Toujours 2e du général, Tony Martin le maudit a raté le jaune pour... 6 centièmes

Chaque jour qui passe rapproche un peu plus Tony Martin du maillot jaune. Mais chaque jour qui passe accroit surtout la frustration du coureur allemand, qui n'en finit plus de voir la célèbre tunique lui filer sous le nez pour presque rien. Deuxième du général samedi, deuxième du général dimanche, deuxième du général lundi. A chaque fois derrière un maillot jaune différent, puisqu'il a été le dauphin de Rohan Dennis, de Fabian Cancellara, et maintenant de Chris Froome.

Devancé de cinq secondes par Dennis à Utrecht dans le chrono inaugural, il a failli rafler la mise dimanche en Zélande. Dennis ayant sauté dans une des bordures, il était virtuellement en jaune. Mais lorsque Fabian Cancellara a sauté sur la ligne Mark Cavendish pour la troisième place, le Suisse a arraché quatre secondes de bonification qui lui ont permis de coiffer Martin. D'autant plus ironique que Cavendish et Martin sont coéquipiers chez Etixx-Quick Step...

Lundi, rebelote. Cette fois, c'est Fabian Cancellara qui a explosé bien avant le Mur de Huy, le Suisse ayant souffert dans la chute collective survenue à une cinquantaine de l'arrivée. Mieux, Tom Dumoulin, lui, avait abandonné dans cette chute. Au général, les trois hommes se tenaient lundi matin en 6 secondes. Le 4e du classement, Peter Sagan, pointant à 33 secondes de Cancellara, soit à 30 secondes de Martin, lequel avait toutes les cartes en main pour prendre le pouvoir.

Mais c'était sans compter sur Chris Froome. Le Britannique comptait 45 secondes de retard sur Tony Martin après deux étapes. Sur la ligne, au Mur de Huy, il lui en a repris 40, auxquelles il faut ajouter les six secondes de bonification de sa deuxième place. 40+6... Pour une seconde, le triple champion du monde du chrono rate donc le coche. Moins que ça, en réalité. Les organisateurs ont en effet expliqué qu'il aurait suffi que Martin coupe la ligne d'arrivée à Huy... 6 centièmes plus tôt pour être maillot jaune.

Dans ce cas de figure, Martin aurait alors été crédité du même temps que Froome au classement général. Mais il aurait été placé devant le Britannique au bénéfice des millièmes de seconde dans leurs temps respectifs samedi dans le contre-la-montre d'Utrecht. En tout cas, s'il y en a un qui doit regretter le retour des bonifications, c'est bien Tony Martin. Et mardi, sur les pavés, sera-t-il enfin récompensé ?