant la flamme rouge. Au courage, le coureur de GAN règle l’Américain au sprint et devient le troisième coureur à s’imposer en solitaire sur les Champs-Elysées. Et par la même occasion le troisième Français, après Alain Meslet en 1977 et Bernard Hinault en 1979. Jean-Patrick Nazon les a rejoints en 2003.

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Pourquoi cette image? Parce que c'est celle d'un Marco Pantani radieux et souriant, devant le masque géant le représentant, qu'avait confectionné son oncle, Dino. Sur les Champs-Elysées, le "Pirate" savoure alors un doublé Giro-Tour que personne n'a plus accompli depuis. Image trompeuse, certes, donnant l'illusion d'un Tour 1998 se terminant mieux qu'il n'avait débuté. Le temps a emporté le sourire de Pantani.