Le Ventoux le 14 juillet, un chrono en montagne et 28 cols, ce Tour de France 2016 promet

Les futurs prétendants au maillot jaune sont désormais fixés. Mardi matin, le parcours complet du Tour de France 2016 a été dévoilé au Palais des Congrès de Paris. Du Mont Saint-Michel, où sera donné le grand départ le samedi 2 juillet, à l'arrivée classique sur les Champs-Elysées trois semaines plus tard, cette 103e édition très sudiste passera à nouveau par les Pyrénées avant de traverser abondemment les Alpes en troisième semaine. Entre les deux, le majestueux Ventoux se dressera le 14 juillet.

Comme en 2013 en Corse et 2014 en Angleterre, les sprinters devraient pouvoir se parer du tout premier maillot jaune, sur le site de Utah Beach. Quatre des six premières étapes semblent d'ailleurs tailler pour les as de la vitesse, un peu moins mal lotis que cette année. Reste que les favoris ne mettront pas longtemps à entrer dans le vif du sujet. Ils pourront tester une première fois leurs jambes dans l'étape du Lioran, avec cinq ascensions, dont l'enchainement Pas de Peyrol - Perthus.

Les Pyrénées arriveront ensuite très vite, dès le 7e jour de course. Trois étapes au menu. On saluera la mise en avant du col d'Aspin, trop souvent réduit au second rôle. Il sera le premier col du massif pyrénéen. Le lendemain, Tourmalet, Hourquette d'Ancizan, Val Louron et Peyrsourde seront au menu, avant un troisième opus presque exclusivement en territoire espagnol (El Canto, Beixalis au programme) et l'arrivée désormais classique au sommet d'Andorre-Arcalis, à plus de 2000m d'altitude. Nous serons alors à mi-course et le paysage sera sans doute déjà éclairci au général.

Mais le plus dur restera à venir. D'abord avec le Mont Ventoux, qui célébrera en 2016 sa 10e arrivée d'étape sur le Tour. Le géant de Provence dynamisera la transition entre les deux principaux massifs montagneux. Comme lors de la victoire de Chris Froome en 2013, il sera escaladé le 14 juillet. La digestion devra être rapide, car, dès le lendemain, le premier contre-la-montre individuel devant la réplique de la Grotte Chauvet sera au menu. 37 kilomètres d'abord vallonnés, puis roulants, avant une descente technique et une bosse de 5 kilomètres pour finir. Pour rouleurs, donc, mais pas seulement. La double ascension du Grand Colombier achèvera ensuite une deuxième semaine très solide sur le papier.

Enfin, la dernière semaine s'annonce dantesque dans les Alpes, avec le Mont-Blanc en toile de fond. Pas d'Alpe d'Huez, de Galibier ou d'Izoard, mais le retour de quelques monuments des Alpes, comme la Forclaz ou Joux-Plane, ultime col du Tour la veille de l'arrivée à Paris. Les deux dernières étapes de montagne seront courtes mais denses. Auparavant, la spectaculaire arrivée - inédite - au barrage de Finhaut-Emosson fera sensation, sans oublier le premier vrai chrono en montagne de l'ère Prudhomme, de Sallanches à Megève, sur les terres du titre mondial de Bernard Hinault en 1980, et l'arrivée à Saint-Gervais le Bettex.

Globalement, le parcours apparait bien équilibré et se caractérise par sa grande variété : un peu plus de chrono qu'en 2015, ce qui n'était pas compliqué, à manger pour les sprinters en début de Tour et un rythme montagneux alléchant, de l'incursion dans le Massif Central au Ventoux en passant, évidemment, par les Pyrénées et les Alpes. Maintenant, il n'y a plus qu'à. Vivement le 2 juillet prochain…