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Absents du podium, les Français ont brillé, et pas seulement en baroudeurs

François-Xavier Rallet

Mis à jour 27/07/2015 à 18:07 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2015 - Cette fois-ci, il n’y en a aucun sur le podium du Tour. Mais les Français ont quand même montré de très belles choses sur cette édition 2015.

Warren Barguil, Thibaut Pinot, Romain Bardet et Pierre Rolland ont été parmi les principaux acteurs du Tour de France 2015

Crédit: Eurosport

Romain Bardet – AG2R La Mondiale9e du général à 16’00"Vainqueur de la 18e étapeSuper combatif du Tour
Sixième du Tour 2014, le Français a vécu une édition 2015… différente. Cette année, c’est lui qui a terminé le plus haut (9e) au général. A 24 ans, l’Auvergnat a vécu quinze premiers jours embrouillés. Après avoir montré une force de caractère impressionnante pour rebondir, il a parfaitement relevé la tête. La dernière semaine lui a permis de décrocher la plus belle victoire de sa carrière, lors de son festival à Saint-Jean-de-Maurienne. En course jusqu’à l’Alpe d’Huez pour le maillot à pois, il l’a raté pour 29 points.


Thibaut Pinot – FDJ.fr
16e du général à 38’52"
Vainqueur de la 20e étape
Troisième l’an dernier, lui aussi a connu un ascenseur émotionnel pendant trois semaines. Des chutes, des soucis de dérailleur, des températures trop élevées pour son organisme, une erreur tactique à Mende, et puis la délivrance. Trois ans après un premier triomphe sur le Tour à Porrentruy, Pinot a de nouveau levé les bras. Et pas n’importe où : à l’Alpe d’Huez, après avoir résisté à la menace Quintana. Au courage et avec un mental de champion, il n’a jamais baissé les bras, même quand il était au plus bas moralement.
Alexis Vuillermoz – AG2R La Mondiale
26e du général à 1h28’29"
Vainqueur de la 8e étape
Troisième à Huy, "Pikachu" a ouvert le compteur tricolore à Mûr-de-Bretagne, après avoir devancé Dan Martin et Alejandro Valverde. Il fallait voir ses deux attaques successives sur le groupe mené par le maillot jaune. Du grand art. Novice en 2013 (46e), absent en 2014, Vuillermoz a affiché une belle progression. On a hâte de le voir à l’œuvre en 2016 même si on l’imagine plus briller sur des épreuves d’un jour.
Pierre Rolland – Europcar
10e du général à 17’30"
Pointé 36e du classement au soir de la 9e étape, le Français n’a cessé de remonter dans la hiérarchie dans les Pyrénées puis dans les Alpes. Deuxième à Saint-Jean-de-Maurienne, derrière Bardet, il n’a pu conserver son titre à l’Alpe d’Huez mais a tout de même pris une belle sixième place. Ce n’est pas la victoire d’étape qu’il a très activement recherché mais ce rang lui a assuré de finir dans le top 10 du général, le troisième de sa carrière après ceux de 2011 (10e) et 2012 (8e).
picture

Italy's Vincenzo Nibali (R) and France's Pierre Rolland ride in a breakaway during the 138 km nineteenth stage of the 102nd edition of the Tour de France cycling race on July 24, 2015, between Saint-Jean-de-Maurienne and La Toussuire, French Alps

Crédit: AFP

Warren Barguil - Giant – Alpecin
14e du général à 31’15"

Une révélation. Le Breton de 23 ans découvrait le Tour de France cet été. Aucunement impressionné, Barguil s’est montré à la hauteur de l’évènement. Très en vue en début d’épreuve, il a passé tous les écueils de la première semaine avec brio. A Zélande, il a évité les bordures. Sur les pavés, il a roulé avec les meilleurs. Et puis, après avoir chuté et flirté avec l’abandon le 14 juillet, il a montré de belles choses dans son domaine de prédilection : la montagne. L’élégant Morbihannais est vite devenu le chouchou du public. "Wawa" s’est aussi fait remarquer en évitant de peu une vache ou en envoyant, de façon involontaire, Geraint Thomas dans le décor. Une belle première.
Tony Gallopin – Lotto Soudal
31e du général à 1h40’44"
Encore quatrième du général au soir de la 8e étape, le Français, promu leader de Lotto Soudal, doit encore progresser en régularité. Royal au Mur de Huy ou à la Pierre-Saint-Martin, il a également connu de gros coups de barre à la mi-course. S’il a parfaitement relevé le défi pyrénéen, le maillot jaune du Tour 2014 (un jour) a ensuite vécu l’enfer. Une maladie l’a vidé de ses forces, notamment sur la route de Gap. Mais le potentiel et le caractère sont là. Il doit juste prendre un peu plus d’expérience.

Mikael Chérel – AG2R La Mondiale
18e du général à 1h05’
Souvent dans l’ombre, le grimpeur-puncheur de 29 ans, qui participait à son troisième Tour, a tellement bien joué son rôle d’équipier qu’il s’est retrouvé dans le top 20 du général à Paris. Un résultat impressionnant pour le lieutenant de Romain Bardet. L’Auvergnat est d’ailleurs un exemple pour Chérel : "Il nous tire tous vers le haut. Il est très méticuleux, très professionnel. J’ai énormément progressé à ses côtés. C’est un leader qui s’exprime sur le vélo et dans la vie de groupe", a-t-il confié à nos confrères de L’Equipe.
Bryan Coquard – Europcar110e du général à 3h42’36"
"Je veux devenir le meilleur sprinteur du monde. Petit à petit, je m’approche des références." Deuxième de l’emballage finale des Champs-Elysées dimanche, Bryan Coquard avait des étoiles plein les yeux au moment de refermer ce Tour 2015. Le Vendéen est rempli d’ambitions. Huitième à Amiens (5e étape), troisième au Havre, le Français attend encore de taper dans le mille. Certains lui conseillent de changer d’équipe pour y parvenir. Jean-René Bernaudeau fera tout pour le conserver.
Cyril Gautier – Europcar
34e du général à 1h51’51"
Généreux dès qu’il faut tourner les jambes pour les autres, sans complexe et souvent à l’attaque, Gautier fait partie de ces coéquipiers qui n’ont pas de prix. L’ancien champion d’Europe chez les Espoirs n’a pas compté ses efforts sur ce Tour 2015. Pierre Rolland aura du mal à dire le contraire. Après le Tour de France, c’est la Vuelta, fin août, qui attend le polyvalent coureur de 27 ans. Rolland a promis de lui rendre la pareille. Pour qu’il soit dans la lumière à son tour.

Jean-Christophe Péraud – AG2R La Mondiale
61e du général à 2h35’10"
Dauphin de Nibali l’an dernier, le vétéran de 38 ans a raté son Tour 2015. Il a néanmoins proposé une sacrée leçon de bravoure lors de la 13e étape entre Muret et Rodez. Au sol après une violente et "bête" (c’est lui qui le dit) chute, brûlé sur tout le flanc gauche, il a serré les dents pour ne pas abandonner le dernier Tour de France de sa carrière.
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