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Visite du bus Sky, "Ullrich Kaput" et la guidoline de Fignon : Vos souvenirs sur les routes du Tour

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/07/2015 à 17:58 GMT+2

Vous avez été nombreux à nous envoyer vos souvenirs sur les routes du Tour de France. Coup de pouce aux coureurs (ou pas), flûte de champagne, en voiture avec Agritubel... voici une sélection de vos anecdotes. Merci de votre participation.

Dans le bus de Sky (Baptiste Barraud)

Crédit: Eurosport

" Et j’ai hurlé Ullrich kaput ! "

28 Juillet 1998, je suis en vacances avec mes parents dans les Alpes du côté de Méribel, j'ai 15 ans. Comme à chaque fois que le Tour passe à proximité, nous allons assister au "plus grand spectacle gratuit du monde" sur la 16e étape reliant Vizille à Albertville. Initialement nous voulions nous rendre en voiture sur le col de la Madeleine mais nous n'avions pas anticipé que l'accès à celui-ci serait fermé de bonne heure. Nous nous rabattons sur le précédent quitte à faire un bon détour : le col du Grand Cucheron. Cette fois nous avons plus de chance et réussissons à nous installer à une centaine de mètres du sommet […]
La caravane passe, puis arrive l'échappée dans laquelle figure Stéphane Heulot, héros malheureux deux ans plus tôt. Le peloton, ou ce qu'il en reste, passe quelques minutes plus tard. J'aperçois dans les premières places le maillot jaune, suivi de Jan Ullrich. Ce dernier passe à quelques centimètres de moi et j'hurle "ULLRICH KAPUT!" (Moi qui n'ai jamais fait d'allemand, c'est presque le seul mot que je connais).

Sitôt la voiture balai passée, nous prenons la route du retour vers Méribel, et nous arrêtons en passant à quelques kilomètres de l'arrivée pour apercevoir une seconde fois les coureurs. Nous avons eu le temps pendant que les champions grimpaient les 2000m du Col de la Madeleine. Au moment où nous voyons la course pour la deuxième fois, les leaders avaient changé de visage. Ils étaient deux en tête : Pantani et Ullrich. Ce jour-là, c'est l'Allemand qui gagnait l'étape au prix d'un sprint assis un peu à la manière d'un Cancellara. M'avait-il entendu? En tout cas, il n'était pas si "kaput" que ça visiblement... (Denis Fouquet, 32ans)

"Les voilà qui passent, flûte de champagne à la main"

C’est la seule fois où j'ai assisté au passage du Tour, en 2009, lors de la dernière étape faisant route vers les Champs-Élysées. Je me trouvais au sommet de la côte de Chevreuse, cette côte que j'ai moi-même grimpé plusieurs fois. Les voilà qui passent, flûte de champagne à la main, fêtant la fin d'un Tour de France riche en émotions (Nicolas Binet).

"Je suis monté dans le bus de la Sky "

L'année dernière, je me trouvais à Gerardmer pour assister au départ de la 9e étape entre Gerardmer et Mulhouse. Je me promenais quand soudain j'ai aperçu le bus de mon équipe préférée, Sky. Quelques minutes avant, je m'étais acheté le maillot de l'équipe. Je les ai salués même si je ne pouvais pas voir les coureurs qui étaient derrière les vitres teintés. Mais l'impossible se réalisa, le chauffeur du bus et Bernhard Eisel me firent signe de monter. C'était extraordinaire, j'étais entouré de Mikel Nieve, Richie Porte, Geraint Thomas, Vasil Kiryienka, David Lopez, Bernhard Eisel, Dany Pate et de Dave Brailsford (photo en tête d'article, NDLR) ! Ce furent deux jours exceptionnels puisque la veille j'avais déjà pu rencontrer Bernard Hinault ! (Baptiste Barraud, 15 ans)
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Avec Bernard Hinault (Photo Baptiste Barraud)

Crédit: Eurosport

" J'ai descendu les Champs dans la voiture Agritubel "

Mon meilleur souvenir sur le Tour de France est sans nul doute en 2008. Une semaine avant le départ du Tour, mon meilleur ami, Nicolas Vogondy remporte le titre de Champion de France à Semur en Auxois. Après le podium, je vais voir son directeur sportif, Denis Leproux et je lui demande une faveur : "Garde moi une place dans les voitures pour la parade du Tour", il me répond "OK"

Au bout de 3 semaines du Tour, me voilà Place de la Concorde au bus d'Agritubel, savourant une coupe de champagne avec les coureurs et le staff. Rapidement je suis placé dans une voiture de l'équipe. En route pour la parade sur les Champs, assis sur une portière, faisant des photos des coureurs avec l'Arc de Triomphe en fond, j'en prenais plein les yeux !!

Je me souviens de Nicolas avec son maillot de Champion de France, de Freddy Bichot heureux de finir son 1er tour, Geoffroy Lequatre avec son drapeau de son fan club scotché sur son vélo, le sourire des autres coureurs, du staff. Un super moment passé avec l'équipe Agritubel. Merci à Denis et merci à Nicolas (Guillaume Lacroix, 31 ans).

"J’ai récupéré la guidoline de Fignon"

En 1981 ou 82 le départ du Tour était à Lectoure (32) et à l'époque on pouvait approcher les coureurs. Pas comme maintenant. Fignon, Zoetemelck etc… Fignon était maillot blanc si je me souviens bien. J'avais récupéré sa guidoline. Un trésor pour un gamin de 10 ans ! (Fred)

" On a poussé Feillu pour l’aider"

Depuis mes 11 ans, je vais voir une étape de montagne chaque année et l'an dernier je suis allé voir l'étape 18 "Pau-Hautacam". J'étais placé à 5 km de l'arrivée et Vincenzo Nibali était déjà seul. J'étais au niveau des pourcentages les plus importants, nous étions peu nombreux à être à ce niveau, j'étais avec mon père. Vincenzo Nibali arriva en premier. Quelques minutes plus tard, ce fut au tour des autres favoris avec Nieve rescapé de l'échappée matinale et puis Valverde, Pinot, Peraud, Van Garderen, Rodriguez et Bardet.
Quelques minutes plus tard, Brice Feillu, en grande difficulté et lâché par un groupe d'une trentaine de coureurs nous cria : "Aidez-moi s'il vous plait, j'en peux plus" . Alors avec mon père, on le poussa sur quelques mètres puis ce fût d'autres personnes qui le poussèrent jusqu'à ce qu'il revienne dans ce groupe. L'ambiance qu'il y avait ce jour-là était particulière avec tous ces Espagnols et tous ces supporters déchainés (Antonin Drouet, 15 ans).
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Etape10 : Brice Feillu, Tour de France 2014

Crédit: Panoramic

"J’ai écouté Radio Tour avec un soigneur "

Mon souvenir du Tour date du 14 juillet 1997. Il est lié à Jean-Louis Gauthier (décédé l’an dernier), soigneur de la formation GAN. Nous étions en famille à Sainte-Marie de Campan, lieu où était fixé le ravitaillement de l’étape Pau-Loudenvielle. La chance aidant, 2 équipes avaient stationné leur véhicule, là où nous nous trouvions. La Mutuelle de Seine-et-Marne et l’équipe Gan.
C’était Jean-Louis Gauthier qui était chargé du ravito du maillot jaune et de ses équipiers. Je me souviens qu’il était inquiet, il souhaitait que Cédric Vasseur conserve le maillot jaune, mais il savait que si les grands enclenchaient les grandes manœuvres, cela pouvait être compliqué.
Après le passage du maillot jaune et de la course, j’ai suivi Jean-Louis Gauthier à son véhicule et pendant de longues minutes, nous étions pendus à l’écoute de Radio-Tour. La défense du maillot jaune était en jeu, je n’en perdais pas une miette, jusqu’à son départ vers l’arrivée. Pour lui, il ne faisait que son travail, mais me laisser à ses côtés pour écouter la radio de la course et de pouvoir échanger avec lui, était un grand moment pour l’ado passionné de vélo que j’étais et que je reste (Olivier Perrier, 33 ans).

" Un moment extraordinaire... de 7-8 secondes "

Je me souviens de l'étape qui se terminait à Montpellier durant le Tour 2013. J'étais allé la voir, en famille, aux abords d'un petit village voisin du nom de Mauguio. Passionné de sport depuis tout petit, voir le passage d'une étape de la Grande Boucle représentait beaucoup pour moi. Nous avons attendus le tour pendant de longues minutes. Moment très sympathique en voyant passer la caravane du Tour. Les voitures des vélos ainsi que les motos de gendarmerie et de télévision sont arrivées, le bruit assourdissant de l'hélicoptère par la suite, tout le monde espérait passer à la télé !
Quand sont arrivés les coureurs... tout s'est passé en 7-8 secondes. On était aux abords d'un virage, à l'extérieur de celui-ci, et les cyclistes sont passés à une vitesse folle. Nous n'avons même pas pu regarder les stars ! Nous avons juste vu un groupe, compact, tourner à toute allure. Ce fut un moment extraordinaire. J'ai posté une vidéo sur " Instagram. (Emile Pares, 17 ans)

" On a pris nos baskets et on s’est fait 1000m de dénivelé "

Mon souvenir le plus marquant s'est déroulé  il y a quelques années quand le Tour de France est passé au col de la Ramaz (74). Je revenais de voyage le jour même et n'avait pas dormi de la nuit. Les routes étant bloquées je ne pouvais pas rejoindre le col pour assister à l'étape. Avec un ami, on a pris nos baskets et réalisé plus de 1000 mètres de dénivelé pour voir passer la Grande Boucle ! Je ne sais même plus comment on est arrivé en haut ! Le passage de ce col par les coureurs a été un super moment ! Et le mal de jambes a été vite oublié quand nous avons vu l'allure des coureurs dans ce col hors catégorie ! (Even Diot)

" La tribune d'honneur et l’autographe de Kirsipuu "

Je me souviens de ma première "participation" à une étape du Tour. J’avais 17 ans et c'était en 2001, à l'occasion du passage dans ma région, lors de la 6e étape, dont l'arrivée était prévue à Strasbourg. Après avoir ramassé mille souvenirs lancés par la caravane publicitaire, pour mon plus grand bonheur, j'ai réussi à me faufiler près de la ligne d'arrivée, sur la tribune d'honneur ! J'ai ainsi pu assister, d'une place privilégiée, à la victoire du sprinteur Jaan Kirsipuu. Peu après sa victoire, je suis descendu sur la ligne d'arrivée, et j'ai attendu sa sortie du contrôle antidopage, où j'ai pu prendre une photo (que j'ai perdu) et avoir un autographe (que j'ai toujours). Un excellent souvenir de mon premier tour! (Alexandre, Québec).

" Péraud a chuté devant nous… le silence complet "

Lors du Tour de France 2013, nous assistions au contre la montre reliant Embrun à Chorges. Nous étions positionnés à la sortie d'un virage en S, juste avant la flamme rouge. Lors de la matinée, avant le passage de la caravane, nous avons appris que "Jicé" Péraud avait chuté lors de la reconnaissance du chrono, qu'il s'était blessé mais qu'il prendrait quand même le départ du contre la montre. Il était alors encore dans le Top 10 au général. Le virage en S était assez dangereux, plusieurs coureurs avaient failli chuter, notamment Bauke Mollema qui avait failli finir dans les barrières de sécurité.
Puis ce fut au tour de Jicé Péraud d'emprunter ce virage. Tout le monde savait qu'il était diminué donc tout le monde criait encore plus fort, comme pour lui faire oublier sa douleur. Puis il chuta, juste devant nous, à 5 mètres. Tout à coup, plus un bruit, le silence complet, une seule voix ressortait, une femme criait en pleurant : "Jean-Christophe ! ". Elle passa devant nous, escalada la barrière et serra le coureur français dans ses bras. Jicé Péraud et sa femme montèrent dans la voiture du directeur sportif AG2R La Mondiale qui démarra pour rejoindre la ligne d'arrivée sous les applaudissements (Titouan TOULLEC, 14 ans).
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