Tour de France - Marcel Kittel signe sa deuxième victoire au sprint, à Londres

C’était prévu et on l’a bien eu, ce sprint massif, lundi au "Mall". Malgré la pluie qui s’est abattue sur le final et le duo d’échappés Barta (NetApp) - Bideau(Bretagne-Seché), les hommes rapides se sont disputés la victoire dans les rues londoniennes. Et, comme lundi, Marcel Kittel (Giant-Shimano) s’est imposé avec une grande facilité, devant Peter Sagan (Cannondale) et Mark Renshaw (Omega-Pharma-Quick Step). L’Allemand s’est ainsi offert son sixième succès sur le Tour de France. Journée sans souci pour Vincenzo Nibali (Astana) qui a conservé son maillot jaune de leader et qui ne devrait pas connaître plus de problèmes ce mardi sur la route de Lille-Métropole.

Si l’on avait un doute, Marcel Kittel est bien le meilleur sprinteur du monde. Sur le même final que celui des JO 2012, les sprinteurs n’ont pas commis la même erreur que lors de l’épreuve olympique où l’échappée leur avait résisté. Mais l’équipe Giant-Shimano – longtemps cachée - possédait un train plus efficace que les équipes nationales, surtout lorsque John Degenkolb s’est sacrifié pour son coéquipier. Lâché à deux cent mètres de la ligne, Marcel Kittel a juste eu à lancer son sprint pour résister à Peter Sagan, encore une fois deuxième. Privé de Cavendish, l’équipe Omega Pharma-Quick Step s’est elle offerte un podium avec Mark Renshaw (3e), plus rapide que Bryan Coquard (Europcar, 4e) ou Alexander Kristoff (Katusha, 5e).

A l’image du sprinteur de l’équipe vendéenne, les Français étaient encore présents sur cette troisième étape mais sont une nouvelle fois parus un peu juste. Parti dès les premiers kilomètres en compagnie de Jan Barta (NetApp), Jean-Marc Bideau (Bretagne-Seché) s’est montré à l’avant où les deux hommes – qui ont compté jusqu’à 4’10’’ d’avance – n’ont été repris qu’à six kilomètres. Même si Bideau avait déjà lâché prise depuis deux kilomètres. Mais ce lundi, le Français attendu était Arnaud Démare (FDJ.fr), vainqueur de la London Ride Classic l’an passé. Seul sous la flamme rouge, le champion de France n’a jamais réussi à remonter, terminant quatorzième. Derrière notamment deux autres Français, Romain Feillu (Bretagne-Seché, 8e) et Samuel Dumoulin (AG2R La Mondiale, 13e), qui avait fini troisième de la course pré-olympique utilisant le même final.

En 2011, le dernier kilomètre avait vu une grosse chute sous la flamme rouge. Encore une fois, le dernier virage a mis plusieurs coureurs à terre. Sans gravité. A l’image des différentes chutes de la journée, comme celles de Gerrans (sa troisième en trois jours), de Jean-Christophe Péraud ou d’Andy Schleck. Mais, pour certains outsiders, cette troisième journée leur a coûté de précieuses secondes. Daniel Navarro (Cofidis), Pierre Rolland (Europcar), Leopold Kenig (NetApp), Frank et Andy Schleck (Trek) et Steven Kruijswijk (Belkin) terminent à 1'05" du vainqueur du jour, Joaquim Rodriguez (Katusha) et Thomas Voeckler (Europcar) concèdent 2'04", Rafal Majka (Tinkoff-Saxo) 5'54".

Même sur une étape facile et sans difficulté, la nervosité de ce début de Tour a fait des dégâts. Au général, pas de grands changements, Nibali conservant le maillot jaune. Mais Alejandro Valverde (Movistar) remonte au huitième rang et profitera donc d’une voiture mieux placée mercredi lors de l’étape des pavés. Et ça pourrait avoir son importance.