Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Tour de France : Bauer n’a pas été le premier, notre top 5 des échappées reprises d’un rien

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/07/2014 à 07:38 GMT+2

Ce dimanche lors de la 15e étape du Tour le Néo-Zélandais Jack Bauer (Garmin-Sharp) a été rattrapé à 50 mètres de la ligne. Cruel. Mais comme bien d’autres avant lui. Notre top 5 des échappés qui ont flirté avec le bonheur.

Mark Cavendish (Sky) avale Luis Leon Sanchez (Rabobank) à 150m de la ligne à Brive lors de la 18e étape, Tour de France 2012

Crédit: AFP

Celle qui a écœuré totalement Luis Leon Sanchez

Tour de France 2012, 18e étape entre Blagnac et Brive-la-Gaillarde (222,5km)
Le scénario : Au parcours typiquement tracé pour les baroudeurs, cette 18e étape n’a jamais laissé la moindre chance à l’échappée. Ce qui ne l’a pas empêchée d’espérer jusqu’au bout. Partis d’entrée (en compagnie d’autres coureurs repris), Alexandre Vinokourov (Astana), Adam Hansen (Lotto-Belisol) et Luca Paolini (Katusha) ont été repris à 5 km de l’arrivée par Nicolas Roche (AG2R La Mondiale), Luis Leon Sanchez (Rabobank) et Andreas Klöden (Radioshack). Les six hommes unissent leur effort pour résister à un peloton déjà revenu à moins de dix secondes à quatre kilomètres de la ligne. Mais les sprinters n’ont plus d’équipiers pour rouler et l’écart s’arrête de tomber.
Les échappés se prennent alors à rêver. Trois kilomètres. Deux kilomètres. La flamme rouge. Les cinq cents mètres. Luis Leon Sanchez décide alors de lancer son sprint pour résister au retour des sprinters, sa pointe de vitesse étant assez connue. Malheureusement pour lui, il verra passer à sa droite une balle, un boulet de canon britannique nommé Mark Cavendish (Sky), encore lui. Désespéré, l’Espagnol fera même un geste de déception et de dépit avant de relancer son sprint et accrocher la quatrième place. Mais le sprinter anglais était trop fort.
Ce qui leur a manqué : Que Cavendish ait été lâché dans l’ascension précédente.

Celle où Vogondy a failli nous faire chavirer

Tour de France 2008, 5e étape, Cholet-Chateauroux (232 km)
Le scénario : C’était une échappée matinale comme on en a vu des centaines sur le Tour. Elle nous a laissé un sentiment de frustration immense. Partis au kilomètre 11 d’une étape qui en comporte 232, Lilian Jégou (FDJ), Florent Brard (Cofidis) et Nicolas Vogondy (Agritubel) ne se font guère d’illusions sur leur chance de victoire. Aucune difficulté n’est à répertorier dans cette étape de début de Tour où les sprinters (Cavendish, Zabel et entre autres Freire) ont encore les gambettes fraîches et prêtes à en découdre. Les trois Français n’ont jamais eu plus de sept minutes d’avance mais résistent comme jamais dans le final.
A 1,5 kilomètre de la ligne, le peloton mené par la Team Columbia de Mark Cavendish est de plus en plus pressant. Vogondy décide d’y aller seul. Le champion de France semble en passe de réaliser l’exploit sous la flamme rouge. Devant ses proches. Devant sa ville de Châteauroux. Mais chez lui, le rêve vire au cauchemar. Il est à 50 mètres de la ligne avant que Mark Cavendish ne déboule et remporte ce jour-là la première de ses 25 victoires sur La Grande Boucle. « Malheureusement, ce sont les plus importants, et c'est ce qui fait la déception » déclarait alors le malheureux du jour ». Un scénario cruel qui coïncide avec l’avènement du sprinter le plus prolifique sur le Tour.
Ce qui lui a manqué : Un final plus tortueux et sans faux-plat montant dans les derniers 300 mètres.

Celle qui a prouvé qu’il faut collaborer jusqu’au bout

Tour de France 2005, 13e étape entre Miramas et Montpellier (174 km)
Le scénario : Pour une fois, il ne s’agit pas d’une échappée matinale, du moins pas tout à fait. Celle-ci a été reprise à sept kilomètres de l’arrivée. A l’exception de Christopher Horner (Saunier-Duval) qui décide de continuer l’aventure en compagnie de Sylvain Chavanel (Cofidis), passé à l’offensive. Les deux hommes parviennent à conserver une dizaine de secondes d’avance sur le peloton lors du passage sous la flamme rouge. C’est le (mauvais) moment choisi par l’Américain pour arrêter de collaborer avec le Français. Malgré son énorme moteur, le Tricolore ne parvient plus à maintenir l’écart sur les sprinters lancés à toute allure. Et, à moins de cent mètres de la ligne, le coureur de la Cofidis est repris par Robbie McEwen, vainqueur de l’étape.
Ce qui leur a manqué : Que Christopher Horner roule jusque au bout.

Celle où il a manqué 10 mètres à Voeckler

A travers la Flandre 2013 (200 km)
picture

Echappé depuis cinq kilomètres dans cetteé dition 2013 d'A Travers La Flandre, Thomas Voeckler (Europcar) résiste. Mais il sera repris sur la ligne.

Crédit: AFP

Le scénario : Dans le final de cette semi-classique flandrienne, Thomas Voeckler (Europcar) fait partie des plus forts. Mais il n’est pas le plus rapide parmi les dix coureurs qui vont se jouer la victoire : Oscar Gatto et Borut Bozic font figure d’épouvantail. Son sens de la course est sa seule arme. La bagarre fait rage, les attaques se multiplient et Voeckler trouve finalement l’ouverture à 7 km de l’arrivée. L’écart ne dépassera jamais les 15 secondes mais le Français insiste. Ian Stannard (Sky) va condamner son entreprise en se sacrifiant dans le groupe des poursuivants. Pour rien. Son coéquipier Matthew Hayman ne se classe que troisième, battu par Bozic et Gatto. Voeckler, lui, n’a été repris qu’à 10 mètres de la ligne. Ce n’était qu’à Travers la Flandre, mais ça n’en restera pas moins l’une des plus grandes déceptions pour le "chouchou" des Français.
Ce qui lui a manqué : Que les coureurs de la Sky n’aient pas été deux.

Celle où Tony Martin est passé tout près de l’exploit du siècle

Tour d’Espagne 2013, 6e étape entre Guijuelo et Cáceres (175 km)
Le scénario : Il est fou. Complètement renversant. Difficile de savoir si l’on parle de Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step) lors de cette étape ou du scénario de celle-ci. Sans doute un peu des deux. Dès le km 0 de ce sixième acte de cette Vuelta 2013, l’Allemand sort du peloton. Problème : personne ne le suit, Pinotti (BMC) n’ayant pas réussi à accrocher la roue. Un problème ? Non a priori, tant le champion du monde du chrono 2011 et 2012 (et 2013 quelques semaines plus tard) parvient à gérer son effort. Tant et si bien qu’à quelques kilomètres de l’arrivée. L’impossible paraît possible. La victoire d’étape lui tend les bras. Il compte encore dix secondes d’avance à moins de deux kilomètres du but, et son efficacité sur sa machine le fait toujours aucun doute.
Pourtant à bloc le peloton ne lui reprend rien ! Sous la flamme rouge, plus de six secondes d’avance, l’exploit est en marche, se dit-on alors. La ligne droite est interminable, Tony Martin ne cesse de se retourner, de relancer, l’écart se réduit mètre après mètre. On se dit que oui, mais à 25 mètres du but, l’incroyable, l’effroyable se produit. L’Allemand est repris au bout d’un effort de 174 km en solitaire par les sprinters et finit septième. Une place honorifique, comme l’est son titre d’auteur de la plus longue échappée solitaire sur un Grand Tour. Le record datait de 2004. C’était Zabriskie sur la Vuelta déjà. Mais il n’avait fait "que" 162 km…
Ce qui lui a manqué : Etre accompagné de Pinotti aurait clairement suffi à l’Allemand.

BONUS : Celle dont ils ont tous rêvé

Paris-Tous 2001 (254km)
Le scénario : Parti dans une échappée fleuve avec Jacky Durand, Richard Virenque (Domo Farm-Frites) résiste au retour du peloton sur la longue avenue de Grammond. Le Français s’impose avec seulement une vingtaine de mètres d’avance sur les sprinters. L’échappée victorieuse dans son plus bel effet.
Jean-Baptiste Duluc et Julien Chesnais
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité