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Prudhomme : "Plus qu'un grimpeur, il faudra être un vrai montagnard pour gagner le Tour 2016"

ParAFP

Mis à jour 28/06/2016 à 00:23 GMT+2

Le Tour de France qui commence samedi dans l'écrin du Mont-Saint-Michel, est une fête populaire et sportive, souligne son directeur Christian Prudhomme qui a détaillé à l'AFP le contexte de la 103e édition de la plus grande course du monde.

Christian Prudhomme

Crédit: AFP

Ce Tour est-il comme les précédents ?
C.P. : Chaque Tour est différent. Un Tour qui part du Mont Saint-Michel n'est pas comme les autres. C'est la première fois. Quand on part du Mont-Saint-Michel, on est tout à fait dans l'esprit sportif du Tour, les étapes dans la Manche le montreront, mais aussi esthétique et historique.
Il y a d'autres monts cette année...
C.P. : Le Mont-Saint-Michel donne le ton puisque nous irons au Mont Blanc en passant le 14 juillet par le Mont Ventoux. C'est le premier parcours où la montagne est étalée sur 17 jours. A plusieurs reprises (1977, 1979, 1992), les Pyrénées ont été abordées peu après le départ mais la dernière étape de montagne n'était pas à la veille des Champs-Elysées. Entre les très forts pourcentages du Pas de Peyrol le premier mercredi et ceux de Joux-Plane à la veille de l'arrivée, il y aura 17 jours où tout sera possible.
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Le Mont-Saint-Michel, Tour de France 2016

Crédit: AFP

Le pays vit sous l'état d'urgence. Qu'est-il prévu pour la sécurité ?
C.P. : Nous allons suivre bien sûr comme chaque année les directives et les recommandations du ministère de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve a détaillé le dispositif qui sera mis en place avec 23.000 policiers et gendarmes et, pour la première fois, le GIGN. De notre côté, il y aura davantage d'agents de sécurité sur le Tour, des physionomistes, une inspection visuelle à l'entrée du village...
La fête est-elle menacée ?
Il est essentiel de maintenir la fête. J'ai en mémoire le Grand départ de Londres qui était un succès populaire phénoménal. C'était deux ans jour pour jour après les attentats du métro de Londres et la fête a été extraordinaire. Il faut vivre comme nous voulons vivre. Des mesures sont prises, visibles ou non, pour protéger le Tour de France, je ne peux en dire plus.
Suite aux accidents du début de saison, le souci de la sécurité du peloton s'impose...
C.P. : La sécurité est LA priorité des organisateurs. Les pilotes auto et moto sont triés sur le volet, ils suivent des stages dans des centres agréés pour pouvoir réagir au mieux dans des situations extrêmes. Le nombre de motos sera réduit et des messages de fermeté absolue vont être donnés à toutes les familles du Tour. Plus les campagnes à destination du public. A l'arrivée de chaque étape, un centre de coordination sera mis en place sur la ligne d'arrivée, avec des représentants de la police, de la gendarmerie, des pompiers et un haut fonctionnaire de l'Etat ayant le titre de sous-préfet. Le risque routier est le premier risque sur le Tour de France.
Que peut faire l'organisateur contre la tricherie mécanique ?
C.P. : Son rôle est clairement de mettre l'épée dans les reins, de dire et redire qu'il faut prendre toutes les mesures appropriées, utiliser toutes les méthodes qui existent. Tous les efforts sont faits du côté des organisateurs et du gouvernement français. Le fait que les secrétaires d'Etat aux sports et à la Recherche aient travaillé ensemble pour protéger l'intégrité du Tour de France, du sport, est quelque chose de magnifique.
Combien de favoris désignez-vous au départ ?
C.P. : J'en mettrais trois qui sont sans aucune surprise Chris Froome, Alberto Contador et Nairo Quintana. Mais, vu le parcours, de très nombreuses opportunités s'ouvrent à tous les autres. Pourquoi pas tenter une échappée, prendre de l'avance, puisque la montagne commencera dès le premier mercredi. Au dernier passage dans le Massif central en 2011, Thomas Voeckler avait pris le maillot jaune pour dix jours. Il y a clairement un créneau pour des coureurs qui oseraient et qui sont des bons montagnards, c'est à dire bons en descente et en montée.
Le Tour 2016 est très montagneux...
C.P. : Oui mais la vraie différence, c'est que la montagne est répartie sur deux semaines et demie. Plus qu'un grimpeur, j'insiste là-dessus, il faudra être un vrai montagnard pour gagner le Tour 2016.
Qu'attend l'organisateur de la part des coureurs français ?
C.P. : Qu'ils soient à leur niveau et même un peu plus. Ils sont réellement bons, il n'y a aucun doute là-dessus. Trois-quatre Français peuvent entrer dans les dix premiers, deux peuvent très bien entrer dans les cinq, il peut y avoir un Français sur le podium. Ce qu'on a vu depuis le début de l'année est très encourageant.
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