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Good morning le Tour : Nibali a-t-il eu tort d'attaquer Froome après son incident ?

Laurent Vergne

Mis à jour 24/07/2015 à 23:36 GMT+2

Good morning le Tour : Chaque matin, durant les trois semaines de la Grande Boucle, nous répondons à cinq de vos questions posées sur Twitter.

Vincenzo Nibali (Astana) durant le Tour de France 2015

Crédit: Panoramic

L.V. : Si je formule un souhait, je réponds évidemment "le maillot jaune". Ce serait l'apothéose si Quintana pouvait titiller Froome et que ce Tour se joue à quelques secondes. On peut rêver. Si je suis raisonnable, je penche pour le podium entre Nibali et Valverde, plus que pour le maillot à pois, qui sera une lutte par défaut, Froome ne le jouant pas vraiment tant il sera focalisé sur l'objectif jaune.

L.V. : Moins impérial qu'à La Pierre-Saint-Martin, c'est certain. Depuis son coup de force dans le premier col, il s'est contenté de gérer et, globalement, il n'a pas été harcelé. Quelques attaques, oui, mais il a pu contrôler assez tranquillement avec son équipe. Là, tout devient plus compliqué. Parce que les Sky finissent dans le dur. Et parce que, comme en 2013, Froome parait moins frais que Quintana en fin de troisième semaine. Maintenant, il n'y a pas le feu au lac et je trouve qu'il a géré plutôt intelligemment ses 5 derniers kilomètres à la Toussuire. Il sait qu'il a de la marge. Il garde clairement la main.

L.V. : Même si c'est évidemment très facile à dire, je pense qu'il a manqué d'audace vendredi. Il aurait pu suivre Nibali dans le Glandon. Et, quitte à attendre la Toussuire, pourquoi ne pas démarrer avant les 5 derniers kilomètres ? 5 kilomètres plus tôt, cela pouvait changer beaucoup de choses. Fromme aurait eu davantage de stress pour gérer son ascension. Là, sur 5 kilomètres, il savait qu'il limiterait les pertes. Quintana a couru comme s'il avait une minute de retard, pas trois. Est-il vraiment prêt à prendre tous les risques ? Je n'en suis pas complètement convaincu. Il a promis de jouer "le tout pour le tout" samedi, mais si, dans son esprit, cela signifie attaquer à 7 kilomètres de l'arrivée au lieu de 5, il n'a aucune chance. A minima, il devra partir au pied de l'Alpe pour combler ses deux minutes trente de handicap. Dans la Croix de Fer ? Ce serait beau mais...

L.V : Aucun problème pour moi. C'est un fait de course. Il faut arrêter avec ces fausses indignations. Les incidents mécaniques font partie de la course. Le seul tort de Nibali vendredi, c'est de ne pas avoir assumé son offensive. Je ne suis pas certain qu'il faille le croire quand il dit qu'il n'a rien vu. Comme Contador en 2010 avec Schleck, j'aurais aimé qu'il dise "oui, j'ai attaqué, et alors ?"

L.V. : Les capacités, oui. Mais il se trouve quasiment dans l'obligation d'attaquer dans la Croix de Fer pour y prendre de gros points. A la pédale, dans l'Alpe, il aura du mal à suivre Froome et avec les points doublés à l'arrivée, il serait condamné. Donc il doit partir de loin. Mais au risque d'exploser dans l'Alpe d'Huez après l'énorme débauche d'énergie de la semaine écoulée, où il a déjà pris beaucoup d'échappées.
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