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Le bilan des Français : Romain Bardet répond présent, et il est (quasiment) le seul

Julien Chesnais

Mis à jour 19/07/2016 à 11:34 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2016 - Après les 16 premières étapes, le bilan tricolore est peu reluisant. Le spectre du Tour 1999 (aucune victoire d'étape) se profile et Romain Bardet (AG2R La Mondiale) demeure le seul à rester dans le jeu au général. Le point sur les Français avant les Alpes.

Le bilan des Français du Tour

Crédit: Eurosport

Mention bien

  • Romain Bardet (AG2R La Mondiale)
Sixième du général à 4'04'' de Chris Froome, l'Auvergnat est dans les temps pour le podium. Il n'est qu'à 1'19'' d'Adam Yates (3e). Le grimpeur de 25 ans a traversé la première semaine et les Pyrénées sans souci, avant de limiter la casse lors du chrono de la Caverne du Pont d'Arc. Maintenant, les Alpes se profilent. Son terrain de jeu. Il y arrive confiant, la forme ascendante et les crocs acérés. Son attaque dans les lacets du Grand Colombier, dimanche, prouve qu'il regarde davantage devant que derrière au classement. Il a confié s'être retenu d'en "mettre une" ce lundi, dans le final tortueux de Berne. Bardet rêve grand et a des fourmis dans les jambes. Ça promet.
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Bardet : "J'ai eu le flash d'attaquer mais je veux garder mes forces"

  • Christophe Laporte (Cofidis)
Cofidis peut se frotter les mains. On ne dira pas que le Varois est en train de faire oublier Nacer Bouhanni, forfait trois jours avant le départ du Mont-Saint-Michel. Mais sa régularité dans les sprints est remarquable, d'autant quand on a été formaté, comme lui, pour lancer les sprints, et non les conclure : cinq top 10, dont deux 5e places à Montauban et Montpellier… En attendant un premier podium, voire une victoire aux Champs-Élysées ?

Encouragements

  • Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step)
On le pensait cuit. L'Auvergnat nous a fait changer d'avis dimanche. Agréablement. Son ennui mécanique dans la descente du Grand Colombier a sans doute gâché une probable victoire à Culoz (5e). Rageant. Mais après l'avoir vu jouer devant en première semaine (maillot blanc et 2e place à Cherbourg), le voir retrouver un second souffle à l'attaque des cinq derniers jours a de quoi rassurer. Son attaque avec son compère Tony Martin était sans doute trop osée lundi. Mais elle prouve le culot qui caractérise ce brillant puncheur de 24 ans. Il dégage une fraîcheur qui fait un bien fou à ce Tour de l'ennui.
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Alaphilippe assume son pari fou du jour

  • Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale)
L'appel du Jurassien n'a pas mis longtemps à être entendu. Troisième à Culoz dimanche, l'ancien vététiste espérait obtenir la sélection olympique laissée vacante par Thibaut Pinot. Bernard Bourreau lui a finalement accordé sa confiance. Ce n'était pas gagné vu son début de Tour, où le vainqueur d'étape à Mur-de-Bretagne l'an passé s'était montré décevant à Cherbourg (33e). Mais à force de s'échapper (trois fois depuis les Pyrénées), Vuillermoz semble retrouver peu à peu ses sensations. Il pointe à la 20e place du général (+28'23''), ce qui n'est pas rien. "Pikachu" refait des étincelles. Il pourrait servir de point d'appui intéressant pour Bardet dans les Alpes.

Au rattrapage

  • Bryan Coquard (Direct Energie)
Le "Coq" voulait confirmer par une première victoire sur le Tour qu'il faisait partie de la cour des grands sprinters. Il l'attend toujours. Battu d'un souffle à Limoges (2e), le Vendéen n'a qu'un autre podium à se mettre sous la dent pour le moment (3e à Angers). Incapable de se mêler au sprint dans le final exigeant de Berne, mais surtout sur le plat de Montauban et du parc des Oiseaux, le pistard n'a plus que les Champs-Elysées pour sauver son Tour.
  • Pierre Rolland (Cannondale - Drapac)
Le vainqueur à l'Alpe d'Huez en 2011 n'est pas à la hauteur de ses ambitions initiales. 17e à 13'03'' et à plus de huit minutes du top 10, le grimpeur longiligne peut sans doute tirer un trait sur le général. Sa mésaventure dans la descente de Peyresourde n'est sans doute pas étrangère à sa méforme. Pour le début de la troisième semaine, où il devait tout casser, l'ancien protégé de Jean-René Bernaudeau n'a pas été capable de suivre les meilleurs dimanche dans l'échappée. Mais il se veut optimiste. "Je sors à peine de mon tunnel avec ma main".
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Rolland : "C'est le but de la fin de mon Tour : aller de l'avant et jouer les étapes"

  • Warren Barguil (Giant - Alpecin)
"Je vais avoir carte blanche". Après avoir pris dix minutes par les favoris dans le Jura dimanche, le grimpeur breton pointe au 18e rang à 19'15''. Il a dit adieu à son objectif de top 10. C'est désormais tout pour une victoire d'étape, ce qui correspond bien à son tempérament fougueux. Preuve que ses jambes ne sont pas si mauvaises, on l'a vu en tête de peloton dans le raidard final à Berne, prolongeant même son travail pour John Degenkolb après la flamme rouge. Les prémices d'un sursaut ?
  • Tony Gallopin (Lotto-Soudal)
Jamais le Francilien n'a été en position de remporter une étape. Ce n'est pas faute d'essayer. Mais le lauréat de la Classica San Sebastian 2014 n'a décidément pas les jambes. Vers Andorre-Arcalis, il a été l'un des premiers à lâcher prise au sein de l'échappée. La chance n'est pas non plus de son côté. Sur le chrono ardéchois, il a chuté. Rageant, car "les jambes étaient enfin bonnes." Dimanche, il a essayé en vain de prendre l'échappée vers Culoz. Il réessaiera. Mais il n'y a plus que la haute montagne d'ici l'arrivée à Paris. Pas son terrain favori.

Redoublement

  • Thibaut Pinot (FDJ)
C'est la grande désillusion du Tour. Candidat légitime au podium au vu de ses performances de début de saison et ses progrès en chrono, le Franc-Comtois a explosé au moment où on l'attendait prendre son envol, dans les Pyrénées. Le général envolé, le troisième du Tour 2014 s'était rabattu sur le maillot à pois. Mais la fatigue allait croissante de jour en jour, une situation anormale vu ses qualités hors-norme de récupération. On connait désormais les raisons du mal qui l'a conduit à l'abandon jeudi au lendemain du Mont Ventoux : un virus. Contraint au repos forcé pendant trois semaines, le voilà même forfait pour les JO. On l'attendait doré. Mais l'été 2016 n'est définitivement pas celui de Pinot. Cruel.
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