Tour de France 2014: Pour le maillot vert, Sagan aura de la concurrence encore cette année

5 étoiles : Peter Sagan,
4 étoiles : Marcel Kittel, Mark Cavendish, Andre Greipel
3 étoiles : Arnaud Démare, Alexander Kristoff
2 étoiles : John Degenkolb, Sacha Modolo, Elia Viviani
1 étoile : Theo Boss, Tyler Farrar, Greg Avermaet, Matt Goss, José Joaquin, Rojas Gil

Le Slovaque a un avantage certain et non négligeable sur ses concurrents pour la quête du maillot vert : il est celui qui passe le mieux la montagne et peut donc glaner de précieux points entre deux sommets. Vainqueur de ce classement en 2012 et 2013, le fantasque coureur de Cannondale n’a pas réalisé le début de saison attendu. Malgré sept victoires en 2014, et une campagne de classiques décevante, Sagan vise beaucoup mieux. Sa tunique verte est menacée mais il reste tout de même le grand favori à sa propre succession. En cas de nouvelle réussite, il égalera Jan Janssen, Eddy Merckx, Freddy Maertens, Djamolidine Abdoujaparov et Robbie McEwen. Après ça, il ne lui restera plus que Sean Kelly (4) et Erik Zabel (6) à aller chercher.

Impatient de prendre part à sa troisième Grande Boucle, le colosse allemand n’a pas oublié l’édition 2013. Il y avait glané quatre bouquets mais avait également porté le temps d’une étape le maillot jaune. Ses quatre succès ne lui avait néanmoins pas permis de glaner le maillot vert (seulement 4e, à 187 unités de Sagan) sur les Champs-Elysées. Pour évacuer un maximum de pression, Kittel avoue qu’il serait "déjà content avec une victoire d’étape." On peine à croire qu’il se contentera de celle-ci, surtout après avoir vu double sur les routes du Giro en mai.

Vainqueur du classement par points en 2011, le Britannique espère remettre ça cette année. Habitué à s’adjuger au moins deux succès d’étape sur le Tour depuis 2008, la fusée de l’Ile de Man, qui a coché la première étape depuis longtemps (sa mère habite à Harrogate, lieu de l’arrivée), a quelque peu perdu de son explosivité mais il reste tout de même un sacré client lors des 150 derniers mètres. La montagne est synonyme de cauchemar pour lui.

A 31 ans, Andre Greipel ne participe qu’à son quatrième Tour. Mais depuis 2011, il a le mérite d’avoir rallié l’arrivée à chaque fois mais également d’avoir glané au moins un bouquet à chaque édition (cinq en tout, dont trois en 2012). Victime d’une violente chute et d’une fracture de la clavicule sur Gand-Wevelgem, l’Allemand de Lotteo Belisol, qui pourrait accuser un déficit de préparation, n’a repris la compétition que lors du Tour de Turquie.

Le Français découvre la Grande Boucle cette année. Préféré à Nacer Bouhanni, le Picard peut s’appuyer sur de solides résultats en 2014. Avant son titre national sur route décroché le week-end dernier au Futuroscope, Démare a brillé cette saison au Tour du Qatar (une victoire d’étape), aux Quatre jours de Dunkerque (général et deux étapes) mais également au Tour de Picardie (général et deux étapes). Son maillot bleu-blanc-rouge devrait lui donner des ailes même si lui juge que "pour enchaîner les victoire sur un grand Tour, il faut de l’expérience ". Et d’ajouter, chez nos confrères du Parisien, que "sur une journée, il y a moyen de créer l’exploit." Figure de proue de la nouvelle génération de sprinters, Démare espère détrôner ceux "qui commencent à vieillir."

Après une première tentative restée vaine (147e, aucune victoire d’étape), le Norvégien retente sa chance sur le Tour de France. Avec un peu plus d’arguments et un monument accroché à son palmarès (Milan – Sanremo). Candidat au maillot vert, Kristoff aura tout de même du mal à jouer les tout premiers rôles.