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Tour 2015 - 2eme étape : "Il s'est passé ce qu'on craignait…"

Loïc Tanzi

Mis à jour 05/07/2015 à 20:08 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Les bordures, la pluie et les chutes ont permis à Christopher Froome, Alberto Contador et Tejay van Garderen de prendre du temps sur leurs concurrents. Pas de place pour le repos, les prochains jours s’annoncent aussi tendus.

Bordure lors de la 2eme étape du Tour de France 2015 - 05/07/2015

Crédit: Panoramic

Il y a les vainqueurs et les vaincus. Mais tous s’accordent à dire que cette étape ne sera qu’un détail à l’arrivée à Paris. Christopher Froome (Sky) et Alberto Condator (Tinkoff) ont pourtant de quoi être ravi. Dans le vent néerlandais, les deux coureurs ont pris 1’27 à Nairo Quintano (Movistar), Vincenzo Nibali (Astana) ou encore Thibault Pinot (FDJ).  "C'est un énorme avantage pour nous d'être dans notre situation, a affirmé le Britannique après l’arrivée. Mais il y a trois semaines de course. Nous avons été devant aujourd’hui mais on ne sait pas ce qu’il nous attend dans les jours qui arrivent."
Le scénario a tout de même emballé Alberto Contador, qui savourait cette journée animée. C’était "du pur cyclisme" pour l’Espagnol à l’origine avec son équipe de la première bordure à 103 kilomètres de l’arrivée.  
Au milieu de ces deux monstres, Tejay van Garderen (BMC) ne fait pas beaucoup parler de lui. C’est pourtant lui le mieux classé au général (8e avec 4" sur Froome et 16" sur Contador). Bien calé au milieu du groupe de tête l’Américain est resté protégé derrière ses coéquipiers. Sur Twitter, le leader de l’équipe BMC a tenu à remercier son équipe. "Quelle journée ! Une pensée pour Rohan Dennis (qui a perdu le maillot jaune). Un grand coup de chapeau pour mes hommes en rouge aujourd’hui. J’aurais été perdu sans eux."
En dehors du trio Froome-Contador-Van Garderen, tous les autres ténors figurent donc au rang des battus du jour. Et ce n'était pourtant pas faute d'avoir été prévenus, tant cette étape sentait le piège. Mais ça n'a pas suffi. "Il s'est passé ce qu'on craignait…", note Jean-Christophe Péraud (AG2R), fataliste. "Dès qu'il y a deux gouttes de pluie et du vent, ça déchaîne tout le monde, confirme son coéquipier Romain Bardet, lui aussi en galère. C'était très nerveux. Bienvenue sur le Tour !"
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Great Britain's Christopher Froome (C) and France's Warren Barguil ride in the pack during the 166 km second stage of the 102nd edition of the Tour de France cycling race on July 5, 2015, between Utrecht and Neeltje Jans island in the Dutch city of Vrouwe

Crédit: AFP

Nibali : "C'est le cyclisme"

Pour Thibaut Pinot, favori le mieux placé à l’issu du contre la montre, la bordure est venue rappeler très vite que les premiers écarts créés hier étaient bien éphémères. "Je n'ai pas vraiment grillé mon avantage de samedi. Ce n'était rien, juste une vingtaine de secondes. Je ne suis pas inquiet, il peut encore se passer tellement de choses jusqu’aux pavés. Il y aura le Mur de Huy qui se jouera encore au placement et je sais aussi qu'une journée comme celle-ci laisse des traces..." Dimanche, le Français ne s’était pas préparé au terrible orage à la sortie de Rotterdam. "C’était le pire moment, avec beaucoup de ronds-points, beaucoup de chutes. C’était la panique." 
Dédramatiser, passer vite à autre chose… c’est un peu le maitre mot des perdants quand les vainqueurs veulent au contraire s’appuyer sur leur performance. Nairo Quintana, l’un des premiers leaders piégés dimanche estime, tout de même, avoir limité les dégâts. "Entre la pluie et les chutes on a eu un peu de malchance. On va continuer à aller jour après jour.On a essayé de s’allier avec Astana pour éviter de perdre trop de temps. Ça aurait pu être pire."
Le sentiment de malchance, d’être passé tout proche de pouvoir rester dans le groupe de tête est partagé par Vincenzo Nibali. L’Italien s’est retrouvé juste derrière une chute, celle d'Adam Hansen. "J'ai été retardé par ça. Je suis resté à un cheveu du groupe mais nous nous sommes désunis et nous n'avons pas pu combler immédiatement l'écart. Que pouvions-nous faire d'autre ? C'est le cyclisme. Il faut accepter les mauvais jours." Et faire en sorte qu'ils ne touchent pas toujours les mêmes…
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