Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Un oeil sur le Tour : La perte du maillot jaune ? La meilleure des nouvelles pour Froome

François-Xavier Rallet

Mis à jour 08/07/2015 à 09:26 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2015 - La 4e étape devait être celle de tous les dangers pour Chris Froome. Même s’il a dû rendre son maillot jaune, c’est pourtant lui l’un des grands vainqueurs du jour.

Le Britannique Chris Froome (Sky) sur la 4e étape du Tour de France 2015.

Crédit: Panoramic

L’histoire du jour

Ici, il pourrait être question du coup de force de Tony Martin. On pourrait aussi mettre en avant les assauts répétés mais vains du remuant Vincenzo Nibali. Prenons juste le temps de se satisfaire de voir le Requin de Messine être élu le plus combatif du jour. Car, c’est amplement mérité. Mais finalement, on va s’attarder sur la journée de Chris Froome. En tous points, celle-ci a été parfaite.
Cette quatrième étape était pourtant l’acte de tous les dangers pour le leader du Team Sky. Il y a un an, jour pour jour, son aventure sur le Tour s’était arrêtée précipitamment. Juste avant de goûter aux pavés. Cette fois-ci, Froome a rendu une copie sans fausse note. Peut-être aidé par une météo plus clémente que celle de 2014, il est vrai. Cela n’enlève rien au fait que l’Anglais, parfois maladroit, a excellé ce mardi sur les sept secteurs au programme. Souvent à l’avant, bien aidé par Geraint Thomas, Froome a impressionné. Personne n’a réussi à le lâcher. Après quatre premiers jours épiques, le plus difficile semble derrière lui. Au moins jusqu’aux Pyrénées.
La perte du maillot jaune ? C’est finalement la meilleure des choses qui pouvait lui arriver en attendant que la route s’élève. Courir avec la précieuse tunique est un poids. Pour celui qui la porte et pour l’équipe qui doit la protéger. Nicolas Portal, le directeur sportif de Sky, résume parfaitement l’idée: "Il y a tellement de facteurs qui entrent en jeu et qu'on ne peut pas contrôler. C'est très bien que Quick Step ait pris le maillot. On ne peut pas dépenser de l'énergie sans cesse sur trois semaines pour le conserver. Il faut savoir être sage. L'important c'est Paris." Tout est dit.

On a aimé

L’impétuosité et l’aisance de Warren Barguil. Celui qui découvre le Tour de France a encore une fois été remarquable. Sans complexe. A l’avant de chaque secteur pavés, le Breton a ferraillé avec les meilleurs spécialistes du genre. Sur un terrain hostile pour lui a priori. En fin d’étape, il a également fait sa part du travail pour tenter de combler l’écart sur Tony Martin. John Degenkolb n’a pris "que" la deuxième place, mais Barguil n’a rien à se reprocher, quoi qu’il en dise…
La facilité dont a fait preuve Peter Sagan. Ange-gardien d’Alberto Contador, le Slovaque a surveillé les faits et gestes de son leader. Si l’Espagnol s’en est sorti sans encombre, il le doit énormément à son coéquipier. Protecteur sur les pavés, Sagan n’a pas aussi ménagé ses efforts à la sortie de l’ultime secteur pour ramener Contador sur le groupe de tête mené par Froome, Nibali et Valverde. Du grand art.

On n’a pas aimé

La nouvelle journée noire de Pinot. Un dérailleur qui casse à 21 kilomètres du but. Une voiture FDJ.fr qui met des heures pour venir l’aider. Et au final, plus de trois minutes de perdues encore ce mardi sur les favoris. Thibaut Pinot, diminué par une bronchite depuis le départ, a connu une nouvelle journée sombre. Le voilà à plus de six minutes au général. Si lundi, ce sont ses jambes qui l’ont lâché, cette fois-ci, il n’y est pour rien. Désabusé, le Français semble revivre l’édition 2013.
L’attentisme de Cofidis dans le final. En surnombre dans le groupe de tête, l’équipe de Nacer Bouhanni n’a pas réagi quand Tony Martin s’en est allé à quelques encablures de Cambrai. C’est dommage car il y avait un très beau coup à jouer.

Juste pour savoir

Voir Alejandro Valverde rouler aux côtés de Nibali, quand Nairo Quintana galérait pour rester dans le groupe des favoris avait quelque chose de surprenant. Le début d’un putsch ?
Et si Warren Barguil finissait meilleur Tricolore à Paris dans moins de trois semaines ?

Trois stats à retenir

4. Comme le nombre de leaders différents depuis quatre jours. Une première depuis 1992. A l’époque, Indurain, Zülle, Virenque et Lino s’étaient succédé en tête du général lors des quatre premières étapes.
6. Avec 84 points, Andre Greipel pointe toujours en tête du maillot vert. Mais Peter Sagan n’est plus très loin de l’Allemand (78).
6’30". Soit le retard de Thibaut Pinot au général. Derrière Gallopin, Barguil, Péraud, Bardet et Vuillermoz, le coureur de la FDJ.fr est le sixième Français au soir de la quatrième étape.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité