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Tour de France 2014 : "L'an dernier, j'avais peur du Tour"

ParAFP

Publié 21/07/2014 à 19:37 GMT+2

Serein et ambitieux, Thibaut Pinot (FDJ.fr) attend avec impatience la dernière semaine du Tour de France, "la dernière ligne droite, la plus dure" avec dans le viseur un podium sur les Champs-Elysées dimanche prochain.

Thibaut Pinot, Planche des Belles Filles, Tour de France 2014

Crédit: Panoramic

Aprés avoir survécu à l'Angleterre et aux pavés, limité la casse dans les bordures, et épaté la galerie dans les Vosges et les Alpes, Thibaut Pinot (FDJ.fr) a réussi sa première partie du Tour. Il est quatrième au moment d'aborder les Pyrénées. A moins de 13 secondes du podium. Impatient d'en découdre.
Le vrai objectif, c'est le podium.
"On arrive dans la dernière ligne droite, la plus dure. Vivement surtout les deux arrivées au sommet, des étapes que j'espère apprécier, explique le grimpeur de 24 ans. Je suis impatient, c'est la fin du Tour. On a envie d'en finir et que tout se passe bien".
"Le vrai objectif, c'est le podium. Après, un Top 5 me suffirait largement. Le maillot blanc (de meilleur jeune), si Bardet finit 2e et moi 3e, je serai très content. Le podium, c'est au-dessus d'un maillot blanc, je pense".

Son genou va bien

Loin de sa fébrilité de l'an dernier, Pinot affiche une étonnante tranquillité alors que les projecteurs des médias français sont tournés sur lui et son rival de la formation AG2R La Mondiale, Romain Bardet. Détendu dans son short du PSG, le leader de la FDJ.fr a écarté lundi les doutes après avoir pris un coup sur le genou droit lors de l'étape de la veille: "J'étais un peu inquiet et j'ai roulé sur home trainer et ça va, pas de souci."
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Thibaut Pinot a préféré rouler sur home-trainer lors de la deuxième journée de repos, Tour de France 2014

Crédit: AFP

Sa condition physique est au mieux, son moral aussi. "Depuis mon échec de l'an dernier, je ne suis plus du tout pareil. Je ne suis plus du tout tendu, nerveux. L'an dernier, j'arrivais avec la boule au ventre, j'avais peur du Tour. Cette année, je l'ai pris autrement, ça se passe beaucoup mieux." Tactiquement, il est apparu plus attentif et mieux placé, à une exception près qui l'a vu se faire piéger dans une bordure sur la route de Reims et perdre près d'une minute. "Ça m'a mis un coup de pied au cul, ça m'a permis de me reconcentrer. Et puis, je suis placé au général donc c'est plus facile de faire l'effort", sourit-il. "Je suis aussi très régulier. A Risoul, j'étais dans une mauvaise journée et j'ai bien limité la casse, ça m'a pas mal rassuré".
Techniquement, il est apparu moins fébrile dans les descentes, contrairement à l'an dernier où il avait les mains collées sur les freins dans le port de Pailhères. Dans la descente de l'Izoard dimanche, il a résisté à l'attaque groupée des AG2R La Mondiale qui ont fait la descente en espérant le semer. "Quand t'es bien, tu descends mieux, tu frottes mieux, c'est un cercle vicieux (sic)", explique-t-il.
Il ne faut pas qu'ils (AG2R) se trompent d'adversaire
Malgré son calme affiché, on sent poindre un brin d'agacement d'avoir été ciblé. "Leur but dans l'Izoard était de me distancer, ils ont voulu me piéger moi et pas les autres donc je ne pense pas qu'il y aura trop de coalition", affirme-t-il quand on l'interroge sur l'éventualité d'une alliance française pour le podium. "Il ne faut pas qu'ils se trompent d'adversaire, il faut qu'ils distancent Valverde et van Garderen", souligne-t-il, tout en assurant prendre la situation "sereinement"
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Dans la montée de Risoul, Thibaut Pinot (FDJ.fr) mène la poursuite derrière Vincenzo Nibali et Jean-Christophe Péraud.

Crédit: Panoramic

Son duel avec Bardet, issu de la même génération, n'est pas de nature à le déstabiliser. Les deux coureurs se côtoient depuis des années. Il ne cite d'ailleurs pas Bardet parmi ses principaux adversaires pour le podium. "Ce sont Valverde, van Garderen et Péraud. A ce jour, avec 15 secondes d'avance (13 en faveur de Bardet, ndlr) sur un chrono de 54 km (lors de l'avant-dernière étape), je pense être meilleur que lui, enfin j'espère".

Le chrono ne lui fait pas peur

Le chrono final de Périgueux ne lui fait "pas peur" : "Ce n'est plus un point faible, même si ce n'est pas un point fort. Ça ne m'inquiète pas plus que les étapes des Pyrénées."Avant, il faudra faire trois grandes journées, que je prenne un peu de temps comme dans les Alpes et dans les Vosges, 15-30 secondes par-ci par-là. Il faudra que je sois à 100%. Si je ne suis pas sur le podium, c'est que je ne le mérite pas".
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