Tour 2014: Alexandr Kristoff (Katusha) remporte la 15e étape à Nîmes, Vincenzo Nibali reste en jaune

Finalement, la journée aura été très tranquille pour Vincenzo Nibali. Favorable aux bordures en raison du vent et de la pluie, cette 15e étape n’a pas fait le moindre dégât, les principaux favoris n’ayant pas souhaité se bagarrer à la veille du jour de repos à Carcassonne. Ce sont les sprinters qui ont du coup pris les choses en main derrière l’échappée et, comme à Saint-Etienne, le plus rapide s’est nommé Alexander Kristoff (Katusha).

Le Norvégien, vainqueur de sa deuxième étape sur le Tour 2014, a devancé Heinrich Haussler (IAM) et Peter Sagan (Cannondale), encore placé mais toujours pas vainqueur. Jack Bauer (Garmin-Sharp), échappé avec Martin Elmiger (IAM) durant 220 km, n’a été repris qu’à cinquante mètres de la ligne d’arrivée. Du côté du classement général, Vincenzo Nibali (Astana) conserve le maillot jaune, lui qui a brisé la malédiction des favoris qui aurait pu le frapper sur cette 15e étape, après l'abandon de Froome lors de la cinquième, et de Contador lors de la dixième.

Pourtant, lorsque la tempête est tombée sur la route du Tour à un peu moins de 70 kilomètres de l’arrivée, la nervosité s’est soudainement emparée du peloton, chacun souhaitant remonter son leader pour éviter toute prise de risque inutile. A l’image notamment du maillot jaune Vincenzo Nibali, auteur d’une accélération incroyable pour se replacer dans la roue des BMC, l’équipe américaine ayant tenté un coup de bordures. Mais, ce dimanche, tous les favoris étaient prévenus et aucun ne s’est fait piéger. Toutefois, cette tentative a eu pour conséquence de réduire fortement l’écart avec le duo des échappés.

Partis dès le km 0, Martin Elmiger (IAM) et Jack Bauer (Garmin-Sharp) – qui est bien Néo-Zélandais et non Américain – ont compté jusqu’à 8’50’’ d’avance sur un peloton qui a longtemps peiné à revenir sur les deux hommes. Perturbé par les conditions climatiques très compliquées de la mi-course, le duo a abordé les quinze derniers kilomètres de l’étape – ensoleillés pour le coup – avec une marge réduite : seulement une minute d’avance. On ne donnait alors pas cher des chances de victoire des deux hommes, esseulés en tête depuis plus de 200 kilomètres. Mais derrière, la chasse a eu du mal à s’organiser, certaines équipes ne croyant visiblement pas à un retour du peloton.

Les Omega Pharma-Quick Step par exemple, malgré la présence de Mark Renshaw son sprinter dans le groupe, n’a pas hésité à lancer à l’avant tour à tour Michal Kwiatkowski, Jan Bakelants et Tony Martin. Une tactique incompréhensible qui a totalement désorganisé le peloton, toujours pointé à 30’’ du duo de tête à trois kilomètres de l’arrivée. Mais ce n’était pas suffisant. Malgré le baroud au sprint de Jack Bauer, allé jusqu’au bout de l’effort et en pleurs à l’arrivée sous le coup de la déception, les sprinters sont revenus. A 50 mètres de la ligne certes mais à temps.

Bien emmené par ses équipiers, c’est Alexander Kristoff (Katusha) qui s’est imposé tout en puissance, devant Heinrich Haussler – coéquipier de  … Elmiger ! – et Peter Sagan (Cannondale). Le maillot vert, qui a conforté son avance au classement par points, est toujours fanny sur ce Tour de France 2014. Pas Vincenzo Nibali, toujours plus près des Champs-Elysées et de la victoire finale sur cette 101e édition de la Grande Boucle. L’Italien verra la deuxième journée de repos en jaune. Comme la première.