Froome a-t-il tenté de se "venger" de l'attaque d'Aru ? "J'ai un peu perdu mon guidon"

Au regard de tout ce que l'on a vécu ce dimanche lors d'une 9e étape dantesque, c'est presque devenu anecdotique. La passe d'armes en deux actes, qui a opposé Chris Froome et Fabio Aru dans le mont du Chat, a pourtant grandement égayé la montée vers le dernier Hors Catégorie du jour. Et peu fait pour la paix des ménages entre le patron du Tour et l'Italien qui se verrait bien à sa place.

Premier acte : A un peu plus de 32 kilomètres de l'arrivée, Chris Froome lève le bras, victime d'un souci mécanique. Son dérailleur fait des siennes. Le natif de Nairobi se laisse descendre pour changer de monture. Au même moment, Fabio Aru met une mine et tente de prendre la poudre d'escampette. Le maillot jaune s'agace alors que la voiture de la Sky tarde à arriver à sa hauteur. L’Italien a-t-il sciemment profité des déboires de Froomey ? Sans en être certain à 100%, on peut dire que le hasard fait quand même bien les choses…

Second acte : Deux bons kilomètres plus haut, Froome se frotte gentiment à Aru et l'envoie vers le décor. Sans conséquence. Mais le rappel à l'ordre du boss a le mérite de la clarté.

Les deux hommes, séparés de 18 secondes au général, ont terminé l'étape conjointement mais ne sont pas partis pour partir en vacances ensemble.

Après l'arrivée, Chris Froome est évidemment revenu sur l'incident. Mais n'a pas été aussi vindicatif que sur son vélo. Malin, le triple vainqueur de la Grande Boucle a juste tenu à remercier "les autres". De quoi ? D'avoir été fair play. "Je veux dire merci aux autres coureurs qui étaient là de ne pas avoir attaqué, ils ont attendu que je change de vélo, ça c'est du sport, ça me fait plaisir", a-t-il déclaré sans en rajouter.

Pense-t-il que son dauphin au classement général a fait exprès d'attaquer au moment où il était pénalisé par sa monture ? Devant les micros, il ne le dira jamais. Pas plus qu'il a mis un coup de guidon à Aru quelques hectomètres plus tard. "Je n'ai pas vu qu'il attaquait, j'ai un peu perdu mon guidon", s'est-il justifié. Avant d'ajouter, une nouvelle fois : "Je veux juste dire merci à eux de m'avoir attendu un peu." Convaincant ? Chacun se fera son idée. Au moins, Chris Froome n'en a pas rajouté. Mais la hache de guerre n'a jamais été aussi proche d'être déterrée.