Froome a échappé à Quintana ? Le Colombien ne s'en inquiète pas

Nairo Quintana est monté dans son bus la tête baissée. A voir la moue du Colombien de la Movistar, il était facile de mesurer la déception du dauphin des éditions 2013 et 2015. Au soir de cette 8e étape et à la veille du 3e et dernier volet pyrénéen, Quintana est repoussé à 23 secondes de la première place du général. Et malheureusement, c'est son principal adversaire, Chris Froome, qui l'occupe.

A écouter le vainqueur du Giro 2014, il a commis une erreur quand le Britannique a produit son attaque. "Chris Froome a profité que je redescende chercher un bidon pour me désaltérer pour attaquer et partir dans la descente, a expliqué le Colombien. Il y avait quelques secondes à combler mais il m'a échappé. A l'arrivée, il a terminé avec quelques secondes d'avance et j'espère que celles-ci ne me coûteront pas trop cher." L'offensive du double vainqueur de la Grande Boucle a surpris tous les favoris et Quintana en fait partie : "Je ne m'attendais pas à son attaque. Finalement, Alejandro (Valverde) a pris la tête du groupe pour tenter de reprendre du temps mais ça n'a pas été suffisant."

Dans l'ultime ascension, alors que Froome était encore accompagné de quatre de ses lieutenants, Quintana a rapidement été esseulé. Jon Izaguirre a longtemps roulé pour son leader mais a été décramponné à quatre kilomètres du sommet de Peyresourde. Le scénario devrait se reproduire quelques fois d'ici l'arrivée sur les Champs-Elysées. Mais Quintana n'est pas inquiet pour autant : "Toute l'équipe a très bien travaillé aujourd'hui (samedi), nous avons suivi notre tableau de marche, se satisfait-il. Ce ne sont que les premières étapes de montagne et demain (dimanche) sera probablement encore plus difficile. Il reste encore du chemin."

Quant à Alejandro Valverde, il voit également le verre à moitié plein : "L'étape était très difficile, avec beaucoup de dénivelé. Les meilleurs sont restés devant. Maintenant, il reste beaucoup de montagne. Et Nairo (Quintana) est très fort dans la troisième semaine."