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TOUR 2015 - Un œil sur le Tour : Chris Froome est prêt à passer la deuxième couche jeudi

Laurent Vergne

Mis à jour 15/07/2015 à 22:54 GMT+2

Après la tempête, le calme. La deuxième étape pyrénéenne, avec son finish peu sélectif, s'est avérée neutre sur le classement général. Jeudi, au Plateau de Beille, ce ne sera pas la même histoire. Et Chris Froome pourrait bien y effectuer un nouveau grand ménage…

Chris Froome.

Crédit: Panoramic

L'histoire du jour

Nul doute que pour les coureurs, cette étape, disputée sous la chaleur et par un rythme effréné, au moins dans sa partie initiale, a été éprouvante. Sur le destin de ce Tour 2015, elle n'a en revanche eu strictement aucun impact, les ténors ayant observé une forme de paix armée au lendemain du dynamitage de la course par Chris Froome. Les plus faibles ont lâché par l'arrière. Les autres ont semblé satisfaits d'accompagner le patron qui, dans sa grande mansuétude, est resté sage pour ne pas assommer une fois de plus ce qui subsiste de concurrence.
Sur le papier, c'était pourtant l'étape parfaite pour attaquer. Parce que le profil s'y prêtait, avec un sommet du Tourmalet à distance raisonnable de l'arrivée. La longue descente, puis la montée finale vers Cauterets, courte et peu sélective. Une offensive dans le géant des Pyrénées était donc envisageable. Beaucoup plus que la veille, avec une montée sèche à La Pierre-Saint-Martin, et que jeudi, au Plateau de Beille, aussi redoutable que redouté. Cet horizon menaçant peut d'ailleurs expliquer l'absence d'offensive ce mercredi.
L'audace, la surprise, le coup de poker, c'est pourtant tout ce qui reste (oui, déjà) à un Contador ou un Nibali. Mais sans doute ne le peuvent-ils pas. Le Plateau de Beille, à l'inverse, sera une affaire d'hommes forts. Pas d'audacieux. Le seul qui peut encore, éventuellement, envisager de rivaliser avec Froome à la pédale, c'est Quintana, s'il se bonifie dans les 10 prochains jours. Il faut vraiment espérer que le Colombien tienne la distance au Plateau de Beille. Dans le cas contraire, ce sera long, très long jusqu'à Paris. Car Froomey se fera un plaisir de passer la deuxième couche jeudi. Je ne crois pas une seconde à ses propos, tenus à Cauterets. Le maillot jaune a laissé entendre qu'il adopterait une attitude "défensive". C'est ce qu'il avait prévu aussi pour mardi. On a vu le résultat.

On a aimé

Voir Tony Gallopin passer sans encombre ce deuxième acte en montagne. Il s'était déjà montré à l'aise dans une première étape de montagne par le passé, avant de coincer par la suite. Là, il a non seulement suivi les meilleurs mais il s'est aussi permis d'attaquer dans la dernière montée, signe que les jambes sont bonnes. Il s'ancre gentiment dans le Top 10 et cela devient forcément significatif même si c'est surtout l'étape de jeudi qui servira de révélateur. Il l'a dit, un enchainement de cols avec le Plateu de Beille pour finir, c’est tout ce qu'il déteste. Mais ça, c'était avant...

On n'a pas aimé

La "stratégie" des Astana. Ils ont roulé dans le Tourmalet. Nibali s'est même un temps porté en tête du groupe maillot jaune, sans qu'on comprenne bien le pourquoi du comment. Il aurait attaqué de loin, on aurait compris. Il serait resté calé discrètement en s'accrochant, on aurait compris aussi. Mais là… Au final, le tenant du titre a lâché prise en bas de la montée finale vers Cauterets. Et le forcing du Tourmalet, qui semblait déjà vain, est devenu après coup d'une rare inutilité. Ah, si, ça avait condamné Joaquim Rodriguez. La belle affaire.
Voir Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud dans le gruppetto. Oui, on l'a déjà écrit mardi soir. Et non, il ne nous avait pas échappé que le leader de la FDJ et celui d'AG2R n'étaient pas dans une condition optimale. Mais dans l'étape de Cauterets, ils ont vraiment vécu un calvaire, disparaissant des radars pour apparaitre à l'arrivée dans un peloton avec des sprinters comme Arnaud Démare à un quart d'heure du groupe maillot jaune. Sale été pour les héros de 2014.

Juste pour savoir

Les Sky prennent à ce point Tony Gallopin au sérieux pour lui sauter dessus quand il attaque à un kilomètre du sommet de Cauterets ? Que Tony prenne ça comme une marque de respect.
Combien d'avance au général jeudi soir pour Chris Froome quand le Plateau de Beille sera passé par là ?
Gallopin meilleur Français au général à mi-Tour, est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Trois stats à retenir

3. Comme les victoires de Rafal Majka en haute montagne en l'espace de deux Tours. Mine de rien, Cauterets après Risoul et le Pla d'Adet, le Polonais est en train de se tailler un sacré petit palmarès. Sur les trois dernières éditions, ça le place à hauteur de Froome et Nibali. Il est aussi le premier à gagner trois étapes de montagne avant son 26e anniversaire depuis un certain Laurent Fignon. Pas mal, non ?
22. Le nombre de places gagnées par Pierre Rolland en deux étapes de montagne. A l'issue du chrono par équipes, dimanche, le grimpeur d'Europcar pointait à la 36e place. Le voilà 14e après avoir roulé avec les meilleurs à La Pierre-Saint-Martin puis à Cauterets. Mais le plus dur commence pour lui: Samuel Sanchez, 13e, est 3'30" devant lui. Le Top 10 quasiment à 7 minutes. Mais sa cote a repris des couleurs.
44,4. La moyenne horaire des deux premières heures de course mercredi. Le tout en faux plat montant quasi constant. L'étape est vraiment partie à fond, à fond à fond, sous la chaleur. Et certains l'ont payé derrière.
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