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Good morning le Tour : Froome gère-t-il pour ne plus alimenter la suspicion ?

Laurent Vergne

Mis à jour 23/07/2015 à 10:39 GMT+2

Good morning le Tour : Chaque matin, durant les trois semaines de la Grande Boucle, nous répondons à cinq de vos questions posées sur Twitter.

Chris Froome (Sky)

Crédit: Panoramic

L.V. : On en revient à ce que j'écrivais voilà quelques jours : Froome est dans une impasse en matière de suspicion. S'il gagne comme à La Pierre-Saint-Martin, c'est forcément qu'il est dopé. S'il gère, c'est forcément qu'il est dopé aussi, car il fait exprès de ne pas écraser la concurrence. Voilà pourquoi je considère que, quoi qu'il fasse, il a perdu cette bataille-là. Quoi qu'il arrive, il sera l'objet d'un procès d'intention. Je ne sais pas quoi répondre d'autre à ce type de question, qui revient tous les jours. Et votre question est la preuve que, s'il fait vraiment ce que vous dites (lever le pied pour paraitre moins suspect), ça ne sert à rien...

L.V. : Clairement, on a avec Movistar et Sky les deux équipes les plus fortes du peloton, même si ça ne se traduit pas exactement au classement par équipes. Mais voir ces deux formations truster le Top 4 du général avec deux coureurs chacun est révélateur. Après, je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils "protègent" Froome. Mais quand ils roulent derrière Contador loin de l'arrivée, incontestablement, les Movistar servent les intérêts du maillot jaune. C'est un peu triste, mais c'est classique. Pour l'heure, la priorité des Movistar semblait effectivement plus tourner autour de la protection de positions déjà obtenues que la conquête, plus incertaine, d'autres horizons. Est-ce que cela changera d'ici samedi ?

L.V. : Sans doute pas. En tout cas pas tout de suite. Dans des circonstances particulières, avec un plateau affaibli comme l'an dernier (abandons de Froome et Contador, absence de Quintana), ils ont prouvé qu'ils avaient les moyens de jouer un rôle majeur. Cette année, gagner le Tour, c'était hors de portée. Bardet, Pinot, Rolland, Barguil sont, dans le désordre, entre 10 et 20. On espérait que certains d'entre eux se glissent plutôt entre 5 et 10. Mais ce quatuor est tout de même encore jeune. Barguil, Bardet et Pinot sont 2, 3 et 4e au classement du meilleur jeune derrière Quintana. Ils ont encore une bonne marge de progression. Dans 2 ou 3 ans, qui sait ?

L.V. : Ce qui est sûr, c'est que, pour l'instant, il n'a pas montré le moindre signe du début du commencement d'un soupçon de faiblesse. Et on a beaucoup de mal à voir où et comment Quintana pourrait lui reprendre plus de trois minutes. Il peut suffire d'une défaillance mais, franchement, ça n'en prend pas le chemin.

L.V. : C'est vrai qu'il y a beaucoup de similitudes. J'ajouterai même Froome devant Quintana avec un vétéran espagnol pour compléter le podium, Valverde supplantant Rodriguez. Pour le moment, au moins. Pour les Français, il reste de l'espoir, et pour une deuxième victoire d'étape et pour une présence dans le Top 10. Barguil est 10, Bardet 11, Rolland 14. Et l'abandon de Van Garderen libère une place.
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