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Froome, encore un effort

Laurent Vergne

Mis à jour 20/07/2017 à 11:54 GMT+2

TOUR DE FRANCE – Chris Froome n'a pas été bousculé dans l'étape du Galibier mercredi. Il lui reste encore à gérer au mieux celle de l'Izoard, qui marquera jeudi la fin de la haute montagne dans cette 104e édition. Il pourra alors penser à sa quatrième victoire.

Romain Bardet surveillé de près par Chris Froome.

Crédit: Getty Images

Jamais, au cours de ses trois premiers sacres, Chris Froome ne s'était retrouvé avec un avantage aussi maigrichon à ce stade du Tour de France. Prenez l'année dernière. Au soir de la 17e étape, le Britannique disposait d'une marge de 2'27" sur son dauphin, qui était alors Bauke Mollema. Cette année, Dan Martin, 6e, pointe à 2'37". Le 4e, Dan Martin, est à moins d'une minute. Romain Bardet, 3e, à moins de 30 secondes. Froome pourrait avoir chaud aux fesses. Pourtant, on le sent plus serein que jamais.
Il a quelques raisons pour cela. D'abord parce que, même avec une marge aussi ténue, il reste aux commandes de ce Tour. Ensuite parce qu'il sait que, virtuellement, son avance sur ses principaux poursuivants est plus importante que ne l'indique le général à ce jour. Samedi, les 22,5 kilomètres du contre-la-montre de Marseille, avec ou sans Vortex, doivent lui permettre de bodybuilder cet avantage.
Chaque jour qui le rapproche de ce chrono avec le maillot jaune sur le dos constitue donc une bonne, voire très bonne affaire. "C'est clair que j'attends ce chrono avec impatience, sourit Froomey. Je suis allé à Marseille pour reconnaitre le parcours et je pense qu'il me convient vraiment bien."
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Froome : "Je ne voulais pas en faire trop, j'avais jeudi à l'esprit"

Je me sentais beaucoup mieux que dans les Pyrénées la semaine dernière
Jusqu'ici, tout va bien, donc. "Pour nous, c'était une très bonne journée", n'a pas manqué de souligner de son côté Dave Brailsford, à Serre-Chevalier. Le manager de la Sky le sait, ce statu quo à l'issue de la Croix de Fer et du Galibier est à l'avantage de son poulain. Froome avait 19 secondes d'avance sur le deuxième mercredi matin, il en a maintenant 27. La menace Aru, à défaut de s'envoler complètement, s'est sérieusement éloignée. "J'ai été surpris qu'il soit lâché, a avoué le triple vainqueur. Je m'attendais, au contraire, à ce qu'il passe à l'attaque. Dans la troisième semaine, chacun puise au fond de lui-même, un mauvais jour ne pardonne pas."
Son mauvais jour, Froome l'a peut-être connu dans les Pyrénées, lorsqu'il avait cédé dans la rampe finale à Peyragudes. Ce jour-là, il a baissé la tête et serré les dents, et ses rivaux auraient sans doute dû tenter d'en profiter davantage. Car depuis, le Britannique a récupéré le maillot jaune et s'est bonifié étape après étape. "Aujourd'hui, notamment dans le Galibier, je me sentais beaucoup mieux que dans les Pyrénées la semaine dernière", a d'ailleurs jugé le leader de la Sky à Serre-Chevalier. "J'espère avoir les mêmes jambes jeudi", a-t-il ajouté.

Froome en jaune, Landa sur le podium : le double rêve de la Sky

Si tel est le cas, il sera dur à détrôner. "Jeudi, c'est la dernière très grande étape de montagne et arriver en haut de l'Izoard, ce ne sera qu'une question de jambes", estime Froome. Il sait qu'il pourra compter sur son armada. Kiryienka, Nieve, Kwiatkowski ("il a encore montré le grand bonhomme qu'il était aujourd'hui", a relevé Brailsford). Et bien sûr, Mikel Landa. Désormais 5e du classement général, l'Espagnol a encore impressionné. Pourtant, il ne se sentait "pas très bien, depuis le départ", a-t-il lancé à l'arrivée. Heureusement...
Mikel Landa l'avoue, il continue toutefois de rêver au podium, pas si loin il est vrai. "Jeudi, tout le monde sera à 100%, il n'y aura pas de calcul. Je me suis rapproché du podium, alors je suis content". Consolider le maillot jaune de Chris Froome tout en hissant Lande sur la boite, voici le scénario rêvé de la Sky sur les pentes de l'Izoard. Ambitieux, mais pas délirant. "Ce serait incroyable que Mikel finisse sur le podium, s'enflamme le Britannique. Il a encore montré dans le Galibier à quel point il était fort. A l'arrivée, il était encore là." Même si, chacun l'aura compris, la priorité des priorités reste de défendre la position du leader. Ce Tour n'est pas encore gagné pour Froome. Mais plus ça va, moins on le voit le perdre...
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Chris Froome et Mikel Landa.

Crédit: Getty Images

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