TOUR DE FRANCE 2015 - Profil en vidéo, stats, homme à suivre : Tout savoir sur la 12e étape

Date : Jeudi 16 juillet
Départ : Lannemezan
Arrivée : Plateau de Beille
Distance : 195 kilomètres
Type : Montagne

Les Pyrénées se terminent par son acte le plus corsé. Le Portet d’Aspet (2e catégorie), premier des quatre cols du jour, viendra piquer les jambes par sa pente abrupte. Et raviver les souvenirs douloureux. En montant, les coureurs passeront devant la stèle Fabio Casartelli, le coureur italien décédé ici-même il y a 20 ans.

Ensuite, les cols de la Core et de Lers (1re catégorie) ne devraient pas donner lieu à la grande bataille. Trop roulants. Et espacés par de décourangeantes vallées. La guerre, elle, sera inévitable dans le Plateau de Beille (hors-catégorie), la plus dure des trois arrivées au sommet pyrénéennes. Son pied est redoutable. Il peut faire sauter les leaders fatigués et servir de rampe de lancement aux plus costauds. Idéal pour frapper un grand coup à mi-Tour.

Col de Portet d’Aspet
2e catégorie
Kilomètre 57,5
Longueur : 4,3km
Pente moyenne : 9,7%

Col de la Core
1e catégorie
Kilomètre 93
Longueur : 14,1 kilomètres
Pente moyenne : 5,7%

Port de Lers
1e catégorie
Kilomètre 144
Longueur : 12,9 kilomètres
Pente moyenne : 6%

Plateau de Beille
Hors-catégorie
Kilomètre 195
Longueur : 15,8 kilomètres
Pente moyenne : 7,9%

C’est le nombre de points à aller chercher (dont 50 au Plateau de Beille) ce jeudi au classement du meilleur grimpeur. Autant dire que les chasseurs du maillot à pois ne devront pas se manquer. Seule la 20e étape décernera autant de points.

C’est devenu un classique. À l’image de l’Alpe d’Huez dans les Alpes. Emprunté pour la première fois en 1998 sur le Tour, le Plateau de Beille s’est imposé comme un rendez-vous régulier et redouté. La station ariégeoise a déjà accueilli cinq arrivées. Et à chaque fois sacré le futur vainqueur du Tour, hormis Jelle Vanendert en 2011. Avant d’être effacé des tablettes, Lance Armstrong y détenait le record de victoires (2).

1998 : Marco Pantani
2002 : Lance Armstrong (déclassé pour dopage)
2004 : Lance Armstrong (déclassé pour dopage)
2007 : Alberto Contador
2011 : Jelle Vanendert

On l'attendait au tournant vers la Pierre Saint-Martin et il n'a pas répondu (tout à fait) aux attentes. Parce qu'on ne s'attendait pas à un tel écart avec Froome sur la première "vraie" ascension du Tour. Parce qu'on voulait voir un vrai duel de grimpeurs et non pas voir le Colombien se faire dépasser par Porte à 50m de la ligne. Mais à vrai dire, si on y réfléchit bien, ce n'est pas illogique.

Quintana a très peu couru depuis le début de la saison, était donc relativement en manque de rythme sur cette première étape motagneuse et - surtout - n'a jamais été un grand fan des courses de côtes. En pur-grimpeur, il préfère les journées toboggans, là où les cols se succèdent les uns aux autres. Et ce jeudi, le Colombien sera servi. C'est l'étape reine des Pyrénées, la troisième, la plus attendue aussi parce qu'elle permettrait de savoir si oui ou non le leader de la Movistar verra sa forme augmenter au fur et à mesure du Tour. Si c'est le cas, le Plateau de Beille apportera une première réponse au véritable rapport de force entre Quintana et Froome. Et pourrait rendre espoir aux suiveurs qui pensent que la Grande Boucle est déjà pliée.